15 juin 2021

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— Bonjour, asseyez-vous ! Le cours va commencer. Comme vous le saviez, la fin de l'année approche, vous sortirez diplômé, et pour ceux qui ont fait signer l'autorisation de sortie pourront venir avec nous. Cette année, nous avions appris la seconde guerre mondiale, c'est pourquoi, nous avions reçu une invitation du maire de Bruised City pour la commémoration. Il est prévu que nous ne restions que quelques jours. Vous travaillerez par groupe de trois et vous devrez chercher des traces des vestiges de cette époque, comment ils vivaient etcetera. C'est un endroit qui reste encore un mystère, nous ne savons pas trop ce qui s'est réellement passé, nous devrions le découvrir par nous-même. Lorsque nous arriverons, vous devrez faire une présentation en utilisant vos recherches, la note comptera pour la note finale.

Après 1h30 de cours a sonnerie sonna.

— Le cours est terminé, vous pouvez y aller, rappelez-vous, nous partons dans deux semaines, soyez prêts !

Dès que les mots furent prononcés tout le monde s'apprêtait à s'enfuir dans un tumulte infernal.

Dans le couloir, Jason rejoigna Emmanuelle et vanessa, en posant ses bras sur leurs épaules.

— Et si on allait au cimetière ce soir pour un avant-goût de notre séjour et se mettre en condition, on peut inviter toute la classe et se rejoindre à la tombée de la nuit, qu'en pensez-vous ? Je pourrais prendre ma caméra infrarouge et nous pourrions rire des froussards. Proposa Jason.

— C'est une super idée ! S'exclama Vanessa.

Jason et ses idées. Pensai-je en roulant des yeux.

— On se voit ce soir, alors ? Demanda-t-il nous regardant à tour de rôle.

— Je gère les invitations ! Dit Vanessa en frappant dans ses mains en rebondissant sur place.

Jason passa son bras autour des épaules et embrassa le front d'Emmanuelle, j'ai hâte d'être à cette nuit. Murmura-t-il au creux de son oreille.

Le soir même, au cimetière à vingt-deux heures.

Comme convenu, tout le monde s'était réuni, les filles étaient déjà pendues aux épaules de leurs copains. Jason alluma son caméscope, sa lampe torche et prépara son appareil photo, il s'approcha d'une immense clôture en fer forgé où Mickaël, le plus intrépide, coupa la chaînette avec une pince à sertir, qui entourait les battants , poussa les portes, et invitait ses camarades à entrer.

— La voie est libre ! Vous pouvez rentrer.

Tout le monde s'étaient mis à courir dans tous les sens.

— Salut les filles ! Dit Jason en nous filmant, souriez ! vous êtes filmé.

— Laisse-moi tranquille, Jase ! je suis déjà assez sur les dents comme ça. Donc, va voir ailleurs si j'y suis. Je vais devenir folle. Vous pensez vraiment qu'ils y est des fantômes ? Questionna-t-elle.

Elle cacha son visage sur l'épaule de Vanessa, quand elles sautèrent soudainement à l'unisson, quelqu'un venait de leur crier boo derrière leur dos !

— Putain, vous n'êtes que des idiots les mecs ! J'ai eu la peur de ma vie.

Quelques garçons s'étaient accroupis derrière les pierres tombales s'amusant à faire peur tous les lycéens qui passaient par là.

Vanessa tapa l'avant-bras de Mickaël quand il se pointa à sa gauche. Ils traversèrent le cimetière, toujours méfiants, regardant par-dessus leur épaule. Seul le bruit de leurs pas sur le gravier grinçait, et ils se taisaient tous, laissant derrière eux une ambiance glaciale et le froid de l'humidité de la nuit n'arrangeait pas les choses.

Jason marcha toujours lentement se trouvant à la traîne, il essayait de capturer des orbes ou des fantômes dans son viseur.

Emmanuelle observa les alentours, mon regard se posa sur un homme au loin en tenue militaire de la seconde guerre mondiale, quand il disparut aussitôt, elle se mit à hurler, Jason se précipita et quand elle lui raconta ce qu'elle a vu elle se fit gronder de ne pas l'avoir prévenu.

— Mais comment j'aurai pu ! c'est peut-être juste une hallucination, aussitôt que je l'ai vu, il s'est immédiatement envolé.

Le reste de la nuit se passa tranquillement, tout le monde rentrait chez soi.

Le lendemain, Jason invita ses amies chez lui pour regarder le film qu'il avait réalisé au cimetière, profitant de ce moment pour faire développer ses photographies dans sa chambre noire. Il alluma son écran plat, brancha sa caméra et il s'assit sur le canapé partageant une couette et se blotissant au milieu des filles.

La vidéo ne montra rien d'intéressant à part des bruits de fond qui grésillaient.

Quand soudain, ils entendirent une voix au loin, disant distinctivement :

— vous venez ... vous mourrez...

La voix prononça les mots trop doucement pour vraiment comprendre ce qu'elle disait.

— Merde ! C'est quoi ce bordel ? Cria Vanessa.

— Tu crois que c'est une blague d'un de tes potes ? Pour vraiment nous foutre les boules ?

— Je ne sais pas, mais si c'est le cas, c'est d'un mauvais goût. S'étonna Jason en regardant l'écran.

— Pensez-vous que cela à un rapport avec la personne que j'ai vu ce soir au cimetière ? A-t-elle demandé.

Toute la conversation fut interrompue par une silhouette passant devant l'écran, regardant un instant l'image sans bouger, un homme de ce même uniforme de guerre avec un fusil en bandoulière apparaissait et resta figé nous observant de derrière l'écran.

Il répéta la même phrase: si vous venez, vous mourrez.

— Putain ! Putain ! Jason fait les cents pas en s'arrachant les cheveux.

Vanessa et Emmanuelle sont assises sur le canapé, la bouche bée, la couette remontée jusqu'au-dessus de la tête.

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