chapitre 30

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Une demi-heure plus tard. Après avoir porté un Griffin amorphe, dans sa chambre, Shawn est allongé sur son lit. Il regarde le plafond, perdu dans ses pensées. La drogue lui fait encore de l’effet. Il repense à ce que lui a dit Scarlett. Une part de lui n’arrive pas à être satisfaite. Il doit reconnaître que la jeune rockeuse n’a pas tord, elle a vu juste en lui.

Pourtant, il ne comprend pas pourquoi. Tout est parfait dans sa vie, il ne devrait pas se sentir ainsi. Il a enfin pu faire la connaissance de sa mère, elle ne l’a pas rejeté et en plus, il sort avec la fille de ses rêves. Que demander de plus ! Aucun de ses demi-frères, ni l’organisation secrète n’a essayé de le tuer ou de le disséquer depuis un petit moment. Il a rattrapé son retard dans ses études et n’a pas de soucis de santé. Il ne pourrait pas rêver mieux et pourtant, il sent un vide en lui, que personne ne peut combler.

Il ne sait pas d’où lui vient cette certitude, mais s’il créait des boules de feu ou s’il se servait de son pouvoir pour voler dans les airs, il se sentirait beaucoup mieux. En parfaite harmonie. Comme si son pouvoir était la solution à son problème. Mais il le refuse, il ne veut pas que sa part démoniaque prenne le dessus ou qu’elle puisse influer sur son comportement. Il veut être juste Shawn. Un étudiant amoureux, qui a quelques secrets dans sa botte. Il aimerait que tout soit aussi simple. Il ferme les yeux et s’endort sur cette pensée.

Lendemain, dans les environs de sept heures du matin, siége du C.A.S. Le surdoué en informatique, Thompson est déjà sur place. Il est devant son ordinateur et semble plongé sur sa tâche. Mais cela n’a rien à voir avec son travail, il s’agit d’un jeu vidéo. Il sait que si son patron venait à l’apprendre, il passerait un sale quart d’heure. Mais ce n’est pas pour rien qu’il maitrise parfaitement l’informatique. Il est capable d’effacer toutes traces. Personne ne l’apprendra, il n’a pas de raison de s’inquiéter. Thompson est plongé sur sa partie. Il s’agit d’un jeu vu à la première personne où le joueur prend le rôle d’un soldat durant la deuxième guerre mondiale.

Thompson est très concentré. Son personnage avance dans une zone complètement détruite et tue des soldats allemands. Au moment où il passe à coté d’un vieux bâtiment en ruine, Thompson entend un coup de feu. Et la seconde d’après, son personnage meurt et un message apparaît sur l’écran, le célèbre « Game over ». L’informaticien pousse un long soupir de frustration et frappe le clavier du plat de sa main. Enervé de s’être fait avoir aussi facilement.

- Salopard de snipper ! Je vais te faire la peau !

L’informaticien entend un rire derrière lui. Il fait volte-face et sursaute en poussant un cri sous la surprise. Le détective Constantine est juste derrière lui, il ne l’a pas entendu entrer. L’arrivant sourit, appréciant son effet de surprise.

- J’ai failli avoir une crise cardiaque ! Vous êtes là depuis quand ?

- Assez longtemps pour te dire que ta manière de jouer manque d’assurance.

- Et je peux savoir qui vous êtes d’ailleurs ?

- Peterson ne t’a pas briefé ?

- Ah, c’est vous alors ! Le bras droit de l’ancien directeur. Vous n’avez pas réussi à fuir assez loin à ce qu’on dirait.

- Apparemment non ! s’exclame Constantine avant de s’asseoir sur une chaise en face de l’informaticien.

Thompson appuie sur une touche et l’écran du jeu disparaît pour laisser place à des graphiques.

- Qu’est ce que je peux faire pour vous ?

- Il semblerait que vous soyez doué pour résoudre de nombreux casse têtes.

- Je l’avoue, je ne suis pas mauvais dit Thompson, en sifflotant, prenant la grosse tête.

Le détective sourit du coin des lèvres, amusé par le caractère du jeune informaticien. L’ancien directeur n’aurait jamais accepté un tel phénomène dans son équipe. Il sort de sa veste, un document qu’il dépose sur le bureau.

- J’aurai besoin que vous recensiez tous les meurtres des dernières semaines. Les personnes qui ont été tués pour leur argent. Concentrez-vous sur les différents commissariats de la ville.

- Nous avons déjà mis en place une base de données sur les meurtres qui seraient dû aux pouvoirs de nos cibles.

- Je sais. Mais ils sont malins. Ils peuvent camoufler leurs meurtres ou utiliser d’autres méthodes pour qu’on ne remonte pas jusqu’à eux. Je suis sûr que nous trouverons quelque chose.

