Impulsé par le vote suspensif de la Cour Constitutionnelle, le Président de la République Tchèque fut démis de ses fonctions et le gouvernement du parti démocrate abdiqua dans la même journée. Le président du Parlement, du même parti, naturellement très impopulaire, prit la place de président par intérim et le Sénat occupa les fonctions du Parlement. Personne n’en était ravi mais la Constitution tchèque prévoyait cette configuration dans ce genre de situations. Il fallait dès lors attendre les prochaines élections pour pouvoir former un nouveau gouvernement et ce, le plus rapidement possible, avant que le pays n’implose par son instabilité politique et le raz-de-bol général de la population. Plusieurs des dirigeants du parti communiste allaient être jugés ainsi que les membres des partis et les personnalités publiques qui avaient collaboré avec eux. Pour contrer les tentatives de fuite, les frontières avaient été bouclées et les contrôles y étaient promis draconiens. La police avait également lancé des centaines d’avis de recherches avec mandats d’arrêts européens. Vilem restait sceptique devant ces nouvelles. Au vue de la réduction drastique d’effectifs dans la police et l’armée, il se demandait bien comment ils allaient pouvoir surveiller les frontières et empêcher dans le même temps une guerre civile dans le pays. De plus, les mandats d’arrêt européen n’avaient plus grande valeur depuis l’effondrement de l’UE et la coopération était devenue particulièrement difficile entre les pays européens. Demander du soutien à l’Autriche ou l’Allemagne pour capturer des fuyards relevait de la fantaisie, voire du ridicule.

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