2/ La Guilde

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 Vrael déambule dans les rues de Portuas en ce début de matinée. Elle s'est levée tôt pour mener l’enquête pour laquelle on l'a mandaté.

 Portuas est la capitale de l’empire, à l’ouest, au bord de l'océan sans fin. C’est une cité côtière qui doit son essor au commerce maritime, elle est donc rapidement devenue la ville la plus riche de l’empire, puis sa capitale. C’est le centre économique mais ce n’est pas là que réside l’empereur. Il dirige depuis une île à des dizaines de kilomètres de la côte, appelée Parovenia. La navigation dans la zone avoisinant l’île est strictement interdite. Mille rumeurs circulent à son sujet, des monstres marins, des bateaux qui ne reviennent pas, des équipages qui disparaissent... Autant de raisons qui font que personne n'ose s'y aventurer. L'empire se porte bien, est en paix, c'est tout ce qui importe, le peuple ne pose pas de questions.

 Vrael est en ville pour enquêter sur une histoire de meurtre. C'est comme cela qu'elle gagne sa vie. Elle parcourt le monde à la recherche de personnes dans le besoin et les aide au mieux. Non pas comme une mercenaire, mais plutôt comme une aventurière bienveillante. Elle marque un point d’honneur à aider les pauvres gens contre un morceau de pain ou une nuit dans un lit. Très rarement contre de l'argent. Aujourd’hui justement, elle vient en aide à un homme, contre une modeste rémunération, faute de pouvoir proposer autre chose.

 Cela fait plusieurs jours qu’elle enquête sur un meurtre étrange qui a eu lieu dans la ville. Elle a rencontré le père de la victime dans une auberge. Il se saoulait à coups de pintes, l'air triste. ils ont donc  commencé à converser et l’homme lui a raconté son histoire. Son fils a été tué pour des raisons inconnues. Bien trop pauvre, l’homme qui s'apelle Tran, n'a pas suffisamment d’argent pour payer une enquête privée. En effet, l’enquête publique n'a pas su retrouver le meurtrier. Vrael a donc proposé à cet homme d’essayer de retrouver l'assassin de son fils.

 La détresse de l’homme était telle qu’elle ne put résister à l’envie de l’aider. De plus, l’idée de retrouver un meurtrier l’enchante. En plus de venger un pauvre homme, elle supprimera une âme mauvaise de la surface de ce monde.

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 Elle marche dans les petites rues de Portuas en direction du marché dominical. Elle se dit que s’il y a bien un endroit où écouter des ragots et glaner quelques informations, ce sera là. Elle presse le pas vers sa destination, les passants s’écarte sur son passage. Il est difficile de ne pas la remarquer. Elle est une grande femme d’apparence vingt ans. Elle mesure environ un mètre quatre-vingt, de corpulence mince mais athlétique. Elle est habillée d’une armure de mailles recouverte d’une tunique blanche. Une grande épée bâtarde est accrochée dans son dos, rangée dans un fourreau de cuir, on en voit dépasser la poignée. A son torse est sanglé une ceinture à laquelle est arimée une dague, dans sa gaine. La pointe termine au-dessus de son sternum et la poigné est accessible sous son sein droit. A sa ceinture, sur le côté gauche pends dans un anneau un marteau de guerre. Un écu d'acier est accroché dans son dos, recouvrant son épée. Ses cheveux lui arrivent en bas du dos lorsqu’ils sont détachés et sont d’un blond éclatant. lls sont attachés en une queue de cheval serrée et brillent de manière étrange même sans être exposé aux rayons du soleil. De même, ses yeux chatoyants sont dorés. Ces derniers empêchent les gens de soutenir le regard de Vrael trop longtemps, ils détournent le regard, gênés. Quand ils se sentent mal à l'aise, la majorité de ses interlocuteurs se dégagent de la conversation en l'insultant. Mutante, anomalies, erreurs de la nature, autant de sobriquets blessants qu’elle entend parfois même marmonnés sur son chemin. Elle n’y fait pas attention, ayant pris l’habitude d’être considéré comme une erreur de la nature depuis qu'elle parcourt le monde.