- Je vais voir ce que je peux faire.

- Très bien. Ensuite, j’ai besoin d’accès pour infiltrer l’université de Chicago.

Thompson fronce les sourcils avant de secouer négativement la tête.

- Nous n’avons pas les autorisations pour enquêter sur la fac.

- Peterson me l’a dit. Ce n’est pas pour rien que je travaille incognito ici. Je peux entreprendre ce que vous ne pouvez pas faire. Et si cela finit mal, je me retrouve seul.

- Le directeur a pensé à tout à ce qu’on dirait.

- Il a été à bonne école. J’ai besoin d’une couverture. Pas comme prof, mais plutôt comme surveillant. J’aurai accès à tout le campus et je pourrai fouiner sans qu’on me pose trop de question.

- Je m’en charge. Vous aurez votre autorisation cette après midi.

- C’est ce que je voulais entendre dit Constantine, en souriant, avant de se lever.

Il se dirige vers la sortie pour prendre congé, mais à peine à t’il fait quelques pas, qu’il se retourne et dit :

- Si j’étais vous, je passerais plutôt par le bâtiment à droite. Vous aurez un bon angle pour viser le snipper. Il se trouve dans le bâtiment de la mairie, troisième fenêtre au premier étage.

Sur ces belles paroles, le détective prend congé, sous le regard béat du jeune informaticien. Il n’arrive pas à croire que Constantine ait pu analyser toute la situation du jeu. Thompson commence à se dire que les rumeurs étaient fondées. Constantine est bien le meilleur agent que le C.A.S ait connu.

Après un réveil difficile, dû aux narcotiques de la veille. Shawn a réussi tant bien que mal à être à l’heure pour son premier cours. Il s’agit d’un cours de travaux pratique, composé d’une dizaine d’étudiants. Sarah n’en fait pas partie. La veinarde n’a pas cours ce matin, n’ayant pas choisi cette matière dans son cursus. Le jeune français doit avouer qu’il aurait bien fait l’école buissonnière et resté dormir un peu plus longtemps. Mais ses notes actuelles ne lui permettent pas de pouvoir jouer les faignants. Il a rattrapé son retard mais doit continuer ses efforts.

Le jeune français profite de la pause déjeuner pour appeler son amie amérindienne. Il ne lui a pas donné beaucoup de nouvelles depuis son retour de France. Cette dernière répond dès la première sonnerie, comme si elle avait le téléphone vissé à son oreille.

- Je suppose que tu attendais mon appel dit-il.

- On ne peut rien te cacher et d’ailleurs, tu as 2 minutes de retard.

- Il y’avait du monde dans le couloir se justifie Shawn, amusé.

Son amie est une excellente voyante. Alors que cela fait à peine quinze minutes qu’il a pris la décision de l’appeler, son amie était déjà au courant. Cela ne l’étonnerait pas de savoir qu’elle savait qu’il l’appellerait avant même qu’il ne l’envisage. Il n’a jamais rencontré quelqu’un d’aussi douée que la jeune femme et il heureux qu’elle soit de son coté.

- Je suppose que tu sais déjà pourquoi je t’appelle.

- Oui et je les ai déjà prévenus. On se retrouve tous chez moi à 19h.

- C’est cool ! Avec toi, il n’est jamais nécessaire de tout expliquer.

- Je sais, je suis géniale !

- Ne t’emballe pas trop quand même ! Ok, c’est parfait pour le rdv.

- Alors, je te dis à ce soir.

Shawn raccroche, un large sourire sur les lèvres. Cheyenne est vraiment incroyable. Il n’a pas besoin de parler avec elle, c’est comme si elle était connectée à son cerveau et qu’elle pouvait lire ses pensées. Heureusement d’ailleurs qu’il ne pense à elle de façon érotique. Elle le saurait tout de suite et là il ne saurait plus où se mettre.

Shawn se demande s’il va se rendre à la cafeteria ou grignoter quelque chose dans sa chambre. Mais il n’a pas le temps d’y réfléchir car à peine est-il sorti de l’édifice qu’il aperçoit Sarah, assise dans l’herbe. Le dos collé contre un arbre, lisant tranquillement un roman. Il sourit, tout en se dirigeant vers elle, pressé à l’idée de l’embrasser, de la serrer dans ses bras et de sentir son doux parfum. Shawn arrive rapidement à sa hauteur mais la jeune fille ne le remarque pas, plongé dans sa lecture. Il s’assoit derrière elle en silence et lui souffle dans le cou.

La jeune fille se retourne, perplexe, avant de reconnaître son amoureux. Elle ébauche un large sourire qui ferait fondre le cœur de n’importe quel homme.

