décembre macabre

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23 décembre 1960 à l'hôpital les cœurs d'or.

— Bonjour, les p'tits z'enfants! Dit l'homme en pantalon large retenu par des bretelles, avec un gros nez rouge et deux grandes savates trop grandes pour lui.

Le clown, Opo, se dirige vers la piste au centre de la salle d'attente, où une foule d'enfants avec des tubes à oxygène dans les narines attendent avec impatience le début du spectacle.

— Le Père Noël s'est perdu en chemin, vous ne l'avez pas vu ? demande-t-il.

Il est là ! Derrière toi ! Tout le monde crie à l'unisson en montrant la silhouette derrière lui avec un panier plein de cadeaux sur les épaules.

— Ha te v'là enfin ! Je vais venir t'aider, c'est que tu commences à te faire vieux mon pauvre.

Il se dirige vers le Père Noël en lui tendant les mains pour distribuer des cadeaux, mais tombe devant lui à plat ventre.

Des rires et des larmes résonnent sur les murs de l'hôpital.

Enfin, il se lève, le Père Noël cache le gâteau à la crème derrière son dos d'une main, et lui offre un cadeau de l'autre.

Tout heureux Opo, marche vers lui les bras tendus, imitant la démarche des canards, lui saisit des mains et reçoit le gâteau en pleine face.

Tout le monde a ri de bon cœur, même le corps médical est là.

Il s'est mis en colère, commence à se précipiter la tête la première et il s'est parti, les gifles ont volé, coup de pieds dans le ventre. C'était prévu dans le manuscrit.

Ils se lèvent enfin et le Père Noël lui en donne un autre, s'approche de lui avec méfiance et hésite à le prendre.

Une fois qu'elle l'a dans ses mains, il se met en place et se dirige vers la petite fille quand soudain la boîte s'ouvre et en projette une à son visage. il est assis en boudant les bras croisés.

Après la fin de la distribution, ils sortent pour se laver le visage et se maquiller, et reviennent avec des plateaux remplis de gâteaux et de boissons. Des infirmières viennent les aider à tout ranger sur des tables préparées à cet effet.

Nous demandons aux enfants de se servir de ces délicieux gâteaux fait par leurs soins chacun leur tour.

C'est ça mes petits, régalez-vous! pensé-je d'un air satanique.

Le soir même.

Bip,bip,bip, biiiiiiiiiiip.

— Vite choquez le, mettez 200 joules, 5 mg de morphine, faites attention ! Écartez-vous. Le médecin ordonne.

Le corps de la petite fille se soulève, se cambre et tombe lourdement sur le lit.

— Augmentez les doses !

Toujours aucun résultat.

Le médecin annonce l'heure du décès à 21h30.

— Docteur, un autre gamin mort.

— Docteur, deux enfants sont morts dans leur lit il y a un instant.

Toute l'équipe vient de tous les côtés, criant après le professionnel lui disant que tous les petits sont morts ou cérébralement morts.

— Mais que se passe-t-il ici ? Dit-il en nettoyant ses lunettes.

— C'est impossible, tous les petits enfants qui ont participé au spectacle ne sont plus de ce monde, ça ne doit pas être un hasard.

Faites le test de toxicologie et voyez ce qu'on trouve, j'ai un mauvais pressentiment.

— Très bien !

Se répandant un peu partout, le médecin se rend dans son cabinet pour alerter les autorités car si jamais c'est du poison, il faut intervenir rapidement.

— Allô ! Inspecteur Barnes à l’appareil !

— Bonjour, le Dr Johnson de l'hôpital "les cœurs d’or”, je vous appelle pour signaler un incident un peu moins suspect, nous avons compté huit enfants morts en même temps. Ils ont assisté à un spectacle de clowns cet après-midi, jusqu'à présent tout se passait bien, mais à partir de 21h30 tout s'est transformé en crise générale.

Nous avons demandé que les tests nécessaires soient effectués et j'enverrai les résultats dès que possible si leur décès est une piste criminelle.

— Très bien, j’attends de vos nouvelles aux plus vite, mais avant donner la liste des enfants, personnels et les personnes présentes, ce jour, de notre coter nous verrons ce qu’on peut faire suivant les témoignages qu’on aura recueilli.

— Te vais voir ce que je peux faire de mon coter, les corps seront autopsiés dans les brefs délais. Au revoir inspecteur.

— Au revoir docteur, bon courage.

Il raccroche le téléphone, se repose de tout son être sur la chaise et pense que c'est une situation complètement nouvelle, quelque chose comme ça ne s'est jamais produit dans son hôpital.

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