CHAPITRE 125 : « Penn » « Voldarian »

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CHAPITRE 125 : « Penn » « Voldarian »

Voldarian n’arrive pas à trouver le sommeil, reconnaissant qu’il s’est mis dans l’erreur depuis le début avec ce vaisseau en pensant qu’il avait été détruit en entier.

La connaissance du sujet venant de ce grand blond magnifique, lui démontre une fois de plus combien son titre de roi dragon peut être vide de sens.

Bien sûr la magie n’a plus aucun secret pour lui qui la manie depuis si longtemps, mais qu’est-ce que cette magie par rapport à toutes ces merveilles qu’il découvre ou qu’il entend depuis l’arrivée de ces deux étrangers.

Voldarian ne met plus en doute ce qu’est devenu l’un de ses deux fils, comprenant que sa destinée était déjà toute tracée bien avant qu’il ne vienne au monde.

Le haut mage pousse un soupir en se retournant, alors qu’il se doute bien qu’il ne trouvera pas le sommeil tant que son esprit se posera toutes ces questions.

- Tu n’arrives pas à dormir ??

Voldarian capte le regard d’un bleu azur troublant, de ce garçon qui malgré sa façon d’être décontractée n’est ni plus ni moins que la deuxième personne la plus puissante de cet univers.

Qu’il soit aussi facile à approcher au quotidien est un réel mystère pour le haut mage qui reconnaît volontiers n’avoir pas ce naturel, regardant parfois de haut les personnes qu’il croise.

Il est temps pour lui de répondre, sauf paraître impoli.

- Toi non plus apparemment !!
- Sans doute parce que je vis quelque chose de suffisamment fort pour m’en trouver excité.
- Hum !! Oui, c’est également mon cas je pense. Ce vaisseau date réellement d’une civilisation antérieure à la tienne sur ta planète d’origine ?
- Oui !!
- Ah !!
- À t’entendre je te sens sceptique… ah, je vois !! Tu te dis qu’elle n’aurait pas dû avoir une technologie aussi avancée.
- Oui et non, c’est surtout que ce que j’ai sous les yeux semble bien proche de ce que j’ai entendu qui existait de nos jours dans cet univers.
- Je comprends ton sentiment, je pense pour ma part que l’innovation a des limites et qu’une fois atteintes, il y a beau vouloir toujours être innovant, on en revient aux mêmes schémas. La raison en est pourtant simple, cela signifie juste que ce sont les plus adaptés à notre manière de vivre.
- Donc ce vaisseau est semblable à ceux d’aujourd’hui ?
- Dans ses grandes lignes en effet, maintenant il y a peut-être une raison encore plus simple pour qu’il le soit.
- Le fait que vous ayez conservé des archives de cette civilisation précédent la vôtre.
- C’est exact, nos chercheurs ont tout naturellement repris les idées de base et de ce fait, ils sont arrivés quasiment aux mêmes résultats.
- L’espèce humaine semble toujours reprendre les mêmes profils, quel que soit le système stellaire qui l’a vu naître.

Thomas sourit dans la pénombre, visiblement heureux d’avoir une conversation où les questions/réponses lui sont plus faciles à donner mais aussi à comprendre.

- Ce qui nous a sortis du schéma traditionnel et qui nous a permis d’innover dans beaucoup de matières, fut la rencontre avec d’autres races complètement étrangères à la nôtre.
- Tu parles du genre d’espèces comme il en existe sur « PENN » ?
- Encore plus étranges !! Ici tous vous respirez le même air, buvez la même eau et mangez la même nourriture, alors que ceux dont je parle n’ont rien de commun avec nous !! Pourtant ils ont réussi à évoluer jusqu’à pouvoir faire partie de l’imperium, amenant des découvertes tant médicales, technologiques ou autres et qui nous ont permis de vivre en paix avec des règles communes, après des conflits qui ont bien failli nous perdre tous.
- Je comprends !!

Le silence revient durant de longues minutes avant que Voldarian ne reprenne la parole, revenant cette fois à ce qui le tracasse depuis qu’il a compris son erreur d’appréciation sur l’état du vaisseau.