- Hello dit Shawn, en souriant, avant de s’asseoir à ses cotés.

- Moi qui voulais te surprendre à la fin de ton cours, je suis resté scotché sur mon roman policier.

- C’est qu’il doit être sacrement bon, alors.

- Il se défend pas mal. Et toi, comment as été le cours de ce matin ?

- Assommant à souhait !

- Je t’avais prévenu. J’ai bien fait de ne pas prendre ce cursus.

- Promis, la prochaine fois je t’écouterai dit Shawn, avant de se pencher et de l’embrasser.

- Je nous aie préparé un petit pique-nique.

- C’est trop mignon ! J’ai l’impression d’être dans une comédie romantique.

Sarah le regarde d’un air suspicieux. Shawn a l’impression de se retrouver face à Scarlett, avec sa méfiance habituelle. Le jeune regrette d’avoir prononcé à haute voix sa dernière phrase. Sarah finit par secouer la tête et fait la moue.

- Je sais, j’en fais peut-être un peu trop. Ça fait vraiment cliché !

- Tu rigoles ! J’adore ces petites attentions. Surtout ne changes rien. Pour moi, c’est ça une vraie relation amoureuse. Tout est parfait avec toi !

- Ne dis pas ça trop souvent, ça me donne envie de toi !

- Je ne vois pas où est le problème. Ma chambre n’est pas loin dit Shawn, en lui faisant un clin d’œil coquin.

- Vous êtes vraiment tous les mêmes. Il n’y a que le cul qui vous intéresse dit elle, faussement outrée.

- Ce soir, tu bosses ?

- Non, c’est mon jour de repos. Tu as des idées crapuleuses derrière la tête ?

- Tu sais bien que je suis la chasteté incarnée. Mais je dois décliner l’invitation, j’ai promis de voir Cheyenne et les autres.

- Ok, pas de soucis.

- Tu es sûr que cela ne t’ennuie pas. Je te rejoins dés que je peux.

- Tu sais que beaucoup seraient jalouses que tu passes du temps avec une autre femme dit Sarah, sur un ton sérieux et les sourcils froncés.

Shawn se sent tout d’un coup mal à l’aise, le teint de son visage devient pâle. Il ne sait plus où se mettre, ni ce qu’il doit dire pour rassurer Sarah. Il n’a pas l’habitude de se retrouver dans une telle situation et ne sait pas comment la gérer. Il aurait bien besoin d’être coaché par Jamie sur le sujet.

- Euh… Oui, mais je ne serai pas seul avec elle et puis tu sais. Je suis l’homme d’une seule femme balbutie t’il

En voyant la tête de son ami, Sarah n’arrive pas à jouer son rôle plus longtemps et éclate de rire.

- Ah comment je t’ai eu ! Je plaisantais, tu peux te dérider. Tu sais très bien que je te fais confiance.

Shawn secoue la tête en poussant un long soupir de soulagement, Sarah lui fait vraiment tourner la tête comme personne. Il se sent tout de suite mieux.

- Tu as raison, tu n’as rien à craindre. Je suis déjà avec la fille de mes rêves. Je n’ai besoin de rien d’autre. Tu es parfaite !

- C’est vrai, je le suis. Et comme je le suis, tu vas aller m’acheter un bijou en or massif.

- Là, ça fait très cliché par contre !

- Qui ne tente rien, n’a rien dit Sarah, en riant, avant de se jeter dans les bras du jeune homme.

Shawn répond à son étreinte et la serre dans ses bras avant de l’embrasser à pleine bouche. Pour lui, ce moment est un vrai bonheur. Il est avec la femme de sa vie, sous un beau soleil. Que demander de plus !

Sud de Chicago. En prenant des ruelles emplies de déjections de toutes sortes, on finit par trouver l’hôtel Liefman. Il s’agit d’un établissement sordide, connu surtout pour accueillir des prostitués et leurs clients. Mais il arrive parfois que certaines personnes y séjournent plus longtemps. Souvent pour se cacher de quelque chose et les descentes de police se font rares. Personne ne pose de question et même si une femme se faisait agresser ou pire… Personne ne lèverait le petit doigt, prétextant n’avoir rien vu. Personne ne veut se mêler de la vie des autres.

C’est le lieu idéal pour Devon et Ethan. Ils veulent rester discrets et qu’on ne leur pose aucune question. Ce qui est garanti par l’hôtel, du moment qu’ils continuent à payer leur loyer hebdomadaire dans les temps. Cela fait près de deux semaines qu’ils s’y sont installés. Ethan essaye de convaincre son demi-frère qu’il serait préférable qu’ils louent un appartement. Plutôt que changer continuellement d’hôtel, mais il n’est pas facile de faire changer d’avis à Devon. Il préfère rester dans des hôtels, ne voulant pas qu’on puisse les retracer.

