VIII

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Jour 14,

En tant que chevalière et générale de l’armée de Brandwerk, il y a une chose que j’apprécie par dessous tout : c’est lorsque causes et conséquences sont facilement compréhensibles, lorsqu’une chose en entraine une autre comme un rouage, et lorsque les mouvements d’un moteur ont l’effet escompté sur une grande machinerie. En bref, comme on me l’a enseigné à l’école d’officier, je me base toujours sur le calcul et la logique mécanique pour prévoir chaque chose. C’est la base pour un officier de Brandwerk. Aussi, il faut imaginer la frustration que je ressens aujourd’hui à Nachtwall où rien ne semble logique. Nous avons eu cet incident avec l’encens venu de nulle part, et maintenant ceci : un blizzard. Si c’est encore une farce sadique des magiciens maudits d’Osowiets, celle là me met particulièrement hors de moi. Les rapports de l’institut météorologique étaient formels, les mesures de nos propres experts, et même l’instinct de tout être humain normal annonçaient pour aujourd’hui et les prochains jours un temps chaud et sec, une chose rare en ces contrées. Je préparais depuis des jours des manœuvres d’exercice pour ce moment. La meilleure météo que l’on puisse espérer pour faire faire des exercices à l’infanterie qui risque de se rouiller à rester enfermée dans le fort. Ça aurait aussi été l’occasion pour moi d’étudier le terrain des montagnes de mes propres yeux. Mais le soir venu, le temps se change en l’espace de quelques minutes, et voilà que nous tombe de la grêle, du vent, et à l’heure qu’il est aussi de la neige !

Pour une fois, j’ai immédiatement pensé à Irene, preuve que je prends enfin les bons réflexes, mais la sorcière n’était pas là pour répondre à mes questions. Elle était partie en montagne, chercher des ingrédients je pense. Nous ne l’avons vue rentrer que ce soir à la nuit tombée, et elle s’est aussitôt enfermée dans ses appartements. J’ose espérer qu’elle prépare quelque chose pour nous débarrasser de ce blizzard.

En attendant, j’ai pris les décisions nécessaires à la sauvegarde du matériel. La soudaineté de cette tempête nous a tous pris par surprise. Je suis sortie sur les murs pour superviser de visu la mise à l’abris des canons et batteries de mitrailleuses. J’ai également pris soin d’inspecter une ultime fois le réseau de chaudières, avant d’envoyer une missive à la capitale pour les informer de notre situation. Je croise les doigts en espérant que ces infâmes sorciers d’Osowiets n’ont pas un plan plus vicieux encore pour mettre à profit ce temps affreux.

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