1.4 Eileen

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Le coup de feu assourdit Eileen. Le sang avait quitté son visage. Groggy, titubante, elle comprit que dans son absence, quelque chose d’horrible venait de se passer.

Leur ennemi avait toujours une arme pointée vers Joseph. Mais l’enquêteur ne bougerait plus. Et elle…

Eileen n’avait jamais été quelqu’un de physique. Elle était une sorcière, pas une combattante à mains nues. Mais, parfois, il n'y avait pas d'autre choix.

Elle ne réfléchit pas. Elle n’était pas capable de réfléchir. Avant qu’elle ne comprenne ce qu’elle faisait, qu’elle n’ait conscience de ses muscles qui bougeaient, ses dents s'étaient refermées sur la main droite du Krampus. Toute la force qu’elle était capable de réunir en une seule fois était concentrée dans sa mâchoire. Elle appuya alors de ton son corps vers l'avant, jusqu’à faire buter son ennemi contre le mur de béton. Ne rien lâcher. Ne rien lâcher. Un goût ferreux lui emplit la bouche.

Une petite fille, comprenant que c’était sa chance, hurla. Elle poussa la porte de la cellule, et courut dans le couloir, vers la sortie.

Allez-y... Allez-y... Comme si c’était le signal qu’ils attendaient, tous les enfants suivirent sur ses talons.

Le Krampus cria sa rage. De sa main gauche, il saisit les cheveux de la jeune femme et tira en arrière. Eileen était une furie. Dans un mélange chaotique de bras et de jambes, elle frappait, griffait et toujours, toujours, gardait ses dents enfoncées dans la chair. Si elle lâchait, s'il pouvait viser, elle était morte. C’était aussi simple que ça.

Changeant de stratégie, l’homme se mit à la frapper dans le dos. Elle tint bon. Alors, il enroula son bras gauche autour de sa gorge et serra. Dans son cerveau qui commençait à manquer d’oxygène, une idée se forma. Elle lâcha brusquement sa prise, envoyant sa tête en arrière. Elle entra en contact avec une surface dure, solide, mais pas autant que l’arrière de son crâne. Arcade sourcilière ou bien nasale, pommette ? Ce fut assez violent pour qu’il perde l’équilibre. Sentant sa chance, elle arracha l’arme de ses mains et se retourna.

Il suffit d’appuyer sur la gâchette. Elle n’avait jamais tenu d'arme dans ses mains. Appuyer sur la gâchette. Elle pointa l’arme sur l’épaule de son assaillant et tira.

Le recul la fit piétiner en arrière, le canon de l’arme partit vers le haut. Raté, complètement raté… Que faire ? Tirer à nouveau ?

MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS ? lui cria sa raison. COURS.

Elle trébucha en arrière, se retourna, et détala comme si elle avait le diable sur ses talons, ce qui était très proche de la vérité. Jamais elle n’avait couru aussi vite de toute sa vie, le shot d’adrénaline qu’elle avait pris était plus efficace qu’un cocktail de dopage.

L’air libre était là ! Juste là ! Elle avala les marches du bunker en deux enjambées, fit volte face, sortit sa baguette. Un cri inhumain sortit de sa gorge. Qu’il vienne. Elle l’attendait.

Il déboula, baguette tirée, droit vers elle. Son visage était en sang, mais ses yeux étaient fous. Il était encore tout juste dans la limite de la Neutralisation Magique…

  • METALO SCENCIO !

Le filet de métal jaillit, emprisonnant le mage sans lui laisser la moindre chance. Mais elle ne comptait pas s’arrêter là.

  • Stupéfix ! Accio baguette !

L’arme magique s’envola, elle l’attrapa au vol. Bon, elle avait deux baguettes et un revolver, maintenant. Que faire ? Son esprit était encore embrumé dans un mélange de panique, de colère de… Réfléchis, réfléchis. Sécuriser. Renfort. Steamboat. Joseph ! Est-ce qu’elle pouvait encore le sauver ? Elle essuya un mélange de larme et de sueur sur son visage. Elle se souvenait du bruit qu’il avait fait en tombant. Le Krampus savait tirer, lui. Il visait juste.

Elle chassa ses pensées parasites pour se concentrer sur ce qu’elle devait faire.

  • Spero Patronum.

Une moufette argentée se matérialisa. D’ici quelques secondes, le Ministère allait recevoir un message, d’une voix féminine et empressée.

  • Besoin urgent de renfort, suivez mon Patronus. Un agent est à terre. On a eu le Krampus.

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