Le tonton est parti.

Moi je reste.

Un pied posé sur l'humus.

L'autre coincé devant l'écran.

Repu.

Le spectacle.

Toujours le spectacle.

On a viré Debord.

Je reste.

Saigné à blanc.

L'écran en perfusion.

Les rêves glacés.

Tu like? Tu zappes?

Dans ce monde où tout s'écroule, les illusions seront brisées.

Comme du verre.

Blanc.

Ca portera bonheur.

Se plier plutôt que rompre.

Rompez les rangs!

Le carnage du joyeux carnassier.

La peine au Bon Dieu.

Au petit Jésus.

A ta soeur.

Peine capitale.

Je rampe à vos pieds, Seigneur.

Voyez comme je me repands.

Je me repends.

Ha si j'avais su.

Si j'avais un marteau.

Je vous aime, Seigneur.

Pardon?

Une petite pipe?

Non merci. Je préfère le cigare.

Tout comme vous, Seigneur.

Tout comme vous.

Sauf que moi, je mourirrai

Un jour d'hiver.

Comme le tonton.

Et on boira la coupe.

Jusqu'à la lie.

Et on se marrera bien.

N'est-ce pas, seigneur

Qu'on se marrera bien.

Non Seigneur, je ne suis pas triste.

Voyez comme j'illumine.

Translucide dans mes pensées.

Glorieux dans mes ténèbres.

Voyez comme je reste.

Résistant de la dernière heure.

Ricochet dans l'infini.

Là où tout se termine.

Comme un souffle.

Majestueux

Comme le désespoir.

Je reste.

Je pénètre l'impénétrable.

Je tangue mais je reste.

Voyez, Seigneur.

Comme je suis beau

la proue dans l'écume.

Debout sur le pont.

Pardon?

Une petite pipe?

J'ai déjà dit non, Seigneur.

Oui, je sais.

Tout n'est qu'éternelle répétition.

Avant le grand spectacle.

Le final.