 Arrivée au marché, elle commence à déambuler l’air de rien, autant que c’est possible dans sa tenue. Elle laisse trainer une oreille attentive. Au détour d’une étale, son ouïe fine lui permet d’entendre les mots suivants :

 "Pourriez-vous nous indiquer les bureaux des magistrats ? Nous enquêtons sur une série de meurtres et souhaitons voir maitre Lobbe.

 Vrael s’arrête aussitôt et cherche du regard d’où proviennent ces paroles. Elle repère un curieux groupe de personnages étonnamment accoutré en train de discuter avec un marchand de légumes.

 - La magistrature se situe aux abords du château, à une bonne heure de marche d’ici, répond le maraîcher

 Vrael avait eu vent en discutant avec les habitants que le meurtre sur lequel elle enquête n’est pas un cas isolé. Une vingtaine de crimes similaires, dans la ville de cinquante mille habitants, auraient été commis.

Ces gens-là sont à la recherche d’un magistrat pour une enquête se dit-elle, je devrais peut-être leur parler.

 Aussitôt elle emboîte le pas au groupe. Elle désire les observer avant d’engager toute conversation avec eux. Le groupe est constitué de quatre personnes, tous des hommes.

 Le premier, qui semble mener le groupe est un grand humain de bonne carrure d'une quarantaine d'années. ll porte un collier de barbe grisonnant. Un marteau de combat à deux mains pend à son coté. Sa tunique et son arme sont ornés d'un insigne, un gourdin entouré d’un cercle. Vrael a déjà vu ce symbole par le passé, c’est l’insigne des prêtres de saint Cutberth, le dieu de la justice et de la ferveur. Un point commun qu’elle partage avec l'homme car elle aussi défend la justice, si ce n’est que les prêtres de saint cutberth ne font pas de dissociation entre le bien et le mal, ils servent la justice et rien d’autre. Vrael quant à elle s’efforce de rendre le monde plus juste mais sans faire le mal, toujours dans la bienveillance et l’empathie.

 Elle a d’ailleurs développé ce talent de discerner le mal en toute chose. Au prix d’une concentration de quelques secondes, Vrael est capable de déceler les éventuelles auras maléfiques des personnes qui en portent. Elle préfère ne pas trop pratiquer cet exercice en ville car parmi la multitude d’âme qui l’entoure certaines sont, à son grand désarroi mauvaises. Cela la rend malade.  Elle pourrait passer sa vie en ville et éradiquer méthodiquement chacune de ces auras mais elle n’en a pas le temps et préfère aider les gens dans la détresse. C’est pourquoi Vrael préfère la solitude des chemins à la compagnie et la promiscuité de la ville.

 Le deuxième homme, plus petit, presque chétif porte une robe. Certainement un mage, personne ne porte une telle robe si ce ne sont les magiciens. Il a les oreilles pointues et les traits fins. Bien qu'il ne paraisse pas bien vieux, l'elfe doit tout de même être très agé. Cela est dû à l'incroyable longévité de leur race. Une curieuse pierre verte de la taille d’une pièce tournoie lentement autour de son visage, mué par une force imperceptible.

 Un des hommes retint son attention, il était aussi grand que le prêtre de saint-Cuthbert mais bien plus lourdement armé. Il est équipé d’une côte de maille rutilante et de deux haches de guerre qui pendent à ses côtés. C'est un humain qui semble prendre grand soin de son matériel. Sa démarche, presque martiale, ses gestes lent, précis témoignent d’une grande force et d’un entrainement rigoureux, Vrael conclut que ce devait être un soldat.

 Elle peine à observer le dernier homme. Plus petit que les autres, à peu près comme le mage, il se déplace d’un pas félin, sans bruit et sans difficulté. Il est dissocié du groupe, reste à distance et privilégie les zones d’ombre pour se déplacer. Parfois Vrael le perd de vue, il disparait et quelques secondes après, elle le retrouve dans la foule. Il porte un arc noir de jais dans son dos ainsi qu’un carquois duquel dépasse bon nombre de flèches. Sa tête est recouverte d’un capuchon, elle ne voit pas ses traits. Il porte une armure de cuire moulante, comme si ses vêtements ne faisaient qu’un avec sa peau. Grâce à sa démarche, son accoutrement et son arme, Vrael n’avait aucun doute sur son fond de commerce. Cet homme était un assassin ou au moins un voleur. Vrael n’aime pas ces gens et elle voulut en avoir le cœur net. Malgrès sa réticence à pratiquer cette exercice en ville, elle ferme les yeux. Tout en continuant à marcher, comptant sur ses sens aiguisés pour éviter la foule, elle se concentre. Un hoquet de dégout la secoue lorsqu'elle s'ouvre aux auras et qu'elle en perçoit une dizaine plus ou moins mauvaise à proximité. Quelques secondes après, elle rouvre les yeux soulagés, cet homme n’est pas mauvais, ou du moins ne dégage-t-il pas d’aura maléfique.

