CHAPITRE 139 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique » « Mélanie »

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CHAPITRE 139 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique » « Mélanie »

Le regard sans énergie que lui lance alors Mathieu l’exaspère au plus haut point, aussi préfère-t-elle claquer la portière et s’éloigner sans plus rien dire, une mimique souriante vient pourtant très vite remplacer le début d’énervement ressenti.

Mélanie comprend mieux les piques amicales lancées à l’encontre de son « oncle » Aurélien, surtout depuis ces dernières années où son amitié quasi fraternelle ressentie depuis toujours pour le fils de ce dernier, s’est transformé petit à petit pour aller vers des sentiments beaucoup plus intimes.

De ce fait, elle passe beaucoup plus de temps avec Mathieu et bien entendu elle est directement confrontée à cette béatitude constante qui est la marque de fabrique héritée de son paternel.

Mélanie tourne un bref instant la tête vers lui, de ce geste répété des dizaines de fois chaque jour elle en a parfaitement conscience, mais c’est devenu comme un toc de devoir toujours vérifier sa présence auprès d’elle.

Elle en a bien entendu fait état devant son « oncle » Philippe, qui a eu un sourire désolé en comprenant l’amour inconditionnel qu’elle porte à son cousin germain et c’est bien entendu ce lien du sang qui l’empêche inconsciemment de le reconnaître qui l’a amenée à le consulter, faute de comprendre ou de vouloir comprendre le pourquoi de ce besoin de contact permanent qu’elle ressent.

La jeune fille se secoue pour revenir au but de sa présence devant la porte de ses deux amis, elle se dit que de toute façon elle devra attendre le résultat de la promesse que lui a fait Philippe, celle d’analyser leur conversation après avoir entendu Mathieu avec qui il compte bien faire la même analyse de conscience.

Un dernier soupir avant de frapper deux coups brefs à la porte comme elle en a pris l’habitude, positionnant ensuite son doigt sur le lecteur d’empreintes pour entendre le déclic d’ouverture.

Elle se dirige directement vers le lit où elle se doute bien les trouver s’ils sont à la maison, la vision qu’elle en a, loin de la faire fuir, lui amène au contraire un fou rire inextinguible qui bien sûr réveille les quatre garçons dont la nudité ainsi que la posture ne laisse aucun doute sur la raison de leur retard.

Ce n’est qu’une fois l’effet de surprise passé et après avoir retrouvé un semblant de sérieux, que Mélanie reconnaît les deux « visiteurs » du jeune couple.

- Vous avez trouvé où vous loger à ce que je vois, avec en prime l’utilisation sans condition du corps de vos hôtes ! Hi ! Hi !

Elle voit bien leur geste à venir ramasser leurs vêtements.

- Pas la peine de vous précipiter, la vue me va très bien ! Hi ! Hi ! Je m’inquiétais juste que vous ne soyez pas au travail.

Nicolas se lève alors pour venir lui faire la bise, sa nudité en pleine gloire ne le gênant pas outre mesure, surtout devant sa meilleure amie qui en a vu bien d’autres avant ce matin.

Il va ensuite jeter un œil par la fenêtre pour revenir vers elle en souriant.

- Tu devrais rejoindre le fougueux avant qu’il n’oublie de respirer, on vous suit dès qu’on a tous pris notre douche.
- La prochaine fois invitez-moi, je resterais tranquillement dans un coin juste à mater ! Hi ! Hi !

Nicolas la prend par les épaules en la faisant se retourner pour ensuite la pousser en douceur vers la sortie, refermant derrière elle non sans lui avoir susurré avant à l’oreille.

- Je suis sûr qu’en plus ça te plairait.

Alors qu’Alan et Tom partent ensemble prendre la fameuse douche, Mickaël s’assoit au bord du lit en émettant un léger ricanement pour avoir suivi toute l’incartade amicale.

