Dimanche 10 février 2019

Une minute de lecture

Les week-ends se suivent mais ne se ressemblent pas.

En quatre dimanches en famille, j'ai expérimenté successivement la honte, la tristesse, la surprise et aujourd'hui le dégout.

Je supporte de moins en moins sa sournoiserie, sa manière de passer d'une attitude à l'autre. Je ne peux plus croire que c'est inconscient ou machinal. Il change un peu trop facilement de comportement. C'est orchestré avec une telle fluidité, il doit bien se rendre compte de ce qu'il fait.

Il sait que le matin il peut se permettre de m'agresser, de me traiter comme une moins que rien parce que nous sommes seuls. Mais dès qu'on arrive dans sa famille sur les coups de midi, il est tout sucre tout miel, me bécote et me prends dans ses bras.

Et à la seconde où on se retrouve seuls, il me lance un regard froid ou me fait des remarques acerbes. Il m'a même lâché un "Ne t'attache pas trop" parce que je m'étais un peu trop rapprochée de son neveu a son goût. On ne me fera pas croire qu'il ne se rends compte de rien. Après, c'est moi qu'il traite de folle, d'hypocrite, de capricieuse ou de manipulatrice. Ben tient…

Je dois vraiment arrêter d'essayer de comprendre. Juste garder les traces nécessaires pour ne pas oublier et faire ce que j'ai à faire pour m'en aller.

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