Partie I - Quatrième chapitre

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      Aujourd'hui, Églantine capturait les feuilles peinte au couleurs de la saison à l'aide de son vieil appareil photo que son grand père lui avait offert. Elle espérait, qu'elles garderaient leur lueur d'origine sur le-cliché. Elle s'amusait à les photographier lorsqu'elles se détachaient une à une de leur arbre racine. C'est comme si elles décidaient que leur existence n'appartenait qu'à elles et qu'elles déterminaient leur essence en prenant leur envol, sauf que l'Etat nature des choses reprenaient le dessus très rapidement et elles n'avaient pas le temps de se confronter au monde qu'elles mourraient seules. Jean Paul Sartre avait peut-être raison. L'essentialisme est avant tout humain, et il ne peut « être» que par l'action, l'interaction de l'un avec l'autre, par multiple altérité. 

Églantine était terrifiée par l'essence des hommes en général. Elle avait peur de connaître ce qu'ils faisaient qu'ils étaient eux. Apeurée par la vision terrifiante d'apprendre ce qu'était son essence, elle repoussa ses pensées. Elles aimaient les feuilles pour ça, elles participaient à un processus cyclique et naturel. Elles n'étaient jamais néfastes. Elles étaient toujours magnifique. Elles inspiraient toujours la liberté à l'apogée de leur beauté et à la veille de leur fin. 

Elle passa sa matinée dans ses réflexions sur la vie, les hommes, leurs vertus et surtout leurs vices. Elle n'avait pas dormi très longtemps cette nuit, parce que les flashs se faisaient plus violents le Week-end quand elle savait qu'elle ne pouvait se réfugier au lycée. Les angoisses dont elle était victime la paralysait dans son lit et elle n'était plus en capacité de réfléchir ou de se concentrer sur autre chose que sa respiration, mais peut être que ce n'était pas anodin. Son corps, son esprit lui rappelaient qu'elle ne pouvait tolérer ce genre de pensées parce que tout était trop atroce. Par reflexe émotionnel, il agissait inconsciemment à sa place et se tétanisait pour qu'elle ne pensât. Son rythme cardiaque devenait irrégulier, ne battait plus de manière naturel et ne fonctionnait plus automatiquement. Elle devait se concentrer pour réguler sa respiration, alors son ventre qui se tordait de douleur et son cœur qui se fendait de souffrance se taisaient petit à petit. 

Elle n'avait pas vraiment été tranquille ces derniers jours. Ses règles avaient eu du retard, et elle pensa au pire. En fait elle se demanda comment ça avait pu lui échapper. Quelque chose d'aussi important après un premier rapport sexuel. Églantine séjournait chez ses grand parents le temps du Week-end, parce que cette dernière travaillait et elle ne souhaitait pas que son petit frère et elle restent seuls. Elle prétexta devoir réviser un chapitre d'Histoire chez Juliette et se rendit à la pharmacie, ou elle acheta timidement un test de grossesse. Elle avait détesté ce passage. Elle s'était senti jugée, par le pharmacien qui remarqua son jeune âge. Ses yeux lui exprimaient de la pitié, un regard sévère et elle se sentit rabaisser par ce simple contact visuel. 

Le test était négatif. Le soulagement se ressentait sur tout les traits de son visage qui se détendirent. Cette fois-ci, elle avait vraiment rendez vous avec Juliette samedi après midi. Elle éprouvait un véritable manque à propos du Cannabis. Elle en avait réellement besoin. Elle voulait se calmer et c'était la seule solution qui s'ouvrait à elle. Enfin, c'est ce qu'elle croyait. Lorsqu'elle rejoint Juliette, cette dernière se trouvait dans un état lamentable. Elle était dévastée. Églantine ne tarda pas à être au courant de l'hospitalisation de sa grand mère, de la peur et la peine qui l'habitaient. A ce moment-là. Églantine aurait fait n'importe quoi pour arriver à consoler Juliette. Tout, même vendre son âme. Et avant qu'elle ne sache vraiment ce qu'elle était en train de faire. Les mots dépassèrent la barrière de ses lèvres. 

_ Nous avons été invité ce soir, à la fête de Niall Horan. 

Juliette plongea ses prunelles dans celle d'Églantine et elle pouvait y lire sa surprise. 

_ Comment ça ?

