CHAPITRE 69 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »

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CHAPITRE 69 : « Centre hospitalier De Bierne » « Afrique »

« Le lendemain matin. »

Nicolas accompagné de Tom son inséparable binôme entre dans la cuisine où déjà ses parents terminent leur petit-déjeuner, prêt pour ensuite commencer la journée de travail.

La vue des deux garçons les yeux encore gonflés de sommeil amuse particulièrement Catherine, surtout en ayant encore en mémoire les péripéties de la nuit.

Qu’ils entrent tous deux quasiment nus, vêtus juste d’un petit caleçon à peine suffisant pour cacher leurs attributs, ne l’affectent pas outre mesure, y étant habituée de longue date.

- Hum !! On ne dirait pas que vous vous êtes couchés tôt hier à voir la tête que vous faites !!
- Qu’est-ce qu’elles ont nos têtes ?
- Vous passeriez vos nuits à dormir au lieu d’être toujours l’un sur l’autre, elles auraient très certainement l’air plus reposé.

Devant le sourire moqueur de son père, Nicolas a le sang qui ne fait qu’un tour en le prenant à partie.

- De la faute à qui aussi !!

Patrice se sent viser par les paroles de son fils, aussi les fixe-t-il dans les yeux chacun leur tour jusqu’à ce qu’ils comprennent sa pensée sur le sujet évoqué.

Tom de loin le plus diplomate du couple, sourit en retour non sans avoir posé sa main sur le bras de son homme pour l’apaiser.

- Le message est clair ! Hi ! Hi !
- Alors c’est très bien si c’est le cas, inutile de reprocher à l’un ce que l’autre fait sans considération pour les habitants de cette demeure.
- P’pa !!
- Oui fiston ?

Nicolas soupire en souriant à son tour, cette discussion n’étant pas la première sur le même thème qu’il a avec ses parents et connaissant bien sa propension à manquer de tolérance là où lui ne se prive pas.

Il se lève pour venir s’asseoir sur les genoux de son père alors que Tom sans s’être concerté, en fait tout autant sur ceux de Catherine.

Le câlin qui suit son action est de ceux qu’ils apprécient tous autant qu’ils sont, il amène la bonne humeur pour la journée en servant également de pardon pour les remontrances faites juste avant.

Pourtant un fait soudain l’interrompt bien plus tôt qu’à l’ordinaire, quand des pas se font entendre suivis de coups fébriles sur la porte d’entrée.

Patrice fronce les sourcils en repoussant avec douceur son fils de sur ses genoux, se levant pour aller ouvrir et tombant nez à nez avec Dorian et Gérôme, semblant excités au possible.

- Oui ?? Un problème les gars ??
- Pas qu’un peu !! Il faut que tu voies ça avant qu’il ne soit trop tard, habille-toi vite et suis-nous !!

***/***

« Quelque temps plus tôt, très loin de là. »

Le couloir immense amène une nouvelle fois cette sueur au front des deux personnages qui le traversent pour faire leur rapport aux cinq maîtres.

L’appel qu’ils ont reçu n’aurait pas accepté qu’ils ne s’y rendent immédiatement, connaissant le caractère intransigeant de ceux qui sont au-dessus de tout.

Ils retrouvent les cinq puissants exactement à la même place que lorsqu’ils les avaient quittés pour poursuivre leur mission, sentant l’introspection mentale dont ils sont l’objet sitôt qu’ils apparaissent à leur vue.

La peur commence à les rendre nerveux, connaissant parfaitement la seule sentence possible en cas où ils jugeront leurs dernières actions comme marquées d’incompétence.

Le premier s’agenouille suivi immédiatement de son collègue.

- Pardonnez-nous maîtres !!
- Vous pardonnez ?? Vous rendez-vous seulement compte que vos actions ont fait découvrir votre présence !!
- Comment pouvions-nous imaginer qu’il ressentirait le flux créé par nos passages ?
- Cette faute ne vous sera pas pardonnée !! Vous avez vécu l’équivalent d’un nombre incalculable de vies grâce à notre générosité et voilà comment nous en sommes remerciés !!
- Nous vous avons servis du mieux possible maîtres !!
- Tss !! Cessez donc vos jérémiades, toute vie a une fin et la vôtre se termine maintenant !!
- Mait…

Un simple geste les efface de la salle, les cinq se détournant pour prendre de nouvelles dispositions.

- Ne serait-il pas finalement celui que nous pensions qu’il était ?
- Qui peut-il être dans ce cas ?
- Se pourrait-il que…
- Je sais à quoi tu penses mon frère, mais comment cela se pourrait-il ?
- Si c’est le cas, la raison serait simple et remettrait en question ce à quoi nous avions cru tout ce temps.
- Le fait qu’il soit plus ancien que nous ne le sommes ?
- Nous pensions que nous étions issus du premier univers, l’ultime ascension de tout ce qui vit.
- Peut-être pense-t-il pareil de lui ?
- Nous aurons la réponse quand nous interrogerons cette planète artificielle essaimeuse que nous avons détournée de sa mission première.
- Le temps n’est pas ce qui importe, ne faisons plus rien tant que nous n’aurons pas accès à cette information.

Un silence se fait alors qui dure un temps difficile à concevoir, ne disposant de rien de précis pour comptabiliser.

- Pourquoi les avoir envoyés là dans ce cas ? N’était-ce pas un nouveau risque qu’il l’apprenne ?
- Dans ce cas ça montrera sa véritable puissance s’il arrive jusqu’à nous avec ce simple indice.

- Pourtant il y a une autre possibilité et celle-là nous serait renvoyée en retour de bâtons.

- Je sais à quoi tu penses pour l'avoir également envisagé un bref instant

- Et donc ?

- Impossible que ce soient ses garnements fugueurs que nous avons détourné pour les envoyés chacun de leurs côtés, amnésique qui plus est, alors comment ce pourrait-il...

- Hum... oui sans doute mais...

- Trèves de baliverne et occupons-nous plutôt de résoudre notre véritable problème qu'est ce garçon.

***/***

« Complexe De Bierne. »

Patrice suit ses deux amis qui marchent rapidement vers la salle principale des urgences, n’ayant plus le souffle nécessaire pour les interroger tout en continuant à cette allure.

Ce n’est qu’une fois s’être approché suffisamment d’un attroupement où les conversations vont bon train, qu’il commence à comprendre le pourquoi de tout ce remue-ménage.

Deux corps gisent sur le sol, semblant si âgés qu’il paraît impossible qu’ils aient pu arriver jusque-là et Patrice assiste alors à ce qui rend tout le monde autour de lui si fébrile.

Les deux corps semblent se tasser sous ses yeux, l’un d’eux se raccrochant désespérément à la blouse d’une infirmière en tentant de lui faire entendre quelques mots qui semblent de plus en plus difficiles pour lui à prononcer.

Son compagnon est déjà dans un état avancé de putréfaction quand il meurt à son tour, sa chair se ratatinant pour ne laisser bientôt apparaître que le squelette qui à son tour part en lambeaux alors qu’il ne reste déjà de l’autre individu qu’un tas de poussière sur le sol.

Patrice les yeux marquant l’ahurissement le plus complet, attrape le bras de Dorian pour lui parler.

- C’était quoi ça ??
- Tu comprends pourquoi il fallait faire vite ? Quand ils sont arrivés, tu ne leur aurais pas donné vingt ans !!
- Il faut que j’aille récupérer les enregistrements avant qu’ils ne soient automatiquement effacés.
- En l’absence de Damien, toi seul en as les autorisations pour le faire !! C’est pour ça qu’il fallait que tu voies ça !!

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