Chapitre 3

2 minutes de lecture

Lisa tu t’es plantée! Tout est à refaire, regarde-moi ça. Des journées de boulot perdues en quelques secondes. Tu n’as rien sauvegardé du projet depuis trois jours, tout est à refaire. On n’y arrivera jamais.

Je suis désolée Luc. Des larmes se mirent à couler sur ses joues.

Ça va, ce n’est pas la peine de pleurer Lisa, ça peut arriver.

Enfin non, ça ne peut pas arriver, mais elle me fait peine à voir. Elle est si belle quand elle a l’air perdue.

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Luc, si ça se sait, on va me virer, je suis en période d’essais.

Je réfléchis. Elle a raison. Mais elle a de si beaux yeux. Je peux pas les laisser faire ça, pas à moi.

Lisa, je vais dire que c’est moi qui ai fait cette erreur. Ils ne pourront rien faire contre moi.

Tu es sûr ?

C’est la prochaine collection, et le temps va nous manquer.

Non je n’étais sûr de rien. Sauf qu’à cet instant je ne pensais plus à Eloïse mais à serrer Lisa dans mes bras.

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Merde Luc, qu’est-ce qui t’a pris, ça te ressemble pas une boulette comme ça.

Je sais, je suis désolé. Je suis fatigué en ce moment.

Tu devrais t’appuyer un peu plus sur Lisa, tu crois pas ? Elle a l’air plutôt carrée dans sa façon de travailler non ?

Oui je devrai sans doute.

Bon ça va pour cette fois parce qu’on se connait bien, mais il va falloir mettre les bouchées doubles maintenant.

Oui ne t’inquiète je vais rattraper ça.

Et n’oublie pas Lisa !

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Je sais pas comment te remercier, c’est chouette ce que tu as fait. J’oublierai pas. Et elle me serre dans ses bras. Son parfum m’enivre immédiatement. Je sens ses seins contre moi, ses lèvres dans mon cou, un long frisson parcours ma colonne vertébrale.

Ai-je rêvé ce baiser ? Je ne sais plus. Je suis si troublé. Notre étreinte dure longtemps, je n’ai plus envie de la lâcher. Son mobile sonne, c’est terminé. Mes jambes tremblent. Elle me lâche.

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Elle est partie, j’ai préféré rester seul dans mon bureau et ne pas rentrer de suite. Son parfum m’entête. J’ai du mal à revenir sur terre, pourtant il va bien falloir. Mon geste héroïque risque de me coûter cher. Il faut repartir de là où on était il y a trois jours. Merde, on va pas y arriver. Il va vraiment falloir cravacher.

A moins que… après tout, c’est pas illégal.

Allo, je voudrais le département design s’il vous plait.

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