 Cette information supplémentaire en poche elle commence à réfléchir :

 Pourquoi est-ce qu'un prêtre humain d’un ordre loyal, un mage elfe, un guerrier humain et une créature humanoïde, certainement un assassin, sont en ville, équipé comme s’il partait à l’aventure ? De surcroit, pourquoi veulent-ils voire un haut magistrat  à propos de meurtres ? Moi qui enquête aussi depuis deux jours sur un meurtre en ville, j’ai réussi à réunir bon nombre d’informations.

Vrael sourit, en y repensant.

les humains sont facilement manipulables, quelques questions bien posées et un peu de persuasion et ils me disent tous ce que je veux savoir. Plusieurs meurtres ont été commis en ville, ces dernières semaines et la population commence à être à cran. Ces gens doivent certainement enquêter sur cette série d'assassinats, dont celui qui m’intéresse. Ces crimes sont certainement l’œuvre d’une bande organisée… Tant qu’à faire, autant m’allier à ses gens pour venger toutes les familles qui ont perdus un membre, sauvagement tué.

 Au moment où elle termine cette réflexion, Vrael décide d’interpeler le curieux groupe. L’homme de tête, le prêtre de saint-Cuthbert se fait alors percuter par un jeune homme en haillons. Celui-ci se confond en excuse, l’air très pressé et continue sa route précipitament. Ce que personne n'a vu, trop occupé à vaquer à leurs occupations, elle l'a remarqué. Le jeune homme en percutant le prêtre, a dérobé subrepticement une bourse certainement pleine de pièces d’or. Ce jeune homme a sans doute plus besoin d’argent que le prêtre vu son accoutrement mais elle déteste l’injustice. Rapidement, elle prend sa décision. Le jeune homme remonte le flot humain dans sa direction.

 Après le délit, le prêtre volé se rend compte de la supercherie, se retourne et crie au voleur. Personne ne réagit dans la foule, par peur ou tout simplement par indifférence pour un vol parmi les centaines qui ont lieu dans la ville chaque jours. Le voleur arrive au niveau de la jeune fille. D'un geste elle l’arrête utilisant son autre autre main pour récuperer la bourse. Il détale sans demander son reste, préférant s’enfuir plutôt que de risquer une confrontation en justice.

 Satisfaite de sa bonne action, Vrael marche vers le groupe en faisant sauter la bourse dans sa main :

 - Je crois que ceci vous appartient, est ce que je me trompe ? les interpelle-t-elle.

 - Effectivement c’est bien ma bourse, je vous remercie d’avoir intercepté ce vaurien.

 Elle lui lance le petit sac et s’arrête face au groupe. L’homme mystérieux est là, apparu elle ne sait trop quand ni comment, derrière le prêtre. Il fouille dans sa bourse fraîchement récuperée et dit à Vrael :

 - Voici de quoi vous récompenser, je vous suis redevable...

 - Garder votre or monsieur, pourquoi ne pas plutôt me payer une choppe ? J’ai grande soif, le coupe-t-elle.

 - Quelle bonne idée ! approuve le mage, qui elle en était sûr maintenant, est un elfe au vu de ses oreilles pointues. Cela fait bien longtemps que je n’avais pas bu un coup en si bonne compagnie ! Je me nomme Thanis, dit-il en s’avançant et tendant sa main. Ravi de rencontrer dans cette ville une si charmante personne !

 - Bonjour Thanis répond-elle, sceptique, en lui serrant la main.

 - He bien soit, trouvons une auberge où nous installer... nous ne sommes pas à une heure près, je me nomme Fitz, dit le prêtre.

 Ils se mettent à la recherche d’un établissement, ce qui n’est pas chose difficile en ce jour de marché. Après s'être installé, le tenancier prend rapidement la commande et s’en retourne à son comptoir.