_ Et bien, il est peut être possible qu'il est maladroitement fait tombé son porte feuille dans les couloirs, que je sois moi même tombée dessus, et que j'ai cette grande qualité qui s'appelle l'intégrité. Donc, je lui l'ai rendu. Pourtant, il y avait beaucoup de liquide. j'aurais pu me payer plusieurs barrette avec ça ! Bref, tout ça pour dire qu'il m'a invitée pour me remercier et qu'il a proposé que tu te joignes à moi ?

_ Il a fait ça ? Attends ? Ce n'est pas une blague ?

Églantine sourit quand elle remarqua que Juliette n'avait même pas relevé le fait qu'elle aurait pu ne jamais lui rendre son porte feuille. Non, là, elle sentait bien l'excitation montée en elle, la tristesse dans ses yeux s'atténuait et elle lui avait redonnée le sourire. C'est tout ce qui comptait. 

_ Pourquoi est ce que j'inventerais ceci, Juliette ? 

_ Parce que tu serais capable de le dire et de t'y rendre sans invitation, juste pour me remonter le moral et me faire plaisir. 

Ce que Juliette répondit s'avérait vrai, totalement vrai. Elle en était capable mais elle n'aurait pas besoin d'agir comme tel puisqu'elle était réellement invitée.

Juliette l'avait traînée toute la journée dans les magasins afin de s'apprêter à la hauteur de la pression que se mettait Juliette. Elle souhaitait quelque chose qui la mette en valeurs sans pour autant porter des vêtements trop chic qui la rendrait un peu trop sérieuse, ou qui n'était pas adaptée à la soirée. Elles se rendaient juste chez Niall Horan. Ce n'était pas le bal de fin d'année. Elle trouva enfin une tenue adéquate et opta pour un jean, des ballerines et un haut qui laissait apparaître ses omoplates, et entrevoir sa colonne vertébral grâce au dos nu. Elle était magnifique. 

Eglantine aurait pu porter quelque chose de plus provocant, c'est ce qu'elle faisait généralement mais l'idée de s'aventurer à cette soirée ne la rendait pas confortable. Il était certain qu'elle éviterait l'alcool. Elle avait vraiment peur et Juliette le remarqua parce que pour la première fois Eglantine arriva aussi en jean et en chemisier blanc simple. Elle avait laissé tombé ses cheveux long ondulée en cascade sur ses épaules et n'avait même pas tenté de se maquiller. 

_ Tu n'as pas envie d'aller à cette soirée ? s'inquiéta Juliette.

_ Bien-sûr que si. Je ne voudrais pas te voler la vedette, c'est tout. Tu as l'air tellement impatience d'être avec Niall. S'exclama-t'elle en jouant cette fâcheuse attitude pleine de joie qu'elle essayait de coller à ses lèvres en un sourire.

Juliette rougit et la gêne dans laquelle elle était l'empêcha de la questionner davantage. Heureusement, Liam avait pu lui donner en fin de journée quelques joins pour passer la soirée. Elle comptait sur cette substance pour calmer ses nerfs misent à rude épreuve à cause de cette angoisse qui la faisait suffoquer. 

Elles entendaient le bruit provenant de la maison de Niall au coin de la rue ou il était censé habité. Il aurait de gros problème de voisinage et si dans les heures qui suivaient, la police ne se rendait pas sur place, cela relevait tout simplement du miracle. Ou que le voisinage aient plus de 80 ans. Ce qui était peu probable. 

Églantine souffla un bon coup. Elle pouvait passer au dessus de ça, après tout elle avait fait des dizaines et des dizaines de fêtes et elle s'en était toujours sortie, si on mettait de côté la dernière. Oui, Eglantine ferait comme si la dernière ne s'était jamais produit. Juliette commençait à se crisper en s'approchant de la maison de Niall. Une petite maison de banlieue des classes moyennes supérieures. Il y avait une quarantaine d'invités et Églantine se trouva hébété. Elle pensait qu'il y aurait bien plus de monde à cette soirée. 

Niall était au milieu du hall d'entrée et un sourire s'afficha à la vue des deux jeunes filles. 

_ Églantine ! J'étais un peu sceptique quant à ta venue, mais c'est super que tu sois là. déclara t-il d'un ton enjoué. Bonjour Juliette. Je suis content de te voir. 

_ Bonjour Niall. dit elle timidement les joues rosies. 

