Marius Levasseur

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  • En ce dimanche 30 avril 1931, voici les prévisions météorologiques de la semaine : En ce froid d'avril, de fortes chutes de neige s'abattent sur tout le territoire, puis traversent les plaines ! Disait l'animateur radio.

—Et merde ! Que le ciel me tombe sur la tête ! J'ai tellement faim ! ça fait des jours que je n'ai pas mangé, ma réserve s'est vidée en un clin d'œil. Je suis censé chasser aujourd'hui et j'attendais ce jour avec impatience.

C'est le seul jour de l'année où les enfants jouaient dehors sans la surveillance de leurs parents, c'est le jour de la commémoration de la résurrection de Jésus-Christ. Il devait profiter du moment de la chasse aux œufs pour en kidnapper un. Il lui fallait un petit gros car il va devoir tenir plusieurs mois avant de pouvoir rechasser. Il voulait absolument sortir aujourd'hui et se décidait enfin de se préparer.

Il prit ses crampons, son trench et son chapeau. Frustré, il sortit prendre l'air frais.

Espérant que s'allait être suffisant pour lui éclaircir les idées. Il descendit le chemin qui menait au village en allumant sa pipe pour lui mettre du baume au cœur. Il mit le tabac dans la cheminée, mit le feu avec une allumette et aspirait par le bec. Il sentait la fumée l'embrumer le cerveau et se détendit enfin !

Il enfonça sa casquette sur le crâne à chaque fois que la cavalerie le dépassait. Il avait peur qu'ils soient déjà sur ses traces. Quand il arriva en ville, il errait dans des ruelles sans but précis. Les rues étaient désertes mais ça se comprenaient vu le temps de chien qu'il faisait mais il préférait tracer sa route. Au bout de l'allée se dressait devant lui une maison où un enfant jouait dans son jardin.

—Moi qui pensais que je n'allais pas manger ce soir ! OK, réfléchis, réfléchis ! disait-il en faisant des allers-retours. Son repas se trouvait juste devant ses yeux !

Il regardait autour de lui et voyait que les volets et les fenêtres étaient fermés, il était à l'abri de tous regards, il escaladait la clôture en fer forgé avec des pointes de flèches ornées sur le sommet.

—Putain ! fais chier ça fait mal ! je vais me retrouver avec une belle balafre et je vais devoir arrêter l'hémorragie avant de m'en mettre partout.

La blessure qui se trouvait sur sa cuisse laissait des gouttelettes de sang dans la neige, on pouvait le suivre à la trace. Il ramassait de la poudreuse et en mettait sur la plaie, le froid n'allait pas la cicatriser mais pouvait arrêter le sang. Il s'appuyait sur le mur et s'était accroupi et marcha à pas de velours. L'enfant continuait à jouer, à la recherche de ses œufs de pâques.

Soudain, il cria !

—Maman, j'en ai trouvé un autre ! Regarde comme il est beau ! avait-il crié après sa mère !

L'homme bondit de peur et plongea dans la neige.

Plus tôt dans la journée, les œufs durs qu'il tenait dans ses mains étaient peints de couleurs vives par sa mère.

—C'est bien mon ange ! Il est très beau ! s'extasiait sa mère postée devant la porte fenêtre !

—Je rentre finir le repas, je viendrai te chercher quand le repas sera prêt !

—Super, je vais faire un bonhomme de neige !

Il n'entendait plus de bruit provenant de l'intérieur, sa mère avait dû quitter les lieux.

Il se leva, il était trempé de froid, mais ça n'avait aucune importance du moment qu'il allait pouvoir manger. La famine se dissipera et il ne sera plus autant affamé.

Il s'était introduit par derrière où s'était penché en avant, confectionnant une boule de neige de ses deux mains et le choppa lui étranglant par la nuque il recouvra de sa main sa bouche pour éviter qu'il hurle. Par la suite, il le traîna jusqu'à la lisière du bois qui bordait le chemin derrière chez lui.

—Si tu cries encore, je te tuerai sur le champ ! Lui chuchotait-t-il à l'oreille.

Il le jeta sur son épaule et courut jusqu'à son domicile. Son corps de ferme était isolé de tout environnement hostile au fin fond de la forêt.

Le gamin toujours bâillonné il le déshabilla complètement et se retrouva nu sur la table autopsie qui lui servait à démembrer ses victimes. Il se débattait comme il le pouvait mais finissait par être attaché par la tête avec une sangle en cuire. Ensuite il attacha chaque membre à une extrémité de la table.

Il prit une hache aiguisée et la passa par-dessus la tête et d'un geste brusque s'abattit sur la tête du petit qui lui avait jeté un regard suppliant de ne pas le tuer. La tête tomba dans un bruit sourd sur le sol, et roula jusqu'à ses pieds. le sang giclait sur son tablier et sur son visage. Après la tête il s'attaquait aux membres inférieurs, l'hémoglobine coulait le long de la table pour finir dans un seau pour en faire une bonne sauce pour son futur dîner.

Il trancha le reste de ce petit être inanimé. Toute la viande recueillie allait rejoindre un trou creusé au fond du jardin pour la conserver.

—Maintenant que ma réserve est remplie à ras bord, je vais pouvoir me reposer un peu et étudier tous les moindres détails de ma prochaine proie. Je vais me débarrasser de la tête plus tard !

Il allait rejoindre la cuisine pour la décarcasser et la désosser sa nourriture, ils les déposaient dans la marmite chauffée au feu de bois. Il avait dressé la table, s'y installa et attendit que son repas soit prêt.

Une bonne heure s'échappait et emplissait toute la pièce. Après un repas copieux et rassasiant, il s'allongea et s'endormit repu.

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