Chapitre 7.5 :

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— Que s’est-il passé ici ? tonna Livink à l’attention du soldat le plus proche de lui.

— Nous avons subis une attaque mon général, répondit l’homme en tentant maladroitement d’effectuer le salut de l’armée de Filencia.

Même quelque chose d’aussi simple tu en es incapable.

— Combien sont-ils ? Une vingtaine ? Comment ont-ils détruit la grande porte ?

Le jeune homme baissa la tête et sautilla sur place, il avait l’air d’un enfant déguisé en soldat, son armure était trop grande et son casque lui tombait sur le visage.

Livink n’avait pas eu le temps de faire attention au recrutement de ses hommes, ils n’avaient pas eu beaucoup plus de temps à accorder à leur formation. Dans son ancienne vie, quand était encore sous les ordres du roi, il aurait viré un idiot incapable de faire un rapport concis en moins d’une minute.

Aujourd’hui, aucun de ses hommes ne pouvait lui faire le moindre rapport correct, même avec la moitié de la journée devant eux.

Pourtant sa vengeance n’allait pas s’accomplir qu’avec des abrutis de paysans, il lui fallait une armée, une vraie. Il l’aurait, il savait même qui allait pouvoir la lui procurer.

Mais chaque chose en son temps.

— Alors ? s’impatienta Livink.

— Trois, monsieur, répondit le soldat en baissant davantage la tête. La fille a utilisé un grimoire, un peu comme Théodule mais en plus puissant. Elle et un homme se sont barricadés dans la cantine.

Livink retenait sa colère, comment toute une unité pouvait être mise dans un tel état par seulement trois personnes ? Lan’Ru aurait des comptes à lui rendre une fois cette affaire réglée.

Sans rien répondre, le général se remit en marche vers le batiment principal.

— Ou allez-vous mon général ? demanda le jeune incompétent.

— Chercher le troisième.

Il n’avait pas eu besoin de beaucoup réfléchir pour deviner ou se cachait le dernier assaillant, la porte de la tour était grande ouverte, et un premier cadavre en bloquait le passage. Une longue balafre parcourait tout son torse et le sang avait déjà commencé à sécher. Livink l’enjamba sans lui prêter plus d’attention, il ne connaissait pas le nom de tout ses hommes de toute manière.

D’un pas rapide, mais prudent, il se dépêcha de gravir les escaliers qui menaient à l’étage supérieur. L’intru devait surement déjà être dans son bureau, mais il ne voulait pas se faire surprendre par une attaque surprise.

Plusieurs autres de ses hommes étaient tombés au combat, ceux qui l’attaquait n’était pas nombreux, mais ils ne manquaient pas de talent.

Livink avait beau dresser mentalement la liste des personnes qui pouvaient lui en vouloir, il n’arrivait pas à savoir qui l’assiégeait en ce moment même.

Toute cette situation l’horripilait au plus haut point.

Le général à la lance enjamba le corps inanimé de Hubert, sa rapière était séparée en deux morceaux à ses côtés.

Dommage, il avait du talent.

Mais son adversaire en avait eu beaucoup plus.

Livink grimpa les dernières marches à grande vitesse et se trouva nez à nez avec deux soldats devant la porte de son bureau. Il n’eut pas besoin de demander, il savait très bien pourquoi ces deux lâches restaient ici sans rien faire.

— Dégagez.

La double porte avait été défoncé avant d'être refermé à la hâte, Livink Il serra sa lance aussi fort que possible, assez fort pour que sa main droite le fasse souffrir.

Il fit sortir la porte de ses gonds d'un seul coup de pied, l'envoyant voler à travers le bureau.

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