Épisode 43 - Terreurs nocturnes

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 L’esprit embrouillé, Izul mit quelques instants à comprendre ce qui l’avait réveillé. A sa droite, Tokri s’agitait dans son sommeil, une main crispée serrant le drap. La jeune femme retint un soupir de dépit.

— Encore…

 De lourdes cernes témoignant de la régularité de leurs réveils nocturnes, elle hésita une fraction de seconde de trop à tenter de l’apaiser de quelques caresses. En un sursaut et un hurlement d’effroi, l’Utak se redressa subitement. En position assise, l’adolescent se prostra, relevant ses genoux au niveau de son menton, les bras enserrant ses jambes. Izul se pinça une lèvre. Lorsqu’il se réveillait en cette position enfantine, elle savait que cela signifiait que le songe avait été particulièrement violent.

— Tokri ? chuchota-t-elle avec délicatesse.

 Hébété, le Genin ne répondit pas. Seuls quelques sanglots s’échappèrent de sa gorge. Le cœur pincé, la Leïl l’enserra instinctivement dans ses bras. Ils restèrent collés l’un à l’autre, le calme l’aidant à reprendre quelque peu ses esprits.

— Izul ?

 La médecin releva les quelques mèches tombant sur le front du jeune homme, dont le regard regagnait quelques éclats de vie.

— Installe-toi, murmura-t-elle de toute sa douceur.

 Une fois qu’elle fut en position assise, Tokri se coucha tête contre ses jambes et savoura les caresses de la kunoichi qui lui arrachait quelques frissons de bien-être. L’apprenti médecin avait vainement espéré que leur éloignement du domaine des Utak apaiserait les tourments nocturnes de son compagnon. Ce dernier s’était d’abord montré réticent à cette proposition de la Leïl, affirmant qu’il vivait des phases temporaires de cauchemars et que la maison de ses parents n’y était pour rien. Selon lui, sa psychée le rappelait à l’ordre lorsqu’il vivait une période où ses pensées se détournaient de sa vengeance. Izul avait pris l’affirmation en plein cœur, craignant sans oser le formuler à voix haute que Tokri tienne leur relation pour responsable du retour de ses terreurs nocturnes.

 Si tel était le cas, le jeune homme n’en avait rien démontré. Cette pensée s’ajouta à la pile des culpabilités qui tiraillaient la jeune femme. Perturbée par le retour de Okioto, Izul sentait pourtant pertinemment que le Jounin n’avait rien contre elle. Elle ne pouvait toutefois s’empêcher de se sentir égoïstement de trop lorsque les deux frères au lien inaltérable étaient réunis. Ce sentiment d’intrusion avait été la seconde raison l’ayant poussé à demander un logement de fonction à Chikara.

 Après moults discussions animées, Tokri avait fini par céder pour une toute autre raison : leur vie de couple était moins épanouie en la présence quasi permanente de l'aîné des Utak.

 A leur grande surprise, un mois avait suffi pour l’attribution du logement et le déménagement. L’Utak soupçonnait que les désertions étaient suffisamment importantes pour rendre ce type d’habitations bien plus accessible.

 Quoi qu’il en soit, les cauchemars ne s’étaient en rien apaisés. Au contraire, Tokri semblait dans l'œil de la tempête, ses réveils étant de plus en plus fréquents et violents. Rassurée par la respiration redevenue régulière de l’Utak, Izul posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis son violent réveil :

— Tu veux en parler ?

 L’Utak sembla hésiter, avant de répondre d’une voix fébrile :

— Beaucoup trop de détails…

 Silencieuse, la Leïl se mordit à nouveau une lèvre en sentant son petit ami frémir. En temps normal, le jeune homme se libérait en confiant son rêve, sans qu’elle n’ait besoin de le lui demander. Son hésitation et la reprise de ses frissonnements n’annonçaient rien de bon.

— Tout est encore vif dans mon esprit, chuchota Tokri, la voix tremblotante.

 Izul lui frôla la tempe, sachant que cette zone était particulièrement apaisante pour le garçon.

— C’est normal, tu viens tout juste de cauchemarder.

— De me souvenir, le corrigea le Genin du tac au tac.

 L’aspirante médecin s’excusa à demi-mot. Il s’agissait d’un détail auquel l’Utak accordait énormément d’importance. Ses terreurs nocturnes n’étaient pas alimentés par des songes, mais par le souvenir de la nuit où son enfance avait été brisée.

 Tokri posa une main sur son œil marqué, puis observa sa paume, à demi éclairée par lueur blafarde de la pleine lune.

— Je sens encore la douleur du kunai, soupira-t-il.

 L’Utak se tourna sur le dos, de sorte à pouvoir perdre son regard dans la contemplation du visage de sa kunoichi d’azur, qui se taisait par la force de l’habitude face aux confidences de son compagnon.

