Épisode 30 - Théories du chaos

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— Et c’était la première fois que vous le voyiez utiliser le senjutsu ?

 Avant de répondre à son oncle, Tokri savoura la fraîcheur du thé à la rose du désert qui le rassénérait toujours autant, certainement par son lien avec ses souvenirs d’enfance. Tout en buvant, le Genin constata que le thé produisait le même effet chez Mutika, ce qui était peu étonnant compte tenu du nombre de soirées qu’ils avaient passé ensemble.

— Oui, répondit simplement le cadet des Utak tout en posant son verre sur la table.

 Son regard s’enflamma un instant, tandis qu’il se remémorait la façon dont Gomaki avait achevé la Chimère. Par un enchaînement de pensées, de brèves images lui revinrent en souvenir de la danse des Gensouards. Sa poigne se raffermit autour du contenant. Durant la bataille, Tokri avait été frustré de ne pas pouvoir combattre à leurs côtés. Il était à présent plus que motivé, chaque Chuunin représentant une étape à surpasser avant d'atteindre son père.

— Gomaki est un ami de votre famille, non ? s’étonna Izul à l’adresse de Ryul et Utika, tous deux assis face à elle. Vous n’avez jamais parlé de ses pouvoirs à Tokri ?

— Nous parlons peu du travail entre nous, répondit placidement Utika avant de boire une gorgée.

 Son mari ricana et échangea avec elle un regard entendu ainsi qu’avec Tokri avant de préciser :

— Ne jamais aborder le boulot devant papy. C’est la règle numéro une chez les Utak. Sauf si vous voulez connaître en détail toute sa carrière. N’est-ce pas Mutika ?

 A la droite de la Leïl, le rouquin pouffa à son tour derrière son verre :

— C’est sympa la première fois. Les détails deviennent soporifiques dès la seconde.

 Souriante, la kunoichi d’azur échangea un regard amusé avec son chef d’équipe :

— Au cas où, je tâcherai de m’en souvenir.

 Tokri s'apprêtait à lui faire remarquer qu’il pouvait sans mal lui raconter l‘histoire de son grand-père afin de ne pas souffrir de sa vision vieillissante sur chaque strate de la société, mais l’alarme interne du garçon se déclencha en voyant le sourire taquin de sa tante éclairer son visage.

— Que pensez-vous de cette affaire ? s'empressa-t-il de leur demander.

 Utika comprit la raison de la question soudaine de son neveu, mais elle se contenta de l'interroger du regard tout en jouant avec son verre, un léger sourire aux lèvres.

— C’est préoccupant, avoua le Boshi en arborant soudainement l’expression sérieuse qu’il réservait à ses tâches de médecin.

 Revenu de mission le matin même, Gomaki avait mis l’équipe au repos, autant pour leur permettre de récupérer que pour établir son rapport. Sarouh et Nika étaient partis de leur côté, tout comme les Gensouards. Tokri avait ainsi invité les membres restants à se détendre chez lui. Seul Kiame avait refusé, désireux de raconter sa première mission d’envergure à ses parents.

 Le hasard avait voulu que leur route croise celle de Utika et Ryul. Devant la joie de sa tante, le jeune Utak prit conscience qu’il n’avait pris que peu de nouvelles de sa famille depuis la formation de l’équipe. Désireux de profiter de leur compagnie, il les convia donc à se joindre à eux.

 Une fois attablé, le taijutsuka leur fit un résumé de leur parcours entre les deux missions impliquant le Boost S. De par la nature confidentielle des informations, Mutika et Izul lui lancèrent rapidement des regards interloqués, presque de mise en garde. Tokri les rassura : il avait entièrement confiance en son oncle et sa tante. Durant son enfance, tous deux avaient été ce qu’il avait eu de plus proche d’une mère et d’un père. La transparence était totale entre eux et Tokri était convaincu que leur point de vue leur serait bénéfique.

— Chikara et Gensou n’ont aucun intérêt à avoir créé le Boost S, continua Ryul, sûr de son affirmation.

— Si c’était notre Village ou la Cascade, ils auraient placé des soldats sur l'enquête destinés à brouiller les pistes, ajouta Utika, complétant la pensée de son mari.

 Tokri approuva d’un hochement de tête. Les Gensouards avaient participé avec détermination aux investigations et aucun membre de la Team Gomaki ne semblait avoir reçu d’instructions contraires à leurs objectifs.

— Et Mahou ? interrogea Mutika, aussi pensif qu’inquiet.