 - Je connais vos prénom Fitz et Thanis mais nous n’avons pas été présenté. Dit-elle pour engager la conversation en se tournant vers les deux autres.

 - Je me prénomme Markal, enchanté. Répond l’homme que Vrael avait identifié plus tôt comme un guerrier.

 - Et moi je suis Carseb, dit le dernier de la troupe.

Il a retiré son capuchon, ce qui permet à la jeune fille de déceler la nature de son interloctuteur. Carseb est un elfe, ou à la limite un demi-elfe.

 - Moi je suis Vrael poursuit-elle guillerette. Que faites-vous à Portuas ? J’ai entendu sur le marché que vous étiez à la recherche d’un magistrat…

 - Effectivement, acquiesce Fitz. Comment se fait-il que vous nous ayez entendu ?

 - J’étais moi-même sur le marché pour récolter d’éventuelles informations...

Devant l'absence de réaction, elle poursuit.

 - Votre conversation avec le marchand de légume m’a interpelée. Je suis sur la piste d’un assassin qui a tué le fils d’un pauvre homme. J’ai entendu que vous cherchiez un magistrat concernant une série de meurtre. Je pense que nous avons un objectif commun. 

 - Ah oui… répond Fitz pensif. He bien oui pour ne rien vous cacher, nous enquêtons sur la série de meurtres qui a lieu à Portuas.

Puis il s’adresse à ses compagnons

 - Cette femme nous a entendus et nous a suivi sans que nous nous en rendions compte. Nous devons être plus prudent, cette conversation avec le maraicher aurait pu tomber dans l’oreille de quelqu’un de mal intentionné.

 - Oui mais tout va bien, car cette femme ne nous veut aucun mal pas vrai mamzelle !? coupe Thanis. Et puis comment aurions-nous pu nous retrouver en si bonne compagnie si nous avions été discret ? dit-il en toisant Vrael d’un regard lubrique.

 - Je vous conseille de calmer vos ardeurs mage, bien que votre apparence ne le laisse pas penser, vous êtes certainement bien plus vieux que moi et je n’ai pas pour habitude de fréquenter des vieillards. Cessez de me regarder comme un bout de viande et apprenez à maitriser vos pulsions.

Thanis grogne une invective tandis que l’aubergiste apporte les pintes, coupant court à la conversation. Carseb assis à côté de Thanis rit de son camarade et lui tape gentiment l’épaule

 - Allez Thanis, ce n’est pas la première fois qu’une femme te remet en place !

 Maintenant qu’elle en a l’occasion, elle en profite pour observer Carseb sans sa capuche. C'est un demi elfe comme remarqué plus tôt, elle en est sûre. Moins frêle que son compagnons Thanis il a les traits fins de la race des elfes. D’apparence féline, ses gestes sont précis. Chacun de ses mouvements est empli d’une grâce et d’une force certaine. L’ambiance se détend depuis leur entrée dans l’auberge. Markal relance la conversation :

 - Qui vous a fabriqué ce bouclier que vous tenez dans votre dos ? Je l’observais tout à l’heure, il est magnifique.

 A cette question, Vrael tire et pose son bouclier sur la table. Il est orné d'un magnifique relief représentant un visage flamboyant au milieu d’un astre solaire.

 - Ah ! Nous avons affaire à une adoratrice de Pélor ? remarque Fitz.

 - Oui...Je vénère ce dieu et je dédie ma vie à répandre ces préceptes. Bonté, bienveillance et charité. Je pourchasse le mal sous toutes ses formes que ce soit dès que j’en ai l’occasion. C’est pourquoi je suis sur la piste de ces meurtriers.

 - Une paladin en quelque sorte... je croyais que les paladins étaient adorateurs d’Honéorus pour la plupart. Pas vous ? questionne Fitz

 - Non, Honéorus demande fidélité et loyauté, je préfère Pélor qui ne cherche qu’à répandre le bien dans ce monde sans s’encombrer de loyauté. Je suis de cette manière libre de répandre le bien par tous les moyens. Et vous ? réplique-t-elle. J’ai cru comprendre que vous adorez saint-Cuthbert ?

 - Oui on ne peut rien vous cacher ! sourie-t-il. Je suis prêtre de l’ordre de saint-Cuthbert, je répands la justice en son nom et pourchasse les créatures monstrueuses de ce monde. Je ne prendrais de repos que quand tout les monstres auront été terrassés.

