Tu viens au pot de départ d’Alexandre la semaine prochaine Luc ?

Oui bien sûr. Pourquoi ai-je répondu oui bien sûr ? Aucune idée. Je ne connais pas bien cet Alexandre, et je n’ai pas envie de me retrouver confronté à toute la boite. Toute cette histoire avait laissé bien trop de traces. Je me sentais misérable.

Pourquoi tu fais pas la paix avec elle ?

Il a de ces questions cons des fois mon pote. Mais cette question tournait pourtant en moi.

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Lisa, je peux te parler ?

Oui, un problème sur le dossier ?

Non tout va bien. Je voulais, enfin je me disais…

Oui ?

Oh non, laisse tomber c’est bête.

Quoi donc ?

Je me disais que ce soir il y avait le pot de départ d’Alexandre ; on aurait pu s’y retrouver et boire un verre, enterrer la hache de guerre en somme.

Elle me regarda et je vis poindre un petit sourire.

C’est gentil mais je ne peux pas ce soir. Mais vas-y toi.

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Vers dix-huit heures je me suis retrouvé devant la grande salle de réunion. Un immense brouhaha en sortait qui me fit immédiatement peur. Non, finalement je ne me sentais pas d’affronter tous ces gens.

Avant qu’on ne m’ait vu, je fis demi-tour et m’éclipsais discrètement. J’avais soif de réconciliation, mais c’était plutôt avec Eloïse que je me devais de le faire et pas avec Lisa. Cela en valait peut-être encore la peine.

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J’arrivais devant chez moi et me garais. Je m’apprêtais à sortir quand je vis Lisa sortir de mon immeuble. Elle avait le sourire aux lèvres et paraissait heureuse. Se pouvait-il qu’elle ait rencontré quelqu’un qui habite justement dans le même immeuble que moi ? Ou serait-ce encore un de ces plans machiavéliques ?

Je l’observais marcher dans la rue, rejoindre sa voiture, démarrer et s’éloigner. Moi j’étais incapable de faire le moindre mouvement.

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Luc c’est toi ?

Oui je suis là. Eloïse apparue devant moi, le visage décomposé.

Qu’est-ce qu’il y a ? Tu en fais une de ces têtes !

Devine qui sort d’ici Luc. Lisa !

Lisa ?

Oui Lisa, ta collègue Lisa.

Merde, c’est chez moi qu’elle venait…mais pourquoi ?

Tu ne m’avais pas dit qu’elle était aussi jolie.

Ah bon ? Tu trouves ?

Oui et du coup je comprends mieux.

Tu comprends mieux quoi ?

Pourquoi tu la harcèles, salaud ! Tu me dégoûtes !

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Mais qu’est-ce qu’elle t’a raconté ?

Tout Luc, je sais tout ! Alors profil bas s’il te plait ! Et je l’admire d’être venu me voir pour tout me raconter. Elle ne savait plus comment faire avec toi et s’il fallait qu’elle informe ta direction !

Mais c’est quoi ce délire enfin, tu crois vraiment que je peux faire une chose pareille ? Tu la crois alors que tu ne la connais pas ?

Nous les femmes on sent ce genre de choses ; elle ne peut pas mentir !

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Elle n’en peut plus, elle va tout balancer. Tu es allé beaucoup trop loin.

Mais rien de ce qu’elle a pu te dire n’est vrai, tu me crois non ?

Ah bon, et tu ne la pas embrassé peut-être l’autre jour? Même son mari en a été témoin ! Tu n’arrêtes pas de lui faire des allusions plutôt lourdes d’après ce qu’elle m’a dit ! Pervers ! Je ne compte plus pour toi alors ? On en est là ? Alors tu as gagné, je te quitte ! J’ai plus confiance, je me casse !