Marion villas

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Je sors déjà du palais de justice, quand une voix douce et joyeuse m'appelle, je me retourne et me retrouve nez à nez avec Marion.

—Bonjour Jordan, comment vas-tu aujourd'hui ? Vous semblez moins déprimé qu'hier.

Elle me rejoint dans l'escalier au même endroit qu'hier, je sors une cigarette et la lui tends, qu'elle prend avec un large sourire, mon cœur bat plus vite et mon corps s'emballe.

Je pense avoir succombé à son charme.

—Veux tu prendre un verre en terrasse, je t’invite ?

Je la regarde avec un sourire timide.

Je n'attends pas forcément de réponse mais je dois essayer, ça pourrait être une très belle amitié ou peut-être plus si affinité. J'ai des sentiments pour elle enfouis depuis un moment, mais j'étais dans le déni, mais depuis notre courte entrevue hier, je veux tout faire pour réussir à la séduire.

Marion met une cigarette dans sa bouche d'une manière très sensuelle comme ces femmes dans les années folles, je la regarde contre mon gré, elle va me prendre pour un pervers, faut que j'arrête ça tout de suite, je reporte mon attention dans la foule , me perdant dans mes propres pensées.

—Pourquoi pas, connais-tu le nouveau bar tendance qui vient d'ouvrir ? Je voulais y aller un jour, alors pourquoi pas y aller ensemble et en plus, je serai en bonne compagnie, me dit-elle en faisant un clin d'œil.

je rougis jusqu'à la moelle. Je marche sur ses trace. Elle marche beaucoup trop près de moi. Cela provoque chez moi quelques sensations de plaisir. Alors que je prends une longue inspiration, elle croche mon bras très guillerette. Sa tête à la hauteur de mon mention, j'en profite pour inhaler ses cheveux. Leur odeur m'enivre: une faible odeur de rose grâce au vent léger d'été se mêle aux parfums qu'elle a mis.

Nous continuons bras dessus, bras dessous, jusqu’à l’endroit qu’elle indiqué.

L'endroit est chaleureux et convivial, les familles sont installées en terrasse et il y a un groupe qui chante la variété près la porte d’entrée, je suis surpris par le changement d'ambiance de l'intérieur où il fait sombre et les spots projettent partout dans la salle des couleurs rouges et vertes dans lesquelles les jeunes dansent et boivent, qui fait la fête en ce moment, je regarde ma montre et je vois qu'il n'est que 15h je suis abasourdi, elle aperçoit de mon dégoût, elle me demande tout de suite si je veux changer de place, mais par politesse et je veux qu'elle passe un bon moment, je vais m'asseoir dehors là où le son frappe moins sur le système.

On rit beaucoup, elle sirote un cocktail "shark's tooth", je bois juste du café, elle me regarde avec ses yeux bleus à travers la paille qui repose sur ses lèvres, je me laisse enfin aller et profite de ce moment avec tendresse, elle me dit qu’elle passait un bon moment et qu’on devrait remettre ça jour, j’ai accepté avec plaisir.

—Tu ne veux pas qu'on aille se promener, je ne veux pas rentrer. Me demande-t-elle.

—Si tu veux, nous pouvons simplement nous promener dans le parc, il est magnifique à cette période de l’année. Les cerisiers japonais fleurissent et les platanes sont d'un vert verdoyant. C'est juste une suggestion, mais si tu as une meilleure idée, je suis preneur. Je me gratte derrière le crâne en signe de nervosité.

—Pas mieux ! Sourit-elle.

Nous marchons main dans la main comme si nous étions un jeune couple amoureux, notre conversation est légère et sans chichi. Je lui demande d'où elle vient et pourquoi elle a voulu devenir avocate, et d'autres questions qui m'en disent un peu plus sur elle.

Nous nous asseyons sur un banc, elle s'appuie contre le dossier et moi en califourchon pour voir son profil, elle se tourne vers moi, vient vers moi et me rejoins, nos visages sont si proches que je sens son souffle sur la mienne, je la regarde avec délice et mord ma lèvre inférieure, je n'ai jamais ressenti ça auparavant.

Elle s'approche jusqu'à ce que nos commissures se frottent l'une contre l'autre et s'ouvrent pour laisser place à nos langues et me ravit de son désir, ma respiration s'accélère et mon corps en redemande déjà, attiré l'un par l’autre, elle saute sur mes genoux sans quitter notre étreinte sans ce soucié des promeneurs autour de nous, je gémis alors qu'elle se recule et me regarde, les joues brûlantes d'excitation.

— Oh! Comme c'est beau l'amour ! Angèle, accoudée à l'appui-tête, me regarde avec amusement.

— Angela, je grogne en serrant les paupières avec lassitude.

— Ah non, je suis Marion, rit-elle.

— Désolé, j'ai une petite garce en tête qui m'énerve. On se lève enfin et elle s'accroche à moi, et je suis l'homme le plus heureux jusqu'à présent.

En marchant dans les ruelles qui mènent à sa maison, je me rends compte qu'elle habite à deux rues de chez moi, ce qui montre que le destin est de notre côté.

Sur le porche où nous nous sommes embrassés, elle ouvre la porte et m'invite à entrer.

Sur le canapé, verres de vin blanc à la main, nous portons un toast à notre première soirée.

Si tu veux, je te laisse le canapé car tu ne peux pas rentrer chez toi, et demain c'est le week-end on pourra en profiter pour le passer ensemble, désolé peut-être que tu penses que je vais trop vite, une force invisible m'oblige à rester près de toi. depuis notre première rencontre je ne peux plus me passer de toi. Ressens-tu la même chose?

Je ressens exactement la même chose que toi, le destin nous a réunis et je ne repartirai plus jamais, je me sens bien avec toi, mais prenons le temps de faire connaissance avant de nous précipiter.

Tu as raison, faisons connaissance. dit-elle en levant son verre.

Au bout d'un moment je me sens fatigué, je n'arrive plus à me concentrer sur ce qu'elle me dit, et je bâille à me décrocher la mâchoire.

quand elle s'en aperçoit, elle propose que nous allions dormir et que demain nous aurons une journée entière pour discuter.

Je m'allonge, tire les couvertures jusqu'à mon menton et m'endors.

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