A vrai dire Églantine comprenait que Juliette craque pour Niall Horan. Il était un véritable soleil, tout ce qui l'entourait brillait. Sa chaleur rassurait tout le monde et à son simple contact, la vie devenait plus facile parce qu'il la prenait avec tant de naïveté et de bonheur, qu'il était difficile de l'en convaincre du contraire. Même si c'était ce que les gens voulaient faire, personne n'aurait pu lui enlever ça, les en dissuadaient parce c'est ce qu'était Niall Horan. Il était beau. 

Églantine craignait sa chaleur, ça l'éloignait trop du confort de l'automne. Elle voulait y rester et ne souhaitait pas rentrer dans la bulle de Niall. Elle s'avança laissant Juliette et Niall discuter. Elle avait déjà décroché cinq minutes auparavant. Quelques filles de sa classe étaient là et elles venaient les saluer. Elle entama une conversation complètement superficiel avec elle, sur les fringues, les mecs, les cours, les profs. L'alcool était sur la table du fond et beaucoup des personnes présentes en étaient déjà imbibés, pour l'instant personne ne dérapait, même si il y avait beaucoup d'excitation, ça restait relativement calme. 

_ Églantine tu danses, ? lui proposa Andrew, camarade de classe depuis le collège. 

_ Ouais pourquoi pas ! S'écria elle.

Elle aimait qu'on croit qu'elle n'avait aucune timidité alors elle le suivit dans le salon qui faisait office de piste de danse. Un son éléctro-pop beaucoup trop fort pour ses tympans résonna soudainement. Elle commença à mouver ses hanches en face de lui mais elle compris qu'Andrew était très alcoolisé quand il se colla littéralement à elle. Ce contact la refroidit directement, elle commença à trembler essayant de repousser la terreur qui prenait possession de son corps, elle ne tint pas plus de deux minutes, et elle s'écarta pour s'enfuir en lui soufflant un vague "Désolé"

Elle savait qu'elle avait cette réputation de fille facile dans ses soirées, et elle ne démentait pas la rumeur puisqu'elle avait l'habitude de s'en amuser et puisqu'elle se sentait remarquée. Les garçons savait généralement que ce n'était que pour une nuit. Il se passait le mot sans aucun tabou. Ils étaient bien loin de la vérité. Eglatine n'avait jamais réellement eu de rapport sexuel, enfin réellement consenti maintenant. Ce rappel lui opprima soudainement la poitrine et elle se dépêcha de trouver le jardin. Elle se plaqua au fond et elle alluma le premier joint de la soirée. A partir de la quatrième bouffée, elle arrêta de paniquer. Elle s'assit sur une chaise de jardin, décontractée et elle aperçu de l'autre côté du terrain verdoyant, Harry vautré sur une chaise identique à la sienne. Elle lui offrit un léger rictus et hocha la tête pour se dire poliment de loin qu'ils se reconnaissaient. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il vienne et encore moins qu'il lui fasse la conversation. 

Aurore Woods arriva à sa hauteur et les yeux d'Harry se détournèrent des siens pour observer Aurore. Elle était trop loin pour entendre ce qu'elle lui dit mais ça dura un moment, un long moment. Eglantine ne ressentit pas le besoin de bouger, elle était plutôt à l'aise ici, dans ce soin reculée de la fête, et elle attendait juste que la soirée se déroule sans incident supplémentaire, pour pouvoir rentrer chez sa grand mère, fumer son dernier joint pour enfin dormir tranquillement peut être pour la première fois depuis un mois. 

Harry acquiesçait automatiquement à chacune des remarques d'Aurore pour ne pas la vexer mais elle l'agaçait en réalité. il avait discuté en début de soirée avec elle, et même si il la trouvait sympathique et cultivé. Il s'ennuyait. Il faisait juste acte de présence pour faire plaisir à Niall, mais en vérité il serait bien rester chez lui à écouter le programme politique du samedi soir. Il le regarderait en replay demain matin en mangeant ses céréales préférés. Il avait hâte d'y être. Et pendant tout ce temps ou il pensait à tout ça, Aurore n'arrêtait pas le débit de ses paroles. Il en devint irrité. Eglantine n'avait pas bougé de place. Elle devait complètement plané à cet heure-ci. Il l'avait vu fumé et il savait pertinemment que ce n'était pas seulement de la cigarette. Seulement, il avait l'impression de préférer avoir à faire à un mollusque à Aurore Woods. 

_ Excuse moi Aurore, Il faut que je demande un truc à Eglantine pour le cours de Mathématique, je viens de me souvenir. Faudrait que je lui pose la question avant qu'elle soit incapable d'y répondre tu comprends ? Expliqua t-il d'un air moqueur.

