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  Réunis dans la salle du conseil, Armon et ses lieutenants faisaient l’état des lieux de la ville et de la bataille. L’armée de l’empereur Azukar était mille fois plus nombreuse et puissante que les rebelles, et pourtant, c’était ces derniers qui l’avaient emporté.

Dans les rues, les habitants commençaient les festivités pour célébrer leur libération. Armon ne doutait pas que très bientôt, l’euphorie gagnerait les Cinq Continents. Il voulait s’enorgueillir que c’était grâce à lui. Mais il savait qu’il n’en serait rien sans tous ses soutiens. Jamais il n’y serait parvenu à lui tout seul, affirmer le contraire serait d’une ridicule vanité. Il regarda l’ensemble de ses alliés, ici présent. Berjol Arho, son ami de toujours, celui qui l’avait suivi jusque dans les profondeurs des Cavernes d’Assiou, sans espoir de retour. Mérande Ferty, son amour, celle pour qui il serait prêt à décrocher les lunes et qui l’a aidé à rassembler les poches de résistances disséminé à travers le monde. Boris Kernon, chef de plusieurs de ses groupes de rebelles. Grâce à lui et à ses connaissances, l’attaque de la capitale, Karima, fut un succès. Jal d’Odium, la magicienne, celle qui avait su mettre à terre les trois mages de guerre de l’empereur, réputés invincibles.

Et bien d’autres guerriers, stratèges, ou même des espions à citer, mais Armon se promit de leur rendre hommage à chacun d’entre eux, surtout à ceux qui étaient morts au combat.

Mais maintenant, l’heure était aux réjouissances. Armon fut invité sur un balcon donnant sur une immense cour du palais, pleine à craquer de citadins. A son arrivée, se fut une ovation généralisée. La foule en liesse cria son nom, des pétales de fleur volaient, des colombes se déployèrent.

La magicienne Jal dessina un signe sur la gorge d’Armon qui put alors s’exprimer à tout le monde, sa voix atteignant toutes les oreilles.

– Mes amis, commença-t-il. Une nouvelle page de l’Histoire s’écrit aujourd’hui. Et ses auteurs ne seront pas les quelques personnes qui se trouvent devant vous, mais vous ! Ensemble, faisons en sorte que l’avenir ne soit plus décidé par une poignée d’individus, mais par une multitude !

Le peuple clama son approbation pendant encore un long moment.

Armon était fier. De ses compagnons et de lui. Et de la population. La guerre et ses temps de misère était enfin terminé. A jamais, espérait-il.

– Quelle sera la première chose à faire ?, demanda Mérande.

– Regagner la confiance de la population en reconstruisant l’empire, et surtout, en condamnant Azukar et ses sbires.

– Une potence ferait pourtant aussi bien l’affaire.

– Ce serait trop simple et rapide, et Malar a tué beaucoup trop de monde pendant son règne. Non, ne nous rabaissons pas à son niveau. A vrai dire… j’aimerais beaucoup, moi aussi, le voir au bout d’une corde ou la tête en moins. Mais il faut faire mieux. Donnons l’exemple !

– Tu n’as vraiment plus rien du petit garçon de Tal-Evarh, fit-elle impressionnée.

– Nous ne serons plus jamais les mêmes et il faut aller de l’avant. Allons, les finances de reconstructions ne vont pas se faire toutes seules.

La foule surnomma dès lors Armon Cario « le frère du peuple », et ce titre lui perdurera encore bien longtemps.

La suite de la réunion se porta sur les réserves financières de l’empire et du palais. Les réserves souterraines contenaient encore une fortune colossale, sans parler des comptes disponibles dans les banques impériales. Egion Daet, un espion infiltré dans le palais au service des rebelles, révéla que l’empereur détenaient encore d’autres réserves cachées, ainsi que la plupart des fonctionnaires.

Un plan fut donc décidé pour leur soutirer ces informations. Autre point important, la diplomatie étrangère. L’empire ne tenait que peu de relation avec les autres continents. Les rares échanges que Malar Azukar avait n’était que des alliances ou des menaces d’invasion. Des messages de paix furent donc envoyés au reste du monde, tout en se tenant prêt au cas où les quelques alliés étrangers interviendraient en apprenant la chute de Malar.

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