Victoire se tourna vers la nouvelle domestique et se présenta (son père l’avait à peine fait) :

- Enchanté, je suis Victoire et j’ai onze ans...

- Si jeune ?! l’interrompit-elle. Excuse-moi, je vous donnait mon âge.

- C’est pas grave. Tu as juste ꞔa en bagages ? (de la taille d’un petit sac d’école)

- Oui, ce qui a parut arrangé ta mère. Et j’y pense... tu ne m’as même laissé me présenter!

- Excuse-moi, je suis toute ouie, répondit Victoire attentive.

- Et bien, je suis aussi enchanté de te rencontrer, je m’appelle Jaréa et j’ai douze ans. Pour répondre à ta question, mes bagages contiennent pas grand-chose, je travaille dur et m’achète tout toute seule avec mon argent de poche. Ma robe m’a couté pratiquement toute mes économies.

- Vraiment ?! Tu vis seule ?...

Victoire ouvrit de grands yeux lorsqu’elle vit Jaréa acquieser.

- Je suis désolée ! Peut-être devrions-nous parler d’autre chose, enfin... si tu le souhaites... Je vais te faire visiter la ferme mais je te préviens, elle est très grande !

- Ne t’en fais pas ! J’ai tout mon temps, la rassura la nouvelle domestique. J’aimerais juste pouvoir poser mes affaires quelque part, s’il te plait.

- Viens.

Victoire se rendit soudain compte qu’elle ne savait où Jaréa devait dormir.

« Voyons... dans la grange... surement pas, ou... Oh j’ai une idée pour le savoir! »

- Uranus, ah ! Te voilà, tu sais où Jaréa doit s’installer ? demanda-t-elle au chat.

L’intéressé la regarda sans répondre puis se leva pour se diriger vers la mai

son d’un pas lent.

Jaréa questionna Victoire, sceptique :

- Tu parles à ton chat ? Sérieux...

- Bah, tu sais,... Il y a quelques jours, je t’aurai répondu la même chose mais...

Un miaulement interrompit la fillette dans ses explications. Uranus était déjà loin devant, il les invitait à venir.

- Je t’expliquerai plus tard, la pressa Victoire.

Les deux jeunes filles suivirent Uranus à travers la maison pour s’arrêter devant une porte. C’était la deuxième chambre à côté de celle de Victoire.

Celle-ci ouvrit la porte à sa nouvelle amie et Jaréa entra. La chambre était assez spacieuse (aussi grande que celle de la fille de dix ans). Voyant que la nouvelle domestique ne savait pas où et comment se placer. Victoire prit les choses en main. Elle prit le petit sac de Jaréa et le posa près du lit qui était au milieu de la pièce collé au mur de doite.

Victoire l’encouragea :

- Fais comme chez toi.

- C’est le cas pour quelques mois.

Elles se regardèrent et piquèrent une crise de fou rire.

- Viens, on va manger un petit coup, proposa la plus jeune des deux filles.

Jaréa acquiesa vigouresement.