Attend, c’est quoi cette histoire. Ils t’ont confié le projet à toi Lisa ?

Elle baisse les yeux, et me regarde. Oui, ils ont dit que j’avais toutes les compétences, et que je devais me lancer.

Merde, mais c’est quand même moi le responsable du design ici. C’est quoi ce truc…

Je crois qu’ils n’ont pas apprécié ta dernière erreur, et ils veulent des idées nouvelles pour ce projet.

Ma dernière erreur ? Tu parles de quoi ?

Son regard me fixe. La garce.

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Putain, elle m’a bien baisé cette conne. J’ai rien vu venir.

Mais non, elle n’y est pour rien.

Tu rigoles ? Tu n’as pas vu le regard de défi qu’elle m’a lancé. Putain, je lui ai tout appris, je l’ai couverte, et elle me double comme ça.

Je croyais qu’elle était sympa et drôle.

Oui moi aussi, je tombe de haut.

Allez mon pote, tu te fais des idées. Parles-en au boss non ? Et il me ressert un verre.

Ouais, t’as raison, je vais pas me laisser faire.

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Ecoute Luc, ça fait combien d’années qu’on se connait toi et moi ? Dix ans ? Dix ans, c’est pas rien dans le design. Tu fais un boulot formidable et tu as tout notre respect et notre soutien, mais avec ce gros projet qui tombe, on avait besoin de sang neuf, d’idées nouvelles.

Et puis ces derniers temps, tu es un peu débordé avec cette collection, tu es fatigué. Ça va te faire un peu de répit. Et puis, il faut lui donner sa chance à Lisa, non ?

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Bon, surtout ne pas se déconcentrer. Il faut que je gère les priorités, sinon je cours à la catastrophe. On va boucler la collection et après je m’occupe de Lisa et de cette histoire d’hôtel. Chaque chose en son temps.

Allo ? Oui, je vous ai contacté il y a quelques jours au sujet de votre proposition de collaboration. Oui je vais accepter, je n’ai plus vraiment le choix, le temps presse maintenant.

Je raccroche. Tout sera bouclé dans les temps.

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Voilà, demain c’est la fin de cet épisode. On va rendre notre copie. La collection est prête.

Bien joué Luc, je commençais à croire qu’on n’y arriverait pas.

Mais si, Lisa, j’ai l’expérience, je n’étais pas inquiet.

C’est bien Luc, la direction est satisfaite. Je souris, je tiens ma revanche.

Et en plus, on a la garantie de ne pas empiéter sur le projet de la concurrence, dit Lisa en me regardant.

C’est quoi cette histoire Luc ? Putain, la garce.

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Ecoute Luc, jusque-là on a joué franc jeu tous les deux. Mais là, je peux pas te couvrir. Tu as merdé grave. Lisa nous a tout raconté, tes contacts avec la concurrence, vos petits arrangements pour la collection. Tu sais Luc, ça commence à faire beaucoup pour toi ces derniers temps.

Mais enfin Marc, tu vois pas que c’est une machination ?

Hein ? Tu te crois au cinéma ? Tu crois qu’on te persécute, c’est ça ?

Vous non, mais Lisa vous manipule.

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Lisa est la femme d’un de nos plus gros actionnaires, je ne pense pas qu’elle s’amuse à ce petit jeu.

Quoi ? Mais qu’est-ce que tu me racontes Marc ?

Ben la vérité, c’est le boss qui nous l’a imposée, et il nous a bien fait comprendre que ce n’était pas négociable.

Putain, alors depuis le début elle manigance tout ça.

C’est toi qui délire Luc. Pourquoi elle ferait ça ? Dans quel but ?

Mais pour prendre ma place c’est évident. Quel con j’ai été.

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Mon agenda a été modifié, sans doute par elle. Elle ne voulait pas que je sois présent à la réunion.

Tu es parano Luc.

Mais non Fred, tout est clair. J’ai vu qu’elle avait accédé à ma messagerie, mes documents, alors mon agenda… elle a tout manigancé pour me doubler et me discréditer auprès de la direction. La garce. Elle va me le payer.

Là tu disjonctes complet. Allez, bois un coup ça ira mieux après. Tu viens voir le match à la maison ce soir ?