— Tout s'accélère tellement vite, continua t-il en un souffle à peine perceptible. Le choc à l’estomac, lorsque ma mère me tire loin de lui. La course poursuite sur les toits, le vent sifflant à mes oreilles tandis que je le vois nous poursuivre, son katana au clair.

 Le taijutsuka passa une main sur son visage et déglutit. Le laissant reprendre son souffle, Izul mesura à quel point ses propres souffrances lui paraissaient insignifiantes face au traumatisme de Tokri. La simple pensée que le garçon avait dû se remettre du meurtre de Lila avant de s’en servir pour construire sa vie lui arrachait des frissons d’effroi.

— Uril nous coince finalement dans une ruelle, reprit-il sans crier gare. Lui à une sortie, son clone ferme l’autre. Mon cœur bat la chamade. Je ne sais pas quoi faire. Pire, je ne peux rien faire. Tellement fragile, juste une proie…

— Tu n’avais que cinq ans, se permit de l’interrompre Izul en replaçant l’une de ses mèches.

 Continuant comme s’il était dans une sorte de transe, Tokri ne sembla pas l’entendre :

— La suite est trop rapide. Ma mère me hurle de fuir. Paniqué, j’essaye d’obéir. Mais dans mon dos, je l’entend. Ce hurlement qui me hante et que j’entend parfois même éveillé.

 Tokri se saisit soudainement le front et le serra avec force. Faisant au mieux pour rester impassible, Izul comprit que le garçon était pris d’une soudaine migraine. Sa voix ne trahit rien, amenant la kunoichi-médecin en devenir à ne pas agir plus que nécessaire. Par la force de l’habitude, l’Utak inspira et expira à plusieurs reprises.

— L’enfant que je suis comprend déjà, reprit-il d’une voix faible une fois que sa respiration fut stabilisée. Je rejoins ma mère et m’effondre sur elle. Mes petites mains deviennent écarlates et…

 Il marqua un temps d’arrêt, le souffle coupé. Les yeux d’Izul s’écarquillèrent. C’était la première fois que Tokri allait plus loin que le hurlement de Lila.

— Je le supplie de me tuer, de me laisser rejoindre ma mère.

 Un ange passa, alors que la Genin éprouvait les plus grandes peines à intégrer l’information. Était-ce vraiment un souvenir ? Qu’un enfant de cinq ans souffre au point d’implorer sa propre mise à mort était trop horrible pour que son esprit en admette la véracité, d’autant plus de la part de l’homme qu’elle aimait.

— Uril refuse. Il me sourit avec cruauté et me refuse ce cadeau. Puis il bondit de toit en toit et m’abandonne avec le corps de ma mère.

 Le terme de cadeau acheva de meurtrir le cœur d’Izul. Pour la première fois, la jeune femme prit conscience du poids de la peine que supportait Tokri au quotidien depuis sa plus tendre enfance.

— Je suis tellement désolé, chuchota la jeune femme, le regard brillant.

 Dans un inversement des rôles qui amena la Leïl à se haïr un court instant, l’Utak frôla d’une caresse la joue de sa bien-aimée.

— Tu sais ce qui est le pire ?

 Izul prit la main de Tokri dans la sienne et la serra avant de l’embrasser. Bien que craignant le pire, elle répondit tendrement :

— Dis-moi.

 Le jeune homme inspira profondément, s’armant de courage pour son ultime confession :

— Juste avant que tout ne bascule, je vis mon dernier moment heureux avec maman. Fier de mon château de sable, tandis qu’elle s’occupait du jardin…

 Des larmes coulèrent le long des joues du jeune homme, jusqu’à toucher les jambes de la kunoichi d’azur, qui retenait les siennes à grand peine. Depuis qu’elle le connaissait, jamais elle ne l’avait vu dans un tel état.

— Je la regarde dès qu’elle pense que je ne me préoccupe plus d’elle. Et elle est tellement belle…

 Sans prévenir, Tokri se tendit et serra sa tête entre ses mains, hurlant de douleur. Le crâne consumé par un feu incontrôlable, des lames acérées traversèrent ses yeux et creusèrent au plus profond de son cerveau, saignant son âme à chaque tentative de reprendre le contrôler sur son esprit.

 Le professionnalisme de la jeune femme prit le relai de ses sentiments. Par pur réflexe, elle prit les tempes de son patient entre ses paumes et injecta un flux continu de Chakra. D’abord léger, elle augmenta la dose au fil de l’apaisement de Tokri.

 Lorsque la respiration de son compagnon redevint celle du sommeil, elle sentit le désarroi l’envahir et ne put s’empêcher de s'effondrer en sanglots contre lui.

