Dans une petite pièce aux murs recouverts de fins carrelages d’une blancheur extrême brillent, sur une table, une épée et une armure. Onze hommes, vêtus de blouse blanche et de pantalon noir, entourent la table rectangulaire en inox au centre de ce qui nous évoque une salle d’opération, possiblement une salle d’autopsie. Nous pencherons plus pour la salle d’opération car l’épée et l’armure semblent vivantes, elles brillent pour survivre, elles montrent l’étendue de leur pouvoir, elles envoûtent ces onze hommes qui leurs veulent du mal, qui veulent les étudier ou en extraire le pouvoir millénaire.

Un des hommes au teint asiatique fixe du regard la lumière magique avec une expression à mi-chemin entre l’envie et le dégoût. Un autre dont la blouse est ouverte, et qui laisse découvrir un pull noir et bordeaux aux motifs en forme de losange, se bouche les oreilles comme si l’épée et l’armure s’adressaient à lui, ou à tous avec une véritable voix nous ne le savons pas. Nous pouvons même imaginer qu’elles essaient de pénétrer leur esprit.

Derrière le cercle formé par les onze scientifiques se dresse une étrange machine aux multiples tubes, boutons et leviers. Elle aussi fait de la lumière mais là rien de magique, rien d’envoûtant, ce sont juste des diodes et des ampoules. Nous nous imaginons que cette machine, l’épée et l’armure ont un lien quelconque. Est-ce la machine qui les a créé, ou bien va-t-elle servir à en extraire le pouvoir ?

Dieu seul le sait, seul problème, ces scientifiques se prennent pour dieu et eux le savent.