Jeudi 07 février 2019

Une minute de lecture

C'est fou cette capacité, cette facilité que j'ai eu à m'aveugler sur la gravité de la situation.

J'ai fonctionné comme s'il ne se passait rien, m'abreuvant de d'excuses plus bidons les unes que les autres. "Rhoo mais il ne le pense pas", "Ce ne sont que des paroles en l'air", "Mais il est juste un peu bourru en fait". Bref, tout et n'importe quoi pour ne jamais vraiment prendre en compte ses menaces.

Et pourtant, elles étaient bien là et depuis fort longtemps. Toujours utilisée quand il était à court d'arguments valide et que je continuais à me défendre de manière posée et logique. Il a toujours aimé les agrémenter d'insultes pour leurs donner plus d'impact et terminer la discussion. "Bon maintenant, tu vas arrêter et fermer ta gueule sinon ça va être vite vu", "Moi, si tu continues, je me casse et tu vas voir comment tu ne vas pas t'en sortir toute seule.", "Sans moi, tu serais morte alors ne la ramène pas."

Fille et petite-fille de femmes battues, j'ai toujours dit que je quitterais sur le champ l'homme qui me frapperais. Mais un homme qui menace de le faire, même à mots voilés, ce n'est pas mieux. J'aurais dû m'en rendre compte et le fuit dès la première fois.

Mais voilà... j'ai pris l'habitude de me dire et de croire qu'il ne pensait pas ce qu'il disait, qu'il ne faisait que de parler sous le coup de la colère et que forcément, ce n'était pas grave

Sauf que... rien que d'en parler c'était déjà de trop.

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