Je t’écris à toi, moi, les deux. C’est un peu compliqué à t’expliquer et cette missive te trouvera en plus à un moment où tu ne pourras sûrement pas comprendre comment je peux exister en dehors de toi. Enfin, je te demande juste de m’écouter, de me lire. Tu en as traversé des épreuves, je ne t’apprendrai rien. Certaines ont été bénéfiques à long terme, d’autres sont restées insidieusement tapis dans l’ombre pour revenir te hanter au moment où tu étais la plus vulnérable. Tu as toujours su faire face à cette guerre qu’est la vie et il n’en sera jamais autrement, alors rassure-toi. Tu résisteras. Si parfois tu baisses les bras, ce ne sera que pour aller plus haut et plus loin après. Oh, bien sûr, je ne parle pas de réaliser tes rêves, tu le sais peut-être, mais tu n’en auras pas l’occasion. Par contre, lutter contre l’adversité, te montrer à la hauteur de la tâche qui t’a été confiée, garder la tête haute et porter avec orgueil le nom d’être humain : ça, tu le feras avec brio, peut-être même avec grandeur. Alors, et je te laisse sur ces mots, légers je le sais, mais ne les oublies pas : personne ne peut être plus fier de ce qu’il a fait que toi-même.