Camaël Chapitre 7

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J'ouvris la boite et lui présentai la magnifique collection de jouets en bois. Son visage gourmand s'illumina. Passant ma main au-dessus de ses objets sensuels, j'hésitais quelques instants. Mais je choisis de commencer par le plus petit, à peine plus gros qu'un doigt, laissant les plus volumineux pour plus tard. D'abord, j'allais m'attarder sur ses lèvres et son clitoris, pour profiter longuement de ce premier et peut-être dernier moment de volupté de ma vie.

Sur le bois lisse et brillant en ronce de noyer, je déposai un peu de lubrifiant. Terry n'avait pas perdu une miette de mes préparatifs et me fixait maintenant, alors que je m'approchais d'elle. Le visage au-dessus du sien et la main au niveau de son sexe, je regardais l'effet que pouvait avoir mes caresses. Entre les lèvres, elle me souriait et me réclamait des baisers. Sur le Clitoris, elle se cambrait et fermait les yeux. À l'entrée de son sexe, sa bouche s'entrouvrait et de doux bruits de plaisir rompaient le silence de la pièce.

Insistant sur les endroits qui lui procuraient le plus de plaisir, au début, je m'éloignais pour caresser l'ensemble de son corps, attendant le moment où son désir serait au bord de la rage. Continuant ensuite sur le petit bouton, que je l'avais déjà vu stimuler lors de ses caresses solitaires, je vis ses premiers tremblements. Il était temps pour moi de changer de calibre, avec un nouveau gode, plus volumineux en ébène. L'objet brillant et lisse s'immisça dans son intimité facilement, décrochant à ma belle un gémissement de plaisir. Je l'embrassais pour percevoir sur ma bouche son plaisir, et même si je ne ressentais pas le plaisir de la pénétrer, j'avais celui de lui donner ce plaisir.

- Camaël, je suis sûre que tu as le pouvoir de ressentir ce que mon corps ressent.

- Oui bien sûr, mais ça ne te dérangerait pas ?

- Au contraire.

Je sentais maintenant, à chacun de mes va et vient, mon corps s'électriser. Je goûtais ses envies, son bonheur de partager ce moment avec moi. C'était exceptionnel et nous étions déjà tous deux au bord de l'explosion. J'étais moi en train de l'embrasser et la pénétrer avec mon manche en ébène et j'étais elle en train de gravir une à une les marches du plaisir. Pensant franchir à chaque fois la dernière, j'en découvrais une nouvelle encore meilleur. Quand cette ascension allait-elle se terminer ?

Ma main accélérait le rythme, sans que mon corps ne contrôle vraiment mes mouvements. Quand soudain nos souffles se coupèrent et une éruption de plaisir nous envahit tout deux. Je ressentais sa jouissance et je jouissais en même temps.

Cette évidence me submergea.

- Terry, je t'aime.

- Moi aussi Camaël.

Retirant doucement le gode et le posant sur la table de nuit, je m'allongeais à côté de ma belle, pour la prendre dans mes bras. J'étais heureux et Terry aussi. Elle s'endormit au bout de quelques instants, quand soudain une lumière intense glissa sous la porte de la salle de bain qui s'ouvra.

- Bonjour.

- Bonjour Camaël.

- Bonjour Ange Gabriel.

Un long silence s'installa dans la chambre, où Terry dormait profondément.

- Vous venez me chercher et me punir je suppose ?

- Non pas exactement.

- Nous pouvons, aller ailleurs, je ne voudrais pas réveiller Terry ? demandai-je.

- Ne t'inquiète pas, elle ne peut pas nous entendre, mais je veux bien que tu viennes t'assoir à mes côtés, pour que nous discutions. Avec des vêtements bien sûr, précisa-t-il.

Evidemment j'obéis à mon supérieur hiérarchique, ne pouvant vraiment faire autrement.

- Je suppose que vous êtes fâché ? demandai-je.

- Pas vraiment, ça fait bien longtemps que je savais comment tout ceci allait se terminer, même si j'ai tout fait pour l'éviter.

- Comment ça, vous saviez...

- Bien sûr ça fait longtemps que j'ai reconnu les signes de l'amour. Je vais te dire un secret, que nous cachons à tous les anges. Mais pour ceci je dois te faire une petite leçon d'histoire. Il y a bien longtemps, avant même que tu n'arrives au paradis, les anges n'étaient pas divisés comme vous l'êtes maintenant, par des spécialités. A l'époque nous fonctionnions avec le principe des anges gardiens.

- Mais je croyais que c'était un mythe ?

- Non, pas du tout. A l'époque c'était ainsi, chaque ange avait la charge de quelques personnes qu'il devait suivre tout au long de leurs vies. Mais trop souvent, les anges développaient des sentiments pour l'un de leur patient. C'est comme ça que tu les appelles, je crois ?

- Oui, effectivement.

- Et un ange amoureux était perdu pour nous. A jamais. Nous avons donc décidé de transformer en profondeur le paradis, en divisant les anges par des spécialités comme la tienne et celle de cupidons. Et nous n'avons plus eu pratiquement d'ange amoureux.

- Pratiquement ?

- Oui parfois, rarement, certains anges ont du mal à se cantonner à une seule spécialité. Comme toi, ils s'attachent à un humain et le suivent toute sa vie, plus ou moins discrètement. Et souvent en tombe amoureux.

- Et que sont devenus ses anges ?

- Nous leur avons rendu la mortalité, car nous ne pouvons décemment pas aller à l'encontre de l'amour. C'est la raison d'être de la vie.

- Vous voulez dire que je vais redevenir mortel ?

- A moins que tu ne le veuilles pas.

- Oh si, plus que tout au monde.

- Voilà, tout est dit. Evidemment tu retrouveras tout ce qui fait de toi un homme.

- Vous voulez dire, un sexe ?

- Exactement. Et pour te remercier de tous ses millénaires de bon et loyaux services, tu auras, appartement et travail, bien sûr.

- C'est fou, moi qui pensais que j'allais être puni. Mais pour les autres anges ?

- Je vais prétexter une mutation et un changement de secteur pour Terry. J'ai l'habitude de trouver des solutions. Tu dois être mon vingtième !

- Gabriel, je pourrais vous demander une dernière faveur ?

- Je t'écoute.

- Depuis quelques mois je m'occupe d'un petit orphelin, qui à beaucoup souffert de l'abandon de ses parents. Il est actuellement dans un pensionnat et j'aimerais pouvoir l'adopter. Terry rêve d'avoir un enfant et Timéo à besoin d'une famille.

- Et vous ferrez de merveilleux parents. Je règlerai tout Camaël.

- Merci Gabriel.

- Allez rejoints ta nouvelle vie, elle dort paisiblement.

L’Ange Gabrielle repartit par la salle de bain, alors que je m'allongeais au côté de Terry. Là, tout contre elle, au contact de sa peau douce, je sentis une sensation nouvelle.

Une érection.

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