*****

 Izul avançait à l’aveugle dans les ruelles de Chikara, son pas traînant soulevant de menus volutes de poussière sur son passage. S’éloigner pour faire le point avec elle-même était devenu un réflexe à chaque cauchemar de Tokri, un besoin d’autant plus ravivé après une nuit aussi éprouvante que celle qu’ils venaient de vivre. Malgré la routine qui s’était installée, le cœur de la kunoichi d’azur ne pouvait s’empêcher de se serrer face à la tristesse qu’elle lisait dans le regard de l’Utak à son départ de leur appartement.

 Qu’est ce qui ne tournait pas rond chez elle ? Son petit ami traversait une période difficile et la jeune femme savait qu’elle représentait le soutien le plus important que le taijutsuka n’avait jamais connu. A la première nuit du retour de ses traumatismes, Tokri lui avait avoué qu’il n’avait jamais aussi bien vécu ce type de période. Alors pourquoi ne parvenait-elle pas à se défaire des sentiments et pensées contradictoires qui la tiraillaient depuis plusieurs semaines ? Ne pouvait-elle donc pas le mettre en tête de ses priorités ?

 Elle soupira et leva la tête, une main crispée sur son bras droit. Izul se rendit alors compte d’où ses pas l’avaient mené. Avec un sourire, elle alla s’asseoir à son banc favori, lui permettant de couvrir son regard sur l’ensemble du terrain d'entraînement. La Leïl laissa son regard nostalgique s’y perdre, revivant un bref instant les premières sessions d’entraînements de la Team Gomaki. Tout semblait tellement plus simple à cette époque.

— Et moi qui pensait être le seul à traîner encore ici, ricana une voix familière derrière son dos.

 Izul se retourna et adressa un clin d'œil complice au visage souriant de Mutika. Comprenant qu’il était le bienvenu, le rouquin sauta par-dessus le banc et s’assit à sa droite. Ils restèrent silencieux quelques minutes, chacun laissant ses pensées vagabonder. Un vent chaud vint caresser le visage de la jeune femme, qui eut un court instant la sensation que son petit-ami les avait rejoint.

— Tu vas bien ? demanda finalement l’Oroshi, brisant leur instant de contemplation.

 La kunoichi n’osa croiser son regard, bien qu’elle n’était pas surprise à ce que son comportement soit inquiétant pour ses amis.

— Je ne sais vraiment pas, répondit-elle d’une petite voix, pleine de gêne malgré sa sincérité.

 Mutika haussa un sourcil, se demandant s’il devait insisté. Quelque chose dans le regard d’Izul l’aida à prendre sa décision :

— Un soucis avec Okioto ?

 La question étonna un bref instant la jeune femme, avant que la rationalité ne prenne le dessus sur son émotivité. Lorsqu’on remontait le fil des derniers événements, le retour de l'aîné des Utak était bien le déclencheur involontaire de sa crise de confiance.

 Avant de répondre, elle remarqua les traits de fatigue qui creusaient le visage de l’aspirant Chuunin. Dans l’ensemble, son corps commençait à témoigner du rude entraînement auquel il se soumettait, ayant gagné quelque peu au niveau des épaules. Comme les autres membres de l’équipe, Mutika se préparait intensivement pour l’Examen, mais Izul avait parfois la sensation qu’il se surmenait plus que de raison.

— Tout vient de moi, avoua-t-elle, se pinçant une lèvre en sentant que la discussion rendait tangible les pensées qu’elle gardait pour elle depuis plusieurs semaines.

— Cela me rassure, lui confia Mutika, un réel soulagement dans la voix. Je n’arrive pas à imaginer ce que ferait Tokri si tu étais en conflit avec son frère.

 Izul n’avait aucune envie de penser à cette éventualité, qu’elle bannit instinctivement de son esprit. Se murant dans le silence, elle sentit que Mutika se triturait le cerveau pour trouver les mots justes.

— Son retour a donc changé quelque chose entre vous ?

 La Leïl ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. A son tour, elle réfléchit quelques instants, jusqu’à parvenir à formuler ses ressentis.

— Il a rendu concret leur serment. Il faut croire que je n’avais pas saisi à quel point leur quête était important pour Tokri.

 L’apprenti médecin ne s’était même pas demandé si Mutika était au courant de l’histoire de Tokri, tant leur amitié fraternelle rendait l’inverse improbable.

— D’aussi loin que je les connaisse, tuer Uril a toujours été leur unique objectif, répondit l’Oroshi.

 La réalité frappa une fois de plus Izul en plein cœur. Se maudissant de sa naïveté, elle frotta ses yeux de son avant-bras pour en chasser les quelques larmes

— Comme une idiote, j’espérais que notre amour l’aide à passer outre sa haine, expliqua t-elle d’une voix fébrile. Il parlait tellement peu de son père que je le pensais suffisamment heureux pour y avoir renoncé.