_ Ouais je vois. Je parie qu'elle arrivera à se faire virer avant la fin de l'année de toute manière. 

Il lui lança un rictus qui ressemblait davantage à une grimace plutôt qu'à un petit sourire. Il pris sa chaise et l'installa à côté Églantine. Aurore se plaça a proximité de la porte vitrée. Elle engagea la discussion avec une amie, mais Harry savait qu'elle gardait un oeil attendant qu'il eu fini sa supposé conversation avec Églantine. 

Églantine le regarda surprise, un air incompris prostré sur son visage. 

_ Si je reste là quelques minutes, ça ne t'embêtes pas ?

_ Tiens, il parle ! Comme c'est intéressant. rétorqua t-elle sarcastique ce qu'Harry compris, et ce qui l'énerva.

_ Evidemment que je parle mais quand j'utilise ma langue, c'est uniquement pour converser avec des personnes qui ne me font pas perdre mon temps. 

_ Bien, Harry. Pourquoi viens-tu perdre ton temps avec moi alors ? Pauvre fille que je suis ?

_ Rien j'avais envie de partager un moment avec ma camarade de classe. annonça t-il un ton sarcastique dans la voix

_ Ah bon ? tu ne profites donc jamais des 36 heures par semaine que nous passons l'un à côté de l'autre? Non, parce que tu devrais sérieusement te décider à échanger au lycée plutôt que maintenant. Qui sait, ça serait peut-être intéressant ? En plus, j'ai pas l'impression que me faire la conversation était dans ton optique que ce soit en classe ou ici. Alors tu peux me dire ce que t'as ? Tu veux tirer une taffe, peut être ? le questionna elle un brin de malice et de reproche dans la voix tout en lui tendant la cigarette.

Il recula, d'un air franchement dégoûté.

_ Non, ça ira. Je m'échappais juste de la présence d'Aurore Woods.

_ Aurore Woods ? Elle ricana Qu'est ce qu'elle t'a fait ?

_ Elle me colle. Elle est insupportable. Je ne sais pas comment Niall, fait pour la supporter toute la semaine et encore moins comment il va faire, toute l'année.

_ Un peu comme tu vas me supporter, je suppose.

_  Ouais. Surementrépliqua t-il en haussant des épaules.

Un silence s'installa qui semblât durer pour tout les deux, une éternité. 

_ Ecoute moi bien. J'ai l'intention de passer mon diplôme et de l'avoir. J'ai envie de réussir, ok ? Toi, je sais que tu vises très haut. T'es la pour être le meilleur, et ne t'inquiètes pas, c'est pas parce que j'habite le quartier pauvre de la ville, que je fume du cannabis et que j'ai cette image préfabriquée par tout les idiots sans cervelles du lycée que je vais nuire à ta scolarité pour autant. Je crois que tu veux partir le plus vite possible de ce lycée et devine quoi, partir d'ici c'est aussi mon but. Donc on a peut être pas les même aspirations mais notre objectif reste néanmoins le même et la manière d'y parvenir aussi.

Eglantine n'aurait pas pu être aussi sérieuse qu'à ce moment de la soirée. Elle tentait de faire comprendre à Harry, qu'elle n'était pas une menace et honnêtement, elle n'avait pas envie de se battre. Elle n'en avait pas la force.

_ Pourquoi tu pleurais, la dernière fois ?

Eglantine se figea et déglutit difficilement. Une boule se forma dans sa gorge, le poids de sa question écrasa lamentablement sa poitrine, mais elle devait faire bonne figure, il voulait la déstabiliser elle ne comprenait pas pourquoi mais il n'y arriverait pas.

_ Je ne pleurais pas, Harry. Si, c'est ta façon de me montrer que tu es d'accord avec ce que je t'ai dit, sache que je n'ai pas besoin d'un ami. Je veux juste passer l'année agréablement. Maintenant si tu veux bien t'en aller, je crois que ton admiratrice est partie. 

Harry n'avait pas compris ce jour là, qu'il avait découvert quelque chose que personne ne savait, même Juliette. Elle ne posait jamais de questions, parce qu'Eglantine avait été très clair par rapport à ce genre d'interrogatoire. Elle ne voulait pas ce type d'attention venant de lui. Elle espérait simplement des conversations courtoises, sans qu'il ne la bouscule émotionnellement.

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