- Malgré tout je te trouve bien serein depuis que nous avons mis le pied dans cette zone dévastée ?
- Serein ? Je dirais plutôt à la fois rassuré et inquiet !! Rassuré parce qu’il y a de fortes chances que tout ne soit pas détruit et inquiet de ce que nous allons trouver.
- À quoi penses-tu ?
- Aux causes de tout ce carnage autour de nous.
- Tu penses qu’il pourrait y avoir d’autres dangers ?
- Seule la cause de l’explosion nous le dira, j’espère juste que ce ne soit que le fait d’un malencontreux accident.

Thomas se redresse sur un coude, avant de poursuivre ce qui au fur et à mesure qu’il essaie de l’expliquer, lui donne en retour des idées de réponses à ce qui l’empêchait de dormir.

- À moins que…
- Je peux te donner la version qui m’est venue en t’écoutant ? Peut-être qu’elle t’aidera, va savoir.
- Hum !! Je t’écoute ?
- Il se pourrait que ce soit le même groupe de personnes qui soit responsable des deux explosions, la première pour venir à bout du régime féodal des rois dragons.
- La deuxième ?
- De ne plus permettre le départ du vaisseau afin que personne ne soit plus tenté de quitter « PENN ».
- Dans ce cas ils auraient visé des parties vitales du vaisseau et non pas une zone d’entrepôts.
- Je suis d’accord avec toi, sauf que ceux qui en sont responsables n’étaient peut-être plus capables de voir la différence. Un nombre important de générations était déjà passé au moment des faits, de plus ils avaient reçu de nous le quotidien de la magie qui leur donnait une vie agréable et paresseuse, ils ne se sentaient plus l’intérêt depuis longtemps à poursuivre les connaissances de leurs anciens.
- Je comprends où tu veux m’amener, je vois une part de vrai dans ton analyse et dans ce cas il est fort possible que nous puissions trouver ce que nous cherchons, voire même remettre en route les fonctions vitales du vaisseau.
- Pourrait-il reprendre l’espace ?
- Tout dépendra de l’état où nous trouverons les choses de l’autre côté de la seconde coque.

Thomas se relève en sortant un calepin et un stylo de son sac de voyage, il dessine ensuite deux cercles aplatis l’un à l’intérieur de l’autre et presque à se toucher.

La pointe du stylo marque un point entre les deux traits, puis il trace une ligne droite sur une petite portion supérieure en montrant du doigt et expliquant ce qu’il veut lui faire comprendre.

- La partie au-dessus du trait est celle qui était apparente de la surface, l’intérieur des deux lignes parallèles est l’endroit où nous nous trouvons.

Voldarian montre d’un geste large du doigt la partie centrale du cercle.

- Ce que tu veux me faire comprendre, c’est que…
- Ce vaisseau est immense, il nous faudrait des années pour en faire le tour de chaque salle et donc qu’il nous faut un plan pour remettre en service les moyens de transport internes.

Le haut mage reproduit le même geste de la main que précédemment.

- Qui se trouve où ?
- Justement, je ne pourrais le dire avec certitude que quand nous connaîtrons notre position exacte.
- Pourtant à te voir sourire je pensais que tu t’en étais déjà fait une idée ?
- En effet !! Maintenant je peux aussi me tromper, je me base juste sur la paresse humaine qui prend toujours le choix le plus facile.
- Et donc ?
- Les explosifs qui ont été utilisés ne sont stockés qu’à un seul endroit en raison des sécurités dont ils doivent être entourés continuellement, je pars du principe que ceux qui sont montés sur le vaisseau en orbite basse n’ont pas été plus loin que là où ils ont pénétré avec leur navette.
- Tu sembles dire que le vaisseau n’était pas sur « PENN » à l’origine ?
- Soyons logique, sinon comment expliquer la montagne qui nous entoure occasionnée par l’enfouissement quasi complet du vaisseau et surtout que le poste de pilotage ne soit pas comme la logique le voudrait, la partie apparente ?
- Hum !!
- Ma version serait plutôt qu’ils aient saboté le vaisseau après avoir emporté une bombe nucléaire dans la navette, après il y a plusieurs possibilités !! Soit la première explosion s’est produite trop tôt en endommageant la navette qui s’est écrasée au sol, soit ils ont joué les Kamikazes en sacrifiant volontairement leurs vies.
- Ils peuvent aussi s’être posés pour déclencher ensuite l’explosion une fois en sécurité ?
- Dans ce cas il y aurait forcément des traces de la navette mais c’est aussi une possibilité, de toute façon vous n’avez vraiment pas eu de chance que le vaisseau soit venu s’écraser sur le seul continent de cette planète.

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