Chapitre III

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Victoire poussa un cri de surprise et se redressa en sueur. Le souffle court, elle chercha des yeux qui l’avait réveillée.

- Victoire, calme-toi ! J’ai eu très peur, vraiment ! Tu gémissais et marmonnais dans ton sommeil. Jamais je n’en ai vu d’aussi agité, ma parole !

Uranus soupira de soulagement et la regarda attentivement :

- Tu vas bien, mis à part les cauchemars ?

- Bah... je ne sais pas. J’ai eu peur, c’était horrible !

- Bon, alors ca devrait aller... Passons aux choses sérieuses maintenant. Tes parents ont engagé une domestique de 13 ans du nom de Jaréa. Elle va arriver d’ici... une demi-heure, l’informa Uranus.

Victoire soupira :

« Il est vraiment franc et direct. J’en peux déjà plus ! »

- Je vais m’habiller ! Tu peux me laisser tranquille, s’il te plait ?

- D’accord, mais je reviens dès que tu as fini, céda Uranus.

- Je vais prendre mon temps alors, le taquina-t-elle en retour.

- N’essaie même pas.

Uranus descendit sagement du lit et se glissa hors de la chambre. La petite fille se leva doucement pour aller chercher sa peluche : un loup du nom de Chaussette.

Elle réfléchit :

« Je l’ai mis où la dernière fois ? Je m’en souviens plus ! Peut-être dans... Oh ! Je sais !!! »

Victoire courut jusqu’à son bureau et ouvrit le plus grand tiroir. Le loup était bien là. Elle le prit dans ses bras et le serra fort. Elle se sentit immédiatement beaucoup mieux. La petite fille resta un moment dans cette position, Chausette serré contre elle.

Victoire se dit, ensuite :

« Faut que je pense à me changer. Il faut que je sois présentable, quand même ! »

Elle se dirigea d’un pas mal assuré vers son armoire et l’ouvrit en grand afin de voir ce qui lui conviendrait. La fillette choisit une robe légère de couleur bleu turquoise avec des manches courtes assortie à ses yeux verts sombre. Elle se coiffa et attacha ses cheveux brun foncé grâce à un élastique (bleu ciel cette fois). Pour chaussures, elle prit des ballerines blanches. En admirant son reflet sur son miroir, Victoire se dit qu’elle avait fait un peu trop.

(Ses parents lui avaient acheté ses habits de princesse pour qu’elle soit présentable à quelques occasions. Ex : Invités importants,...).

La porte s’ouvrit soudain pour laisser entrer son père (Pierre).

- Tu es magnifique, ma chérie, déclara-t-il de sa voix étonnnament grave.

- Merci père.

- Je le pense sincèrement. Il faudrait que tu t’occupes seule de la nouvelle domestique...

- Jaréa ? l’interrompit sa fille.

- D’où connais-tu son nom ? lui demanda Pierre méfiant.

- Euh... je ne sais pas ‘fin...

- Bon, revenons à nos moutons... tu lui feras visiter la ferme, ... bref, tout ce qu’elle doit savoir. Ta mère est partie la chercher puis on devra te laisser, on a un rendez-vous important avec Nathalie que l’on ne peut pas manquer. Dépèche-toi de me suivre !

- D’accord, père.

Elle suivit docilement son père jusqu’à l’entrée de la maison, Uranus sur leurs talons.

Le soleil brillait tandis qu’ils marchaient en direction du portail. Celui-ci s’ouvrit pour laisser entrer une diligence.

Elle avait été offerte en cadeau de noces et ses parents l’utilisaient beaucoup. Peinte en rouge avec des dorures sur les bords sur du bois de hêtre, ce véritable carrosse était d’une beauté à couper le souffle.

La portière s’ouvrit et une jeune fille en sortit. Elle était vêtue d’une robebrun-beige attachée à une ceinture à la taille. Ses longs cheveux attachées en queue de cheval, étaient d’un brun couleur couleur terre.

Son visage légèrement arrondi composé de quelques fossettes au niveau du menton, lui donnait une expression volontaire lorsqu’elle souriait. Mais ce qui retenait l’attention, était ses yeux. Lorsqu’on croisait son regard, on avait l’impression de plonger dans une jungle nuancé de différents verts clairs.

Pierre lui dit :

- Bien le bonjour, mademoiselle. Je m’appelle Pierre et voici ma fille, Victoire que vous remplacerez pendant minimum deux mois. Maintenant, veuillez m’excuser, j’ai un rendez-vous urgent avec une personne de la plus haute importance... Je vous laisse donc prendre vos aises avec ma fille. Bonne journée !

Sur ce, il monta dans sa magnifique diligence et les salua au travers de la vitre. Le cocher fit faire demi-tour au cheval et ils s’engagèrent hors de la propriété. Une fois le portail passé, le monsieur contrôlant le carrosse descendit pour le fermer puis ils repartirent et disparurent dans la forêt environnante.

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