Partie I - Huitième chapitre

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Heureusement par le plus incroyable des miracles et des concordances d'emploi du temps. Églantine se trouvait chez sa grand mère ce samedi après midi. Sa mère travaillait, et elle ne laissait jamais son frère et Églantine seul à leur domicile, sauf quand sa mère décidait de punir Églantine. Elle aurait donc moins de difficultés à lui demander de sortir pour travailler sur ce projet. Harry lui avait rappeler ce matin en cours, dès huit heures, qu'il ne fallait pas qu'elle soit en retard, puis, il s'était concentré à nouveau sur sa copie et n'ouvrit plus la bouche de la matinée.

Églantine s'insurgea. Elle mettait en place tout un tas de stratégie pour pouvoir rejoindre Harry chez lui, elle ne pensait pas qu'il méritait tous ses efforts, mais voilà, il était complice de ce qu'elle cachait dans le recoin le plus profond et le plus sûr de son cœur et elle ne voulait pas que tout soit divulgué, elle ne s'en relèverai pas. Surtout qu'elle était doutait de la confiance qu'elle pouvait lui attribuer, surtout que cette confiance représentait ce qu'il y avait de plus obscure en elle. Elle était donc sur la route ayant reçue quelque heures avant un texto d'Harry assassin, la menaçant encore une fois de sa présence à son domicile à l'heure exacte, suivi de son adresse. 

Il habitait à l'opposé de la ville. Elle en aurait presque pour une heure de trajet, Elle avait prévu de quoi fumer pour la route en attendant le bus et elle espérait vraiment qu'elle pourrait recommencer en sortant de l'autocar, juste avant de se diriger chez lui. Histoire de décompresser.

Elle portait un sac à dos Eastpack, bleu jean. Elle y avait rangé tout ses poèmes et ses recherches. Elle pensait qu'ils allaient pouvoir terminer aujourd'hui et qu'ils seraient prêt pour la semaine prochaine comme ça elle pourrait aussi s'entraîner à l'Oral. 

Comme prévue, elle descendit du car et s'époumona avec le cannabis avant de partir à la recherche de la maison d'Harry. C'était un peu renfoncé dans les bois. Il y avait plusieurs maison construites sous différentes architectures. Églantine s'avança, il habitait au 967, elle passa devant le 965, puis le 963, continua un peu plus loin pour arriver au 959. Elle avait du louper l'entrée. Elle portait un bonnet et une écharpe assortie, regrettant de ne pas avoir amené ses gants. Frigorifiée était l'état dans lequel elle se trouvait et elle commençait à perdre patience. Elle rebroussa chemin, et trouva un petit sentier, elle s'enfonça davantage dans les bois pour quelques mètres et y découvrit un grand et superbe portail en fer ornée de détails sculpté, pour sûr par la main d'un artiste détenant le sens du détail. Ce portail cachait une immense villa, un peu vieillotte, qui devait renfermer une sacré histoire, un passé glorieux. Elle était immense, le terrain avait de quoi abriter trois même quatre de ses immeubles. C'était une grande maison plutôt sombre mais avec une aura qui dégageait une chaleureuse atmosphère d'époque, authentique et puis le paysage était magnifique avec l'Automne. Entre les Chênes, les sapins, les Érables, le Mimosas, les Marronniers. Si seulement elle avait pensé à son appareil photo, son vieil appareil qui allait de pair avec l'esprit de la maison. Elle aurait pu capturer ses instants, le paysage était absolument magnifique. 

Elle soupira, sonna, se présenta et attendit. 

Un homme apparu à l'angle du portail. il avait les cheveux grisonnant, portait un jean et un pull simple. 

_ Vous êtes Eglantine Wallace ? 

Elle recula, apeurée. Ou avait-elle atterri ? 

_ C'est bien moi...ou...oui. 

_ Mademoiselle Wallace, je vais vous demander de me prouver votre identité s'il vous plaît.

_ Euh, je n'ai pas de quoi vous le prouvez. Je n'ai pas amené ma carte d'identité... Je.. Je crois que je me suis trompée de maison, je cherche Harry. Vous ne connaissez pas le voisin ? Harry Styles, ça ne vous dit rien ? 

_ Non. 

_ Sérieusement ?

Églantine paraissait dubitative. L'homme savait qui elle était mais ne connaissait pas Harry. ça semblait juste un peu trop dingue pour elle. Elle se ressaisit et déclara

_ Vous savez quoi, vous avez de la chance. personne n'aimerait connaître un type comme lui. 

L'homme acquiesça et elle entendit le bip permettant de déclencher l'ouverture du portail, puis il fit signe à Églantine d'entrer. Elle recula encore d'un pas, et fronça ses sourcils.