 La jeune femme se mordit une lèvre, à présent pleinement consciente d’avoir sous-estimé l’obsession de l’homme qu’elle aimait. Mutika tendit une main vers un caillou, qu’il s’envola vers eux. Le jeune homme la saisit et se mit à jouer à la faire sauter au creux de sa main.

— Depuis le retour de Okioto, Tokri revit la mort de sa mère toutes les nuits, reprit-elle tout en sentant son ressentiment se dirigeait vers le Jounin.

 La jeune femme ressentit une fois de plus de la rancoeur envers l’ainé des Utak. Malgré ses innombrables efforts, elle parvenait bien mal à supporter le shinobi prodige qui semblait avoir ramené dans leurs vies toute la noirceur des Utak.

 Attentif, le Genin réfléchissait tout en continuant son jeu avec sa roche.

— J’ai peur, Mutika, chuchota-t-elle, le regard brillant et la voix faiblissante. Je le sens sombrer.

 Dans un soupir, le Dotonien empoigna le caillou et le réduisit en poussière. Il plongea son regard dans celui de la kunoichi, qui fut surprise par le sérieux manifesté par son ami. Elle eut beau faire appel à ses souvenirs, jamais elle n’avait vu cette expression sur son visage, pas même durant leurs batailles.

— Le sens-tu s’éloigner de toi ? lui demanda-t-il avec fermeté.

 Muette, Izul se contenta de remuer la tête par la négative. Mutika parut soulagé et soupira de contentement.

— Tu n’as donc aucun souci à te faire, affirma t-il en affichant son habituel sourire radieux et plein de confiance.

 L’adolescente mit quelques instants à intégrer l’affirmation, tant elle lui paraissait hors de propos. Comment pouvait-elle ne pas se ronger les sangs, alors qu’elle reconnaissait de moins en moins le garçon dont elle était tombée amoureuse. Le Tokri protecteur et solaire lui manquait tellement. Sa quête de sang n’empoisonnait-elle par d’ors et déjà leur amour ?

 Comme s’il lisait dans ses pensées, le meilleur ami de son petit-ami posa une main réconfortante sur son épaule.

— C’est pour se débarrasser de cette haine et vivre pleinement avec toi qu’il doit aller au bout de sa vengeance, précisa t-il, ponctuant sa conviction d’un clin d'œil.

— Tu en es sûr ? bredouilla Izul, qui avait bien du mal à saisir le cheminement de sa pensée.

 Le rouquin hocha la tête, nul doute ne transparaissant dans son regard.

— Je n’ai jamais vu mon meilleur ami aussi épanoui que depuis qu’il te fréquente, lui confia t-il, un soupçon de remerciement s’immisçant dans son explication. Tu lui as redonné goût à la vie.

— Alors pourquoi ne peut-il se contenter de ce qu’on a ? répliqua Izul, presque implorante.

 Mutika soupira et leva les yeux au ciel, laissant son regard se perdre dans l’immensité du ciel sans nuage.

— Tu ne peux pas lui demander d’être autre chose que lui-même. Pour exorciser son traumatisme, Tokri a besoin de verser le sang de son père.

 Le silence retomba entre eux, Mutika laissant Izul à digérer la réalité de ce que cela signifiait pour leur couple. Le fait de devoir tuer Uril allait au-delà de la vengeance de Lila. Pour Tokri, il s’agissait de reprendre le contrôle d’une vie qu’on lui avait enlevée. Même si ses cauchemars perduraient, le jeune homme ne pouvait vivre sans passer par cette étape qui l’avait poussé à embrasser la carrière de shinobi.

 Bien que sa conversation avec Mutika lui avait apporté un grand nombre de réponse, un doute refusait de retirer ses griffes de l’esprit d’Izul :

— Tu penses qu’il s’éloignera de moi ?

 Amusé par la question, Mutika ricana avec désinvolture, ce qui réchauffa étonnamment la cœur de Izul pour la première fois depuis de nombreuses semaines.

— Je peux t’assurer qu’il ne sera jamais bien loin. Tokri n’est pas du genre à abandonner le peu de lumière qui illumine son chemin.

 Le cœur soudainement empli d’un courage dont elle n’aurait jamais soupçonné l’existence, la Leïl adressa à son ami son sourire solaire, la plus belle des récompenses à ses yeux après cette si longue période de mise en retrait.

 Impatiente de retrouver son homme, elle se leva et remercia Mutika, qui la regarda partir avec empressement sans se départir de son sourire satisfait.

 La confiance de l’Oroshi s’était inscrite au plus profond de son âme. Tout ce qu’elle avait à faire était de croire autant en son Tokri qu’en elle-même.

 Peu importe le nombre d'épreuves que le Yuukan leur imposerait. Pour vivre pleinement leur amour, ils les surmonteront tous.

 Ensemble.

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