- Elle est devenue plutôt délurée.
- Oh !! Dans mes souvenirs elle a toujours été comme ça avec nous, alors qu’avec les autres elle ne montre que son côté jeune fille de bonne famille. Quand je parle d’elle avec mes parents ou avec des amis, j’ai l’impression qu’on ne parle pas du tout de la même personne.
- En tous les cas elle n’a pas détourné une seule fois le regard.
- Tu m’étonnes !! La dernière fois qu’elle nous a réveillés, elle s’était glissée nue entre Tom et moi, une main nous astiquant la queue.
- Non !!
- Je te jure !! Et encore, tu ne sais pas la meilleure.

Mickaël se redresse visiblement curieux de l’apprendre.

- Vas-y dis-moi ?
- Quand je lui ai demandé ce qu’elle faisait, elle m’a répondu qu’elle nous faisait gagner du temps et que comme ça, nous n’aurions plus à le faire !!
- J’avoue que là elle marque un point ! Hi ! Hi !
- D’autant plus qu’elle nous a dit ça au bon moment, juste quand on a envoyé la purée.

Nicolas remarque le sourire entendu de son ami.

- Tu connaissais l’expression donc ?
- De quoi tu p… ah... ça !! Tu oublies avec qui nous partageons notre lit, les expressions de « Dami » viennent de ce siècle alors je n’ai pas besoin de traduire.

Tom et Alan ressortent de la salle de bains.

- À votre tour les puants !! Je prépare un petit déj vite fait, de toute façon quitte à être à la bourre !!

***/***

« Une heure plus tard au complexe. »

Annie accueille avec le sourire ses deux visiteurs, tandis que la salle se remplit petit à petit de tous ceux qui y ont été convoqués.

Un bref débriefing sur les faits passés et la raison de la présence des deux élus, pour ensuite tenter de mettre en place une stratégie commune afin de résoudre au plus vite ce qui a motivé cette réunion, à tout du moins si cela s’avère possible.

Annie semble être la porte-parole, quand elle se lève pour transcrire au tableau les points à éclaircir.

- Bien !! Pour ma part je me charge d’avoir des nouvelles de Florian, son avis sur les différentes questions sera capital.
- Tu ne devrais pas trop tarder à en avoir ! Hi ! Hi !

Tous se tournent vers Raphaël qui l’a interrompue en riant.

- Pourquoi donc ? As-tu des faits nouveaux à nous rapporter ?
- Fait, oui !! Nouveau, je ne sais pas, mais toujours est-il que notre rouquemoutte semble particulièrement attaché à Alexandre. Il serait donc étonnant qu’on ne le revoie pas d’ici peu, la langue pendante et le reste à l’inverse ! Hi ! Hi !

Devant le mouvement de tête quasi collectif autour de lui, Mickaël prend la parole à son tour avec dans la voix un ton dénotant bien la surprise.

- Si tout ce qu’on entend depuis notre arrivée est vrai, la première chose à faire sera de nous présenter cet Alexandre.
- La lecture de son bilan médical vous a-t-il apporté quelque chose de nouveau ?
- Il est encore trop tôt pour répondre, nous venons juste de mettre en place les nouveaux protocoles et même si nos connaissances en recherche médicale sont beaucoup plus avancées que les vôtres, il faut quand même un certain temps à nos appareillages portatifs moins puissants pour donner des résultats. La lecture complète de son ADN devrait être déchiffré d’ici ce soir, je propose qu’on se retrouve tous ici vers vingt et une heure pour poursuivre cette réunion, nous saurons alors un peu plus à quoi nous sommes confrontés.
- Entendue, je m’attendais à un délai plus long et je suis étonnée qu’un si petit appareil puisse faire en quelques heures ce qui nous demanderait des décennies.
- Le fait qu’il n’y ait plus de secret sur le décryptage des séquences ADN aide beaucoup, cet appareil n’est en fait qu’une banque de données déjà transcrites.

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