La beauté de l’hiver

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Elles quittèrent le chemin et commencèrent à descendre la pente qui les guidait vers la partie du bois exempte de toute présence humaine. Les mousses gorgées d’eau et les feuilles encore gelées étaient glissantes et ne leur rendait pas la tâche facile. Le brouillard se densifiait avec leur progression. Il leur était désormais impossible de discerner le meilleur endroit où positionner leur pied pour éviter la chute. Bien qu’elles se rattrapassent généralement de justesse à une branche ou un tronc d’arbre, il leur arrivait quelques fois de choir de façon tout à fait soudaine et imprévue. Ce n’est que lorsque qu’elles étaient à terre qu’elles se rendaient compte qu’elles n’avaient pas dû poser les pieds au bon endroit. Alors, elles se redressaient lentement, époussetaient les feuilles et la terre qui s’étaient agglomérées sur leurs habits, et, accrochées à un arbre, tâtonnaient du bout du pied le terrain glissant avec le plus de concentration possible, pour éviter une nouvelle chute. Après une bonne heure de descente ainsi menée, Floriane exprima le besoin de faire une pause. Elle était à bout de souffle et ses chaussures de marche, épuisaient, elles aussi, ne luttaient plus contre l’eau et se laissaient infiltrer. Marie accepta bien volontiers. Elles se rejoignirent et s’assirent sur un rocher, quelles avaient préalablement recouvert d’une poche plastique solide. Sans trop parler, elles sortirent de leur sac de quoi faire un petit encas pour se donner du courage. Du temps qu’elles se remplissaient la panse en tentant de se réchauffer, le soleil avait percé et le brouillard s’élevait, comme aspiré par une force invisible. En se réfléchissant sur la masse voluptueuse de vapeur, les rayonnements de l’astre proposaient une lumière particulière, presque aveuglante. De là où elles étaient, elles avaient désormais une vue splendide sur la nature qui s’étendait en contre bas. Le bois, jusque-là figé dans la main de l’hiver, semblait se réveiller peu à peu : Les toiles d’araignées, semblables à des sculptures de cristal, retrouvaient progressivement leur souplesse, tandis que les habitantes, sortant de leur abri pour réchauffer leurs membres endoloris, inspectaient délicatement les dégâts de la nuit ; les perles d’eau, brillantes, se laissaient glisser des arbres, pour la plupart dénués de feuilles ; les écureuils, curieux, pointaient leur museaux dans leur direction avant de déguerpir au moindre mouvement accompagné d’un bruit suspect. Après avoir observé oh combien la nature était belle, elles se levèrent promptement, plus que jamais décidées à retrouver le protecteur pour rétablir l’ordre des choses.

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