Chapitre V

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- Olala ! Il y a tellement de chose à manger ! soupira Jaréa.

- Prends tout ce que tu veux mais une fois que tu auras fini de manger il faudra ce mettre au travail.... euh au fait, je doute de pouvoir t’aider très longtemps, j’ai fait un malaise hier.

- C’est pour ꞔa que tes parents m’ont engagée ! comprit la nouvelle domestique.

Victoire acquiesa :

- C’est ꞔa ! Vient il faut que tu ais une tenue pour travailler!

Voyant Jaréa jeter un regard au tiroir plein de bonnes choses et hésiter, la fillette rectifia :

- Ou plutôt, attends moi ici, je vais te chercher des vêtements pour travailler.

Jaréa lui sourit en retour.

Cinq minutes plus tard, l’adolescente regardait ce qui lui irait le mieux. Et deux essayages plus tard, elle annonꞔa à Victoire :

- Cette tenue me convient.

- Très bien, alors suis-moi, je vais te montrer tous nos animaux et ce qu’il nous faudra faire.

Suivie de Jaréa, Victoire ouvrit la porte pour se diriger vers la ferme quand elle heurta une boule de poils.

Elle se serait étalée comme une crêpe sans Jaréa qui la rattrapa au dernier moment.

- Ca va ? s’inquiéta la nouvelle domestique.

- Désolée, désolée, désolée..., se lamentait une voix au même moment.

La tête de Victoire commenꞔait à tourner.

- Stop ! cria-t-elle, débordée.

Aussitôt, le silence se fit et la fillette put respirer plus calmement.

Sa petite crise passée, elle regarda autour d’elle et vit Pitoucha qui l’observait avec des yuex inquiets et scrutateurs.

- Il n’y a que toi pour essayer de me faire trébucher.

- Je suis vraiment désolée, désolée ! s’excusa la chienne.

Jaréa observait la scène et regardait Pitoucha avec des yeux plissés.

La chienne de garde finit par relever les siens et croisa le regard de la nouvelle domestique. Elle ouvrit la bouche pour parler quand quelque chose la percuta de plein fouet.

La voix d’Uranus résonna alors aux oreilles de Victoire :

- Pitoucha, il me semblait avoir été clair ! Déjà hier soir, tu as désobéi à mes ordres !

- Pourquoi tu t’en prends toujours à moi ? répliqua la chienne.

- Pourquoi ?! Parce que tu es la seule qui n’en fait qu’à sa tête ! Tu ne me sers à rien !

- C’est pas vrai ! J’ai sauvé Victoire d’un loup ! Sans moi, elle serait morte à l'heure qu'il est. Même avec ta protection soit disant infaillible.

Un grondement sourd monta de la gorge d’Uranus.

Victoire observait Pitoucha et Uranus qui se défiaient du regard.

Jaréa lui chuchota à l’oreille :

- Je ne comprend pas trop ce qui se passe. Pourquoi est-ce que je comprends les animaux... c’est impossible, non ?! Ce n’est pas normal !!!

- Je le sais bien et c’est pour ꞔa que j’ai fait un malaise. J’ai soudain comprit ce que me disait Uranus (elle lui désigna le chat). Pitoucha et Uranus, je pourrais savoir se qui se passe ! dit-elle à l’intention des deux animaux.

- Et quels étaient les ordres et cette protection, ajouta Jaréa.

- Je voudrais bien mais Uranus serait bien capable de me tuer si je répondais à sa place. Évidemment, personne ne ferait attention à une simple chiennne, répondit Pitoucha avec une grimace.

- Mais bien sûr que si ! Moi je serais très triste, sinon ! la contredit Victoire.

Le canidé sourit tristement à Victoire avant de reprendre :

- Inutile de vous inquiétez pour moi. Une simple chienne avec les deux élues et l’unique rescapé des siens, ce serait très étrange.

- Les deux élues ?! répéta Jaréa. Tu veux dire.... que c’est nous ?

- Oui, confirma Uranus non sans jeter un regard mauvais à Pitoucha. Vous correspondez à la description de la prophétie.

- Quelle prophétie ? voulut savoir Jaréa.

- Tu savais donc depuis le début que Jaréa et Victoire étaient soeurs ? la coupa la chienne.

- J’ai connu leurs parents, évidemment que je le savais ! affirma le chat tricolore.

- Quoi ?! s’exclamèrent les deux filles en choeur en se regardant aussi surprises l’une que l’autre.

- Nos parents ! Ils ne nous ont pas abandonné, si ? demanda Victoire.

- Urien et Élisabeth ne vous auraient jamais abandonné, d’après ce que je sais. Ils vous ont apparament laissé sous la surveillance de certains d’entre nous, mais j’ai des doutes sur certains points, l’informa Pitoucha.

- Assez discuté !! tonna Uranus. Vous devez vous mettre au travail avant que les maitres des lieux reviennent ! Je répondrai à certaines de vos questions ce soir mais d’ici là, interdiction d’en parler !

- Pourquoi seulement à certaines de nos questions ? Plutôt à toutes ! corrigea la nouvelle domestique.

- Viens Jaréa, Uranus a raison. Qu’est-ce que je vais dire à mes parents, euh... afin à mes soi-disants parents ? Nous risquerions une punition assez sévère, la pressa Victoire

- D’accord, céda sa grande soeur, bien à contre-coeur.

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