Lundi 21 janvier 2019

2 minutes de lecture

J'ai tellement honte de moi que je n'ai pas les mots... Honte de mon inconsistance, de ma faiblesse et de ma naïveté.

Ces derniers jours, le comportement irréprochable de Gaston m'a amené à me poser beaucoup de question et à avoir beaucoup d'hésitation. Pourtant, il y a toujours comme une petite voix au fond de moi qui me crie "Ne t'arrête pas à quelques vagues changements... Va-t'en :" encore et encore. Comme si j'étais tiraillée par deux version de moi qui veulent chacune une issue diamétralement opposée.

Mon inconsistance.

Ce matin, comble de la rareté, il est venu me rejoindre au lit. Réveillée par ses caresses et un "Je t'aime, tu sais, je t'aime vraiment". J'ai muselé la voix en moi qui criait "Non". Parce que je l'aime, parce qu'une partie de moi ne veux pas que ça s'arrête, parce que sa peau me manquait et parce que je ne suis pas faite de bois, je me suis donnée à lui.

Ma faiblesse.

Et pendant un bref instant, quelques heures, j'étais presque en paix. Mais j'ai rapidement compris que les choses n'allaient pas durer quand ensuite je n'ai pas réussi à le réveiller à l'heure prévue. J'ai pourtant essayé de l'appeler... deux fois, dix fois, vingt fois. Mais peu importe mes essais, j'ai eu droit au regard en biais et aux reproches dès son réveil.

"Tu n'es même pas foutue de me réveiller quand je te le demande."

"Et le café ? Comment ça, il coule encore ?"

"Eh quoi ? Il va falloir que je me fasse à manger tout seul peut-être ?"

Je n'ai pas pu... je n'ai pas pu me taire et la voix dans ma tête s'est exprimé à travers ma bouche : "Ça va... y'a pas mort d'homme non plus. On doit juste aller faire des courses. Et puis je ne suis pas un réveil matin non plus. Donc..."

J'ai compris que j'avais parlé x²tout haut quand il m'a lancé un "Et tu réponds en plus ? Tu fais la maligne, c'est ça ?"

La voix dans ma tête a repris de plus belle. Alors j'ai baissé les yeux et serré les dents. "Tu vois, je te l'avais dit... Ça ne changera rien, tu n'as plus ta place avec lui..." J'ai honte d'avoir cru à un possible retour en arrière.

Ma naïveté.

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