L'échec

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Quelques soirs plus tard, alors que le projet de revue trimestrielle avançait à grands pas, à la grande joie de notre curé qui ne ménageait pas ses efforts, je reçus le message de Joséphine :

- Stop, on arrête tout.

- Comment ça, on arrête tout ?

- Oui, il y a un problème majeur. Nous savons que tous les éléments du projet se mettent en place comme convenu, que seuls des prestataires issus du monde catholique sont pressentis.

Mais il y a eu des fuites, probablement lors des demandes de devis. Et l'église, c'est-à-dire le Vatican, s'est émue de la création d'une nouvelle revue dont elle n'avait pas été informée par sa hiérarchie.

Et quand elle a su que l'éditeur était une association composée d'une centaine de curés de base, et que l'objet de l'association consistait à faire connaître le ciel vu de l'intérieur, ils ont crié au scandale.

Nos observateurs nous affirment qu'à haut niveau, les évêques préparent des procédures disciplinaires pour les participants, et que le Vatican est prêt à envisager des excommunications pour les récalcitrants.

Nous ne pouvons pas laisser passer une telle injustice.

De plus, côté ciel, les rapports de nos observateurs ont choqué les anges du conseil qui, comme vous le savez, n'ont pas été prévenus. Ils jugent la sortie d'informations provenant du ciel comme étant insupportable.



Dieu a pris ses responsabilités, il a ignoré l'avis du conseil, et a pris contact directement avec l'auteur de notre livre. Et il l'a sommé de modifier son texte pour réécrire l'histoire.

Notre auteur s'est exécuté.

Dans la modification, je ne demande plus au curé de préparer un projet, mais d'y réfléchir personnellement, et de le garder confidentiel.

Il en résulte que tous les actes entrepris ne l'ont donc pas étés, et que par conséquent, le Vatican n'avait plus rien à découvrir et aucun motif de punir qui que ce soit.



Je pense que le règlement de cet incident montre la volonté de Dieu de reprendre la situation totalement en main.

Ne soyez pas désolé, cette revue n'aurait probablement jamais pu voire le jour.

Dites simplement à votre curé que le projet n'a pas reçu l'approbation de Dieu.



Effectivement, le curé était toujours en train de se creuser les méninges pour imaginer en solitaire une structure à son entreprise.

Il fut presque soulagé quand je lui appris la décision de Dieu.

Ce que je ne comprenais pas, c'est la raison pour laquelle il avait été le seul de nous trois à avoir tout oublié, alors que le texte de notre auteur avait été modifié.

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