Je t'entends.
Ta voix résonne dans le lointain, m'appelant.
Je tombe.
Mes émotions s'entremêlent, mes pensées s'enlaçent, elles dansent inlassablement aujourd'hui encore.
Entends-tu leur vacarme ?
Il emplit la pénombre glaciale dans laquelle je me trouve, ce son lourd. Il tourbillonne, entraînant avec lui les vestiges de mon esprit pour une dernière valse.
Peuvent-ils cesser l'espace d'un instant ? Accorder un instant de paix à cette âme tourmentée ?
Elles dansent encore. Peuvent-elles disparaîtrent ? Je vois leurs silouettes tordues et pâles qui, sempiternellement, suivent mes pas.
Cessez.
Je vous en prie.

L'air s'épaissit, je sens ta chaleur, ton odeur douce-amère encontre mon être.
Je sombre.
Ma gorge se noue, mon coeur se serre, ce corps fragile s'émiette. Pourquoi faut-il que tu sois ici ?
Ne peux tu pas disparaître toi aussi ?
Reste.
Ne t'éloigne pas. On sait toutes deux combien nous sommes indiscosiables désormais.
Je suis toi. Tu es moi. Eternellement nous nous chassserons l'une l'autre, écorchant nos peaux avec rage, hurlant notre peine à la lune. Une parade mélancolieuse.
Tu m'encercles de tes liens brûlant, puissants.
Je demeure.
Je t'accueilles en mon sein.
Encore une fois.
Une promesse de destruction.

Reste.