suite des enregistrements suite 1

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Reprise de l'enregistrement n°3 :

Je me suis rapproché d'elle et tire une chaise pour m'asseoir à ses côtés.

— Ne vous inquiétez pas, plus rien ne peut vous arrivez, vous êtes en sécurité ici. Prenez votre temps, si vous n'arrivez pas à vous exprimer je peux vous apporter de quoi noter.

— Non merci, je vais essayer de vous parler, j'ai le pressentiment que je peux vous faire confiance. espire un bon coup, et se mouche avec le mouchoir que je lui ai tendu.

— Mais avant je souhaite faire une halte aux WC, pour me redonner une prestance et reprendre mes esprits, si ça ne vous dérange pas.

— Bien sûr, vous pouvez y aller, un agent va vous y accompagner pour votre sécurité.

— Très bien, se lève et fait route vers les cabinets, perchée sur ses hauts talons qui claquent dans toute l'allée.

J'éteins de nouveau et attend immobile à ma place.

La porte s'ouvre sur une tout autre personne que celle d'il y a une minute, Madame Viton a repris des couleurs et elle est moins effray, avec un demi-sourire sur sa bouche étroite, elle recule sur sa chaise.

— Puis-je remettre mon magnétophone en route ?

— Oui je suis prête, nous pouvons commencer.

Reprise de l'enregistrement n°4 :

J'actionne le bouton Play, l'appareil entre mes doigts, lui demande de reprendre son récit.

—J'étais chez moi pendant l'attaque, je mangeais chez le chinois avec certains collègues. Elle reniflait et essuyait la morve qui pendait de son nez contre sa veste.

Il était environ vingt-deux heures quand je rentrais chez moi, on s'était quittée devant de devanture du restaurant.

Il faisait très noir, je marchais tranquillement dans les grandes ruelles éclairées, mais je sentais comme une présence derrière moi, quelqu'un qui me suivait.

Elle pensait à ce moment précis les yeux fermés, elle essayait de se projeter aux moments des faits.

Je cavalais les marches jusqu'à mon domicile et me précipitais à l'intérieur, mon dos pressais la porte et écoutais les bruits qui venaient de l'extérieur, après un silence qui me réconfortait, je contrôlais à nouveau ma respiration, je me disais que je devenais paranoïaque.

La soirée continuait sans encombre, je préparais mes cours de français pour le lendemain.

C'est là où, je sentais que quelque chose n'allait pas, j'avais la tête qui tournait, j'étais prise de vertiges, mon corps vacillait, rebondissait sur le canapé et atterrissait sur le sol.

j'étais allongée sur le lit lorsque j'ai repris connaissance, j'étais nue, un homme était déjà en pleine pénétration quand j'essayais de me débattre, son poing s'était immédiatement collé à ma joue, je n'étais pas bâillonner ni ligoter, peut-être qu'il sous-estimer celle qu'il se tenait devant lui, il me tenait par les cheveux et il m'a obligé à lui faire une fellation, je profitais de ce moment pour lui mordre son gland, il descendit du lit en se l'empoignant, il souffrait le martyr.

J'ai fui dans la salle de bain mais il m'a rattrapé et m'a arraché une grosse poignée de mèches blondes, m'a emmené de force dans la cuisine, prenait un couteau que j'oubliais qu'il se trimballait là et m'assenait un coup dans la gorge, je réussissais à l'éviter de peu, il laissait une belle égratignure mais son genou appontait dans mon nez.

Je lui implore de faire une pause, car c'est top d'informations d'un coup, Angèle n'a pas loupé une miette. S'il elle pouvait la prendre dans ses bras, c'est ce qu'elle ferait.

Je sors de la pièce chercher de quoi se réhydrater et de digérer tout ce que je viens d'entendre. Madame Viton, acquiesce qu'elle veut bien boire un café. Je la vois perdue dans ses propres pensées, je la laisse seule, d'un mouvement de tête vers Angéla lui demande de me suivre jusqu'au distributeur, c'est ce qu'elle fait.

Elle prend la parole en premier.

— C'est vraiment malheureux ce qu'il se passe, quel genre d'homme peut faire autant de mal à une femme.

— Je te comprends, tu es bien trop jeune pour vivre ce genre de situation, il faut rester humble et neutre.

Ça ne fait pas longtemps que j'exerce ce métier, ma première affaire c'était de devoir défendre le plus grand dealer de drogue, je me suis fait tirer dessus son mon flanc gauche car j'avais tellement d'arguments contre lui, que je n'avais même pas pris la peine de le protéger, je me suis même allié à mon confrère, pour le nuire. Il est depuis ce jour incarcérer à la prison fédérale. Ses amis se sont chargés de le venger, j'aurais pu y rester si je ne m'étais pas enfui.

Mais depuis cette affaire, je reste sur les bancs de touche, je ne prends que des affaires où je ne risque pas ma vie.

Mais de retour chez moi, je suis une autre personne qui ne supporte pas la solitude, je vivais encore chez mes parents, mais depuis qu'ils ne font plus partie de ma vie, je suis déprimé, je n'étais pas très sociale au détriment de mes parents, qu'ils voulaient me voir marié et fonder ma propre famille, mais je ne m'en suis pas vraiment préoccuper avant aujourd'hui, je les aimais tellement. Je fini en pleure, une main posée sur le distributeur la tête penchée sur mon torse, je laisse ma tristesse m'envahir.

— Tu sais la perte d'un être cher est terrible, ma famille et mon petit ami me manque énormément, je me suis retrouvée dans cette état d'âme du jour au lendemain, sans instruction, je découvre deux personnes de deux époques différentes aux violences extrêmes, je n'aurai vécu cette vie-là sans vous, je vois toute l'horreur que l'être humain peut produire et ça me désole pour ses victimes sans défense, moi je suis morte renverser par un camion un jour d'hiver, c'était la faute de personne, mais les gens qui donnent des coups gratuit devraient être punis sévèrement, j'espère que la police trouvera le violeur et qui moisira en taule.

— Je suis désolé d'avoir eu peur de toi, je me demandais si je devenais fou, mais tu dégage quelque chose de saint et de rassurant, qu'on a envie d'être ton ami ou un membre de ta famille et j'ai vraiment hâte d'en savoir plus sur toi. J'éponge mes larmes avec mon kleenex et prends les cafés.

— Je te parlerai de moi bientôt tu n'inquiètes pas, mais faut que tu me réserves toute une soirée car j'en aurai pour un moment te raconter chronologiquement ma vie.

— Maintenant faut que j'y aille, elle doit s'impatienter la pauvre. Dis-je

— Oui tu as raison près pour le deuxième round, faut avoir l'estomac bien accrocher. Dit Angèle.

— Tu as raison et il n'y a pas d'obligation, tu peux me rejoindre chez moi dans la soirée, ça sera plus détendu et plus facile pour se confier.

Quand on pénètre dans la pièce, Françoise est sur son téléphone, vu l'agilité de ses doigts sur l'écran, elle est en train de textoter, quand je m'approche elle est toujours concentrée dessus, je toussote pour lui faire comprendre que je suis de retour.

Elle relève sa face vers moi et le range dans son sac à main.

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