_ Venez, il m'avait dit que vous alliez être désagréable si vous parliez de lui. 

Elle n'en revenait pas, depuis quand, Harry habitait dans une telle maison ? Evidemment qu'elle était au courant, qu'une rumeur courait sur lui évoquant son argent mais elle ne pensait pas que ce soit si excessif. Et surtout depuis Quand la connaissait -il assez pour savoir qu'elle réagirait ainsi. Ils ne se parlaient presque pas même si il partageait le même bureau depuis bientôt trois mois.

L'intérieur détonnait par rapport à l'extérieur. Il s'agissait d'une villa moderne au design épuré. Des murs blancs à en faire pâlir des cadavres, parsemés de tableaux qui devaient valoir une petite fortune. Ils sont disposés de part et d'autres de l'immense hall d'entrée. Elle observa les quelques photos de familles accrochées au mur qui longeaient les escaliers en colimaçon, elle n'a traversé que le hall d'entrée et elle peut remarquer qu'à sa gauche il y a une immense pièce à vivre. Des pas raisonnent, cette maison est beaucoup trop grande pour que la chaleur humaine se disperse et envahisse les lieux. En arrivant à l'étage, elle s'aperçoit qu'il y a deux directions. Deux long couloirs et elle ne sait pas lequel prendre. En fait, elle se demanda toujours ce qu'elle faisait réellement ici, alors cette situation lui rappela étrangement un peu sa vie. Deux directions à prendre. l'une était la bonne, l'autre l'échec et c'est à ça que se résumait ses peurs enfouis. Prendre la mauvaise décision chaque jour de sa vie. 

_Mademoiselle Wallace, Mr Styles n'est pas en haut, redescendez. Qui vous a donné l'autorisation ? lui gronde le monsieur chauve.

Qui est il ? Une sorte de maître de maison ?

_ Il est dans la cuisine en bas. 

Églantine fut abasourdie par la grandeur des lieux par tout ce que Harry cachait ici, dans sa demeure. Elle resta fixée sur un cadre du haut. Le père, la mère et Harry. Elle supposait aux traits de ces derniers qu'on pouvait retrouver chez Harry. Elle avait l'impression d'être habillé de manière indécente pour être dans cette demeure

_ Mademoiselle ? s'écrie cette fois-ci, une voix féminine.

Une femme d'une cinquantaine d'année apparaît dans le couloir de droite. Elle sourit, elle a un tailleur, très propre sur elle, très classe. 

_ Vous êtes une camarade de classe d'Harry ? 

Elle rougie un peu gênée lorsqu'elle découvre qu'il s'agit de sa mère en observant les photos semblables à la réelle personne qui se trouve devant elle. 

_ Oui, Madame, nous avons un exposé en Histoire à faire ensemble mais ne vous inquiétez pas, il est presque rédigée. Je ne vous importunerais pas longtemps je vous le promets. 

_ Vous ne m'importunez pas. Harry n'emmène personne à part Niall ici, je suis content qu'il est un peu de visite... Descendez. Edgar vous montrera la cuisine. déclare t-elle en la saluant.

Le vieux chauve s'appelait donc Edgar pensa Églantine. Elle déambula les escaliers à une vitesse fulgurante. Elle avait rencontré seulement deux personnes dans un espace de 150m² et elle avait la sensation qu'ils étaient plus vivants, plus accrochés à sa présence qu'elle ne l'était dans son 65m².

Elle suivit Edgar qui la dévisagea d'être sans doute aussi impertinente. Elle se figea lorsqu'elle aperçu Harry vêtu d'un Jean velours et d'une chemise à carreau. Elle n'était pas habituée à ce qu'il s'habilla ainsi, il était en sweat-shirt habituellement et en jean, Basket. Elle pouffa et il lui lança un regard amusé. 

_ Qu'est ce qu'il t'est arrivé Harry, t'as copié le style vestimentaire de ton baby-sitter ? 

_ Edgar n'est pas mon baby-sitter, il est notre maître de maison, et ici, j'ai un style vestimentaire à respecter. Ce n'est pas réellement pour me plaire. Bien, si tu voulais juste t'asseoir maintenant qu'on puisse en finir avec cet exposé. 

Églantine s'assit un sourire bien présent au visage, se retenant d'éclater de rire et Edgar lui apporta une boisson vitaminée. Elle le remercie silencieusement pendant qu'Harry résume le plan détaillé de leur projet. 

Ils travaillent silencieusement, Harry prêtant son mac à Églantine pendant deux heures. Il s'échange de bref modalités de dernières minutes sur les changements à effectuer puis le projet prends forme, Églantine à amener de grands panneaux, plusieurs correspondant aux différentes mémoires ainsi qu'un autre avec les poèmes relié et dédié aux mémoires étudiées des guerres. 

