Eloïse est partie en claquant la porte. Elle a juste crié qu’elle viendrait chercher ses affaires quand je ne serai pas là. Et puis plus rien, le silence, le vide.

Je suis KO, Lisa a joué un dernier coup contre moi. Je croyais qu’elle voulait juste m’éliminer au boulot et prendre ma place, mais c’est pire. Elle voulait me détruire complètement. Et là, elle a réussi.

Mon portable sonne. Ce n’est pas Eloïse.

Luc, tu viens voir le match ce soir ?

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Mon amour, tu es là enfin ! Eloïse se jeta dans ses bras et se laissa embrasser tendrement.

Ça n’a pas été trop dur ?

Non, tout s’est passé comme tu l’avais prévu. Je lui ai fait la grande scène du deux, il n’a rien vu venir.

Le pauvre.

Non arrête, pas le pauvre, c’est comme ça, c’est la vie. La priorité c’était nous deux de toute façon, non ?

Oui tu as raison ; ça ne m’empêche pas d’avoir un peu de pitié.

Arrête s’il te plait, pas toi Lisa.

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Finalement tout s’est passé comme nous l’avions prévu, non ?

Oui, parfaitement bien. Géniale ton idée de faire venir Claude au bureau. J’avais peur qu’il ne se jette sur Luc mais il a réagi comme on le voulait. Le soir même il m’annonçait qu’il voulait divorcer.

Tu vois, si on n’avait pas organisé ça, tu n’aurais jamais pu t’en débarrasser. Et comme c’est lui qui te quitte, tu es en position de force. Tu n’as qu’à nier tout ce qu’il dira avoir vu.

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Et le projet, finalement, tu le gardes ? Oui bien sûr. Depuis que Luc a été écarté après sa faute, enfin ma faute, la direction ne jure que par moi. Et comme je suis la pauvre femme qui vient de se faire plaquer par son mari, tout le monde est aux petits soins pour moi.

Et pour Luc, nous aurons qu’à faire courir le bruit que c’est lui qui t’a plaqué. Quand même, tous des salauds ces hommes !

Et les deux femmes s’enlacèrent tendrement.