la visite

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Monsieur le Maire attendait patiemment les adolescents près d’un pupitre installer occasionnellement pour ce jour.

Ils le rejoignirent dans un silence de plomb dont l’ambiance était pesante, l’humeur n’était pas à la fête.

Le ciel s'était invité à la partie, les éclaires éclairaient l’horizon donnant aux arbres un drôle aspect comme des silhouettes se dessinant dans l’ombre et la brume s’était abattue sur la mousse laissant un paysage effrayant.

— Bonjour, je vous souhaite la bienvenue ! Le temps n’est pas avec nous, mais profitons de cette journée pour que nous puissions passer un bon moment et qu’elle se passe sans encombre, je vais être bref. Interdiction ! de monter sur les gravats et de toucher aux effets personnels ! C’est un lieu de recueillement et de respect. La comémoration en souvenir de ce jour malheureux. La ville ne sera pas responsable des moindres faits et geste de votre part, je pense que vous êtes assez mature pour respecter cet endroit. Vous pouvez bien évidement prendre des photographies ainsi que des vidéos. Je vais vous servir de guide durant cette journée. Veuillez me suivre maintenant.

Vous trouverez sur votre gauche un cimetière où tous les habitants ont été enterrés ici jadis, où les gens vivaient heureux dans ce charmant bourg. Disait-il avec une pointe d’émotion.

Ils flânaient tous entre les allées et les pierres tombales, sans vraiment prêter attention au noms gravés sur chacunes d'elles.

Ils continuaient leurs périples, travesaient le pont de bois en piteux état pour atteindre l'autre rive.

Ils arrivèrent à un carrefour, et à leur grand choc, voyaient tout un village détruit, seuls quelques murs de parpaing et de cendres étaient encore sur les lieux, sur la route ils découvrirent des valises et des jouets abandonner sur place pendant leurs fuites, le lieu fut figé dans le temps.

La visite se finissait par la place publique où le maire expliquait que c’était à cette endroit précis que des bals nuisettes étaient donnés ou les rendez-vous pour bavarder, sur l’arbre où était agrafé l’affiche qui annonçait que la guerre été déclarée, ne tenait plus que par un coin où le centre était criblée de balle.

Sur le chemin du retour, ils prirent un chemin différent et beaucoup plus agréable, certaines filles pleuraient dans les bras de leurs voisins, quant aux garçons n’en menaient pas large. Pour cacher leurs faiblesses, ils regardèrent leurs chaussures, laissant le maire faire son monologue.

Une fois au manoir, tout le monde passait au réfectoire pour dîner, certains n'avaient pas appétit, pendant que d’autres son inconsolables. Emmanuelle et certains de ses amis demandèrent à sortir de table pour aller monter se coucher. Elle montait les marches deux par deux pour regagner au plus vite les bras de morphée. Elle avait beaucoup de sommeil à rattraper, elle jeta un oeil à sa montre qui indiquait vingt-et-une heure.

— Bonsoir, jeune fille, comment s’est déroulé ta journée. Disait son grand-père heureux de la revoir.

— Trop émouvante, tu m’excuseras mais j’ai vraiment besoin de faire un somme.

— Déjà ! Je voulais en apprendre plus sur toi.

Il semblait vouloir s’asseoir sur le fauteuil, mais n’arrivait pas et laissa tomber.

— Il n’y a pas grand-chose à savoir, je suis en adolescente comme tant d'autres. J’ai grandi à Castleton, un petit village d’Angleterre, j’étudie pour devenir professeur des écoles. Je t’ai prévenue qu'il n’y avait pas grand-chose à raconter, maintenant tu m’excuseras j’aimerai dormir, et je sens qu’une autre migraine va se repointer si je ne me repose pas.

Elle s’était enfoncée au fond du lit, la couette par-dessus la tête, et s'enroulait en boule pour faire muraille au monde extérieur et finit par s’endormir.

À vingt-trois-heure elle sentit son corps se secouer dans tous les sens comme un prunier, qu’elle se retrouva étaler sur le parquet, elle s’appuya sur le matelas et essaya de reprendre ses esprits, quand elle fut debout, Jason se tenait à l’autre bout du lit pour l’aider à se remettre sur pieds, en lui tendant ses deux mains et la regardait d’un air désolant.

— Jason !? Mais qu’est-ce tu fou ici ? Tu es malade de me réveiller ainsi ! Criait-elle.

— Désolée mais c’est ce soir qu’on a prévu de faire notre sortie nocturne. c'était notre plan dès le départ et Mickaël a déjà tout prévue. Tu viens, on n'attend que toi ? Le prof ne va pas faire d’histoire il dort déjà comme un loir. On est déjà quatre, on rentrera avant le lever du jour, on veut juste voir ce que ça donne un village fantôme la nuit.

— je préfère qu’on remette ça demain soir, car là je ne suis pas au mieux de ma forme, je suis en pleine crise de migraine, mais tu me raconteras tout dans le moindre détail demain matin ? Promis ?

— je suis déçu on attendait ce jour avec impatience, mais je comprends, je te laisse te rendormir, et à la première heure demain matin, quitte à te refoutre à terre car ne crois pas que je vais te laisser faire la grasse matinée, aller à plus! Disait-il.

En partant il agitait un bras au-dessus de lui, d’un signe d’au revoir et il disparut.

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