_ Enfin ! Nous allons être les meilleurs avec ce concept dit-il en réglant le power point des vidéos sur son ordinateur. 

Églantine sourit. Elle n'a pas l'habitude qu'on lui dise qu'elle a réussi même si il a dit "on" ça les incluait concrètement tout les deux. Elle est fière d'avoir tenu cette promesse à Harry. 

Elle attrape son jus d'orange. Harry concentré et lui demande :

_ Pourquoi es-tu au lycée Jean Jaurès au juste ? Tu pourrais largement te payer une école privée et avoir un meilleur dossier scolaire. Je ne comprends pas.

Il souffle, épuisé davantage par cette question que par la travail harassant que nous venons d'effectuer. Il n'a pas envie d'y répondre. Eglantine peut le sentir. 

_ Mes parents et moi-même avons pris cette décision. C'est le lycée le plus proche de ma maison.

_ Oui je sais mais...

_ On l'a décidé et c'est tout. 

Elle n'insiste pas, sentant bien la réticence d'Harry à lui en dire plus. Il est mystérieux. C'est un fait. 

_ Bien, je vais rentrer alors... Il est presque 17h, il faut que je sois à 18 heure chez moi. 

_ Je vais te ramener.

Églantine fronce ses sourcils, sceptique.

_ Comment ? En trottinette ?

_ Non, Edgar, il est aussi notre chauffeur. Je dois passer en ville de toute manière. j'avais besoin d'y aller. Il te ramènera en même temps. C'est du covoiturage, tu vois ce genre de type de comportement citoyen. 

Elle hausse les épaules, ne sachant pas trop quoi penser de tout ça, mais il est certain qu'elle sera plus rapidement chez elle et peut être même avant six heure. Elle pourrait alors profiter pour aller voir Liam. 

_ Très bien. 

Elle grimpa alors dans la superbe Mercedes qui les attend sur le pas de la porte. Elle ne comprenait pas pourquoi Harry prenait les transport en commun en fait. Il cachait quelque chose. Elle ne savait pas quoi mais ça l'intriguait. En fait, elle se demandait à partir de quel moment. Harry avait commencé a exercer ce pouvoir chez elle, mais il était énigmatique et elle voulait comprendre pourquoi. Églantine était sincèrement intéressé par l'individu qu'était Harry, même si la principale raison était peut être de s'investir dans d'autres passe temps pour lui éviter de penser à ce qui faisait qu'elle se détestait. 

Harry se retrouva avec le silence et Edgar. Et le silence qu'Edgar laissé planer jugeait de son action. Il en était certain. Il était de ces silences qui sont davantage significatifs que des mots, un silence communicatif. Harry était éreinté par ce comportement et énervé de la moue qu'affichait son hôte de maison. 

_ Quoi ? Edgar, je peux te voir. Qu'est ce que tu me reproches ? cingla-il 

_ Harry, je n'oserais te reprocher quoi que ce soit. Tu es responsables de tes actes, et tu en es le maître. je ne jugerais jamais. Je me pose simplement des questions.

_ Evidemment, nous avons engagés un maître d'hôte, avec en prime un cerveau et de la curiosité. Fantastique ! Ironisa Harry.

_ Allons, Harry. Ne sois pas de mauvaise foi. Je croyais que cette Églantine t'était insupportable. Tu l'as invitée chez toi. Tu as risqué d'exposer ta fortune, et le poids que tu as dans la région juste pour un exposé ? Voyons c'est trop gros Harry, beaucoup trop gros. Mais je resterais muet comme une carpe.

_ Elle cache des choses. Je veux savoir ce qu'elle ne dit pas. 

Harry avait ça en tête depuis quelques jours et ce n'était pas Aurore Woods qui avait réussi à le lui enlever de sa boîte crânienne. Non c'était toujours bien imprégner et en fait, ça avait le don de le rendre complètement dingue parce que rarement, il avait été aussi ravagé par la curiosité que par ce que lui suscitait Églantine comme curiosité. Il se sentait piqué au vif dès qu'on lui parlait d'elle. il était irrité, agacé. Et ce qui lui faisait le plus peur, c'est lorsqu'il était plongé dans ses devoirs, ses dissertations ou ses recherches. Personne, à part les pensées qu'il avait pour son futur n'était arrivé à le détourner de sa concentration. Et la dernière fois, elle y était arrivée, il ne savait pas comment mais elle s'était infiltré dans ses pensées, le déviant de son objectif. Cette fille était un poison, et il ne voulait pas en être la victime. 

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