 -Et... toi Carseb... qui es-tu ? demande-t-elle timidement

 - Un simple vagabond répond-il sans poursuivre.

 - Un vagabond ? Tu es bien entouré pour un vagabond...

 - Je me suis allié à ces gens pour un temps, mais ce n'est que tempo…

 - He bien voyez-vous chère demoiselle, nous sommes une guilde d’aventuriers, intervient Thanis n'y tenant plus. Nous faisons routes vers la bonne fortune et les plaisirs simples si vous voyez ce que je veux dire, dit-il en clignant de l’œil pour appuyer ses propos. Nous sommes ici sous les ordres de Fitz qui a pris la tête d’une antique guilde d’aventurier ayant sombré dans l’oubli jusqu’à aujourd’hui... Sa mission serait d’ordre divine, une vieille lui est apparue... Je n’ai pas tout compris vous savez moi les superstitions, je suis un homme instruit je ne me laisse pas berner par toutes ces sotti…

 - Ferme là Thanis tu parles beaucoup trop le coupe à son tour Carseb, Fitz va encore t'engueuler…

 - Effectivement je vais "gueuler" dit Fitz en imitant Carseb. Thanis je n’accepterai pas de tels blasphèmes, arrête tout de suite. De plus tu as la langue bien trop pendue, cesse d’assommer notre pauvre invité.

 - Excusez-moi d’être l’érudit de votre troupe ! Et en tant que tel, je me dois de transcrire et transmettre notre histoire !

 - Continuez mage, invite Vrael, cette histoire de guilde m’intéresse.

 - Ha voilà quelqu’un de civilisé ! exulte-t-il. Par où commencer… Il y’a de cela plusieurs centaines d’années, mille ans disent les archives, une guilde très puissante rayonnait sur l’empire. Elle s’appelait la guilde des aventuriers. Cette guilde rassemblait tous ceux dont le cœur était vaillant. Sous les ordres de l’empereur, ils s’employaient à rendre le monde meilleur, à combattre les brigands ou autre menaces. La Guilde fut dissoute suite à une grande guerre aux alentours des années six milles vingt, pour des raisons que nous ignorons. Les archives ne sont pas très fournies à ce sujet. Il y’a de cela quelques mois, Fitz et Carseb qui faisait route ensemble

 - Temporairement intervient Carseb

 - Qui faisait route ensemble TEMPORAIREMENT reprit Thanis en le fusillant du regard. Toujours est-il qu’ils furent prisonnier dans une sombre grotte et qu’une femme à l'aspect fantomatique s’est adressé à Fitz pour lui dire en gros de relancer La Guilde.

 - "En gros", j’aurais tout entendu dans ma pauvre vie... cette apparition fantomatique m’a chargé d’une mission, celle de relever cette guilde, soupire Fitz

 - Et c’est maintenant ce à quoi il s’emploie aujourd’hui ! Moi-même et Markal avons rejoint le groupe il y’a une semaine de cela. La Guilde a pour vocation d’aider les petites gens, venir en aide au plus démunis. Voilà toute l’histoire !

 - Cette… organisation... guilde comme vous dites, cherche-t-elle toujours de nouveaux membres ? demande Vrael se tournant vers Fitz.

 - Plus que jamais ! dit-t-il, joyeux. Nous commençons à former un groupe conséquent. Au quartier général de La Guilde il y’a encore Altaïre, Roland, Cuthélion, Vayiah Arthéus et d'autres nous recherchons sans cesse de nouveaux compagnons !

 - Pourrais-je me joindre à vous ? demande-t-elle timidement.

 Elle voyait là une bénédiction posée sur son chemin, l’occasion de résoudre deux de ses problèmes en même temps. D’abord, au sein de cette organisation, elle pourrait combattre les forces du mal bien plus efficacement. Elle y voyait surtout l’occasion de sortir de sa solitude. Pour ces deux raisons, elle est prête à se joindre à eux.

 - Nous t’accueillions avec plaisir dans nos rang Vrael, dit Fitz d’un ton paternel.

Thanis sautille de joie sur son tabouret

 - Oui oui enfin une autre femme à la guilde !!

Markal lui adressa un sourire bienveillant et lève son verre.

 - Bienvenu parmi nous."

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