Ethan revient dans la chambre qu’il partage avec son demi-frère. Il s’agit d’une pièce d’environ 25m² aux murs défraichis et avec de la moisissure bien apparente.

Il entre dans la pièce en grimaçant de dégout. La propreté inexistante de l’hôtel lui donne envie de vomir. Mais Devon s’en contente et comme c’est lui qui décide de tout, Ethan n’a pas son mot à dire.

N’importe qui aurait fini par se rebeller, insultant Devon de tyran, de despote et serait parti en claquant la porte. Mais pas Ethan. Avant qu’il ne rencontre son partenaire, il n’était rien. Seul, abandonné et rejeté de tous. Ethan ne veut plus vivre ainsi, plus jamais. Il est prêt à suivre Devon jusqu’en Enfer et c’est d’ailleurs, ce qu’il a l’intention de faire. Une fois que tous les gêneurs seront morts.

Ethan a hâte de voir ce jour arrivé. Il n’a aucun doute à ce sujet. Il est sûr qu’à la fin, ce seront eux les vainqueurs. Jusqu’à présent leurs adversaires ont eu de la chance, s’en sortant souvent par miracle. Mais très bientôt leur bonne étoile va les abandonner. Et il compte être présent ce jour-là pour ne rien manquer du spectacle que représenteront leurs morts douloureuses.

Le jeune homme referme la porte et pose sur le lit un sac en plastique avec à l’intérieur des sandwichs et des bières. Devon est debout, face à la fenêtre et regarde à l’extérieur, en silence, d’un air absent. Il se retourne vers son compagnon et lui montre sa montre, d’un air contrarié.

- Tu en as mis du temps.

- Ils n’avaient pas tout dans la première boutique. Alors j’ai dû me taper toute l’avenue.

- Il faut toujours qu’on respecte le planning, sinon on risque de faire des erreurs.

- On a détroussé pas mal de type la semaine dernière. On a assez d’argent pour quitter cet endroit et vivre un peu plus dignement.

- Je te l’ai déjà dit ! Il faut qu’on assure nos arrières et cet hôtel est une excellente couverture dit Devon, d’une voix excédée.

- Ouais ! ben vivement qu’on se casse. J’en ai ma claque de tout ça !

- C’est pour bientôt, crois-moi. Nous allons pouvoir passer à l’attaque et retrouver nos chers frérots pour le grand final.

- Mais la ville est tellement vaste.

- Crois-moi, la solution est en nous. Si nous sommes dans une zone prés d’eux, je le sentirai. J’ai comme un sixième sens en moi et il s’affolera en leur présence.

- Pourquoi es-tu le seul à en avoir un ?

- Je ne sais pas et je m’en fous. A toi de découvrir si tu as d’autres aptitudes.

- On va donc arpenter la ville jusqu'à ce qu’on les trouve soupire Ethan, pas très motivé par cette idée.

- Pour le moment tout du moins.

Le leader du duo commence à être épuisé que son partenaire revienne sur chacune de ses décisions et qu’il ose le critiquer. Alors qu’il ne fait rien de son coté, attendant que tout lui tombe dessus. Il aimerait qu’il comprenne une bonne fois pour toute que c’est lui le chef et que cela reste graver dans son crâne. Sinon il risque de vraiment s’énerver et de lui ouvrir la tête pour le lui graver directement sur sa boite crânienne. Cette idée macabre lui arrache un sourire, il imagine sans difficulté la scène. Son demi-frère est un boulet. Ethan devrait plutôt le glorifier après tout ce qu’il a fait pour lui. C’est grâce à lui, s’il n’est plus dans un hôpital psychiatrique, drogué à longueur de journée. Il l’a sauvé, lui a donné un but. Et c’est ainsi qu’il le remercie !

Devon se demande souvent s’il n’aurait pas dû le tuer dès le départ. Mais il sait qu’il doit se montrer patient et pragmatique. Etre seul dans cette guerre ouverte n’est pas une très bonne tactique si on souhaite rester en vie. Il faut créer des alliances et Ethan pourra un jour lui être utile. Il se tourne à nouveau vers la fenêtre, regardant au loin d’un air vague. Tandis qu’Ethan s’écroule de tout son poids sur le lit, ayant envie d’une petite sieste. Devon tente d’évacuer ses pulsions meurtrières, il ne peut pas les laisser le submerger. Il ferme ses poings et les serrent jusqu'à ce que les jointures deviennent blanches. Il ne doit pas céder à sa nature profonde…, pas encore tout du moins.

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