L’herbe est verte, mais d’un vert qui commence à se fatiguer. Chaque brin se déploie, bien vaillants pour certains, plus ou moins à plat pour les autres. Les changements automnaux commencent à se sentir. Tous ensembles, ils ont vaincu la chaleur de l’été, s’efforçant de les brûler. Les pas répétés, une multitude de fois, écrasés. Arrachés, brûlés, d’autres ne sont pas arrivés jusque-là.

Dans ce milieu, oscillant encore beaucoup entre la vitalité de l’été et l’apathie de l’hiver, c’est là que se trouve la sphère épineuse. Elle évoque le hérisson, se sert de la même défense, à un certain nombre d’espèces d’intervalles.

Ce qu’elle protège, n’est pas vraiment rond. On retrouve peut-être un peu de l’ovale, mais aplatie. Est-ce la forme que prendrait une sphère écrasée sous une roue de camion ? Brune. Lisse, plus ou moins grande, selon la place que leur ont laissée ses congénères.

Sa légèreté donne envie de la lancer dans les air, jongler un peu. Sa simplicité attire, autant que la pointe de beauté mystérieuse.

Pour le moment, sa carapace, intacte, s’épanouit dans l’herbe de l’automne. Elle attend.

Un changement ? Une autre saison ? Calme.

Attend.