Aubette.

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  • Elle avait un amoureux !

Chloé, écouteurs vissés sur les oreilles, machouillait son chewing-gum à la façon d'une Marilyn égarée ici, au "bout de la terre".

La première arrivée, elle attendait ses copines, et sans doute deux ou trois gamins à casquettes, et joggings de marque.

A part un ou deux joggeurs, une bande de collégiens traversant l'aire, dédiée aux ébats sportifs, quelques poussettes de jeunes mères s'encourageant entr'elles, et un pré-ado, ballon de basket sous le bras, qui rejoignait l'un des terrains ad hoc, Duchêne n'avait rien remarqué de suspect.

Quelques dealeurs de service, ou clients réglementaires se croyant discrets,...rien de plus.

Banal.

  • Tu connais son nom ?...,... à cet "amoureux" ,...?
  • Il s'appelle Sâmîr !... Il travaille à la salle de sport.

En fait de "travailler" à la salle de sport, le dit Sâmîr était le propriétaire des lieux. Ainsi que d'un modèle Mercédes de sport haut de gamme, dont il avait plaisir à faire entendre le puissant vrombissement.

Lié aux grandes familles issues des émirats, certains investissaient ici, ou faisaient là leurs études d'ingénieur.

Un modèle à cent mille euros. Au moins.

Décidémment, la vie de la petite Sarah, lui réservait bien des surprises.

Sâmîr avait bien la trentaine, ou pas loin.

Duchêne songea aux milles et une nuit, aux ivresses orientales et à ses parfums troublants.

Lilâk, issu du persan : nîlak, signifiait : "bleuté", dérivé de l'adjectif "nil" : bleu.

Toujours et encore ce lilas, si riche d'histoire, et de mystère.

St Pierre : carrefour entre Orient et Occident unis dans un drame exotique, au parfum antique.

On imaginait des nuits bleutées constellées d'étoiles en myriades, des princes basanés, et des jeunes vierges au goût de miel.

Deux cultures liées inextricablement, pour le meilleur et pour le pire.

A quelles noces avaient été conviées Sarah, et ces autres malheureuses ?...

Quelques gouttes de sueur roulèrent, le long des tempes de l'inspecteur.

Décidément,... cette histoire n'était pas si simple.

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