 La remarque fit s’embrayer les pensées qui agitaient Tokri depuis leur enquête à la base des pirates. Sa main se mit à tapoter fébrilement la table, tandis que ses réflexions internes s'enchaînaient à toute vitesse, enrichies par les échanges entre sa famille et ses amis.

— Cela expliquerait leur mise en retrait, avoua Ryul, d’une voix tout de même sceptique.

— Mahou est le plus Villagiste des Trois et ils nous détestent, mais je les imagine mal se tirer une balle dans le pied en semant dans la nature une arme pouvant leur nuire sur le long terme, rétorqua Utika, presque avec sarcasme.

— Les risques sont supérieurs aux bénéfices, ajouta timidement Izul.

 La main de Tokri se posa à plat sur la table, tandis que sa voix dépassa sa pensée :

— Et s’il s’agissait d’une faction de désabusés ?

 Un silence interloqué tomba entre les convives. Mutika et Izul s’échangèrent un regard inquiet. Aucun des deux n’avaient songé à cela. Utika croisa les mains contre son ventre tout en fixant son neveu. L’infirmière connaissait l’instinct bien souvent juste du garçon, mais se méfiait de sa tendance à laisser ses sentiments négatifs infecter ses raisonnements. Cette hypothèse lui était-elle venue rationnellement ou était-elle dictée par son désir de mettre la main sur Uril ?

— J’y pense depuis le combat contre le pirate, expliqua Tokri, répondant à la question silencieuse de sa mère de cœur. Il n’était pas de Sengo et a affirmé que la vanité des shinobis les perdrait.

— Et donc ? l’interrogea Ryul, l’invitant avec douceur à aller au bout de son analyse.

 L’Utak jeta un bref regard à Izul, se remémorant leur échange à la bibliothèque. Il craignait qu’elle ne s’imagine que le garçon épousait une mentalité anti-Trois par ce raisonnement.

— Et si cela ne se limitait pas qu’aux pirates ? Et si tous les déçus des factions de Hokuto s’unissaient contre nous ?

— Tu ne te bases que sur la phrase de ce type ? s’étonna Mutika, ne cachant en aucun cas son soulagement. Il essayait juste de nous effrayer.

 Tokri ne se vexa pas de la réaction de son ami, ayant totalement conscience du danger que représentait sa théorie. Si les nukenins s’alliaient aux ennemis des Trois, cela était synonyme d’une guerre potentiellement bien plus destructrice que les précédentes. Et il avait suffisamment entendu son grand-père lui racontait la Seconde pour mesurer les horreurs que cela représentait.

— Je me fie à mon instinct et à mes connaissances, soupira le taijutsuka, désirant presque avoir tort. L’Histoire a semé bien trop de blessures.

 Ryul termina son verre, lui donnant le temps de réfléchir avant de demander :

— Le Boost S est utilisable par des ninjas ?

— Pas par la substance en notre connaissance, répondit la Leïl tout en replaçant une mèche rebelle. Mais on ignore si l’ennemi développe une version améliorée.

 L'Utak se demanda où en était l’analyse de la drogue par Chikara et Gensou. Depuis le temps qu’ils avaient reçu les cadavres de Nikidami, des découvertes devaient avoir été faites sans que la hiérarchie ne juge important de les leur communiquer.

— Inutile de se tracasser avec le peu d’informations dont nous disposons, conclut Utika en se levant.

 Elle se saisit de la théière et commença à resservir chaque verre. Lorsqu’elle arriva face à celui d’Izul, elle lui adressa un clin d’oeil complice tout en passant à l’attaque :

— Alors ? Ça craque pour mon neveu ?

 Pris par surprise, Mutika cracha un jet de son thé tandis que Tokri manqua de s’étouffer avec sa gorgée. Izul bafouilla, les joues virant au rouge vif. Elle se tourna vers Ryul, qui se retenait à grand peine d’exploser de rire.

— Dites moi, ce serait possible d’effectuer des stages à l’hôpital ?

 Utika se pencha sur elle, jusqu’à avoir son visage à quelques centimètres de celui de la Genin.

— Tu ne m’échapperas pas aussi facilement ma petite.

— Fiche lui la paix, soupira Tokri entre deux toux.

 Le cadet des Utak se pencha contre le dos de sa chaise tout en se frottant l’arête du nez, tout en retrouvant sa respiration. A cet instant, il aurait préféré affronter une dizaine de Berserks et de Chimères que les situations de gêne dont Utika avait le secret.

*****

 Plongée dans ses réflexions, Kyoko Giman feuilleta en diagonale le rapport du Jounin en charge de l’affaire Boost S. Une relecture intégrale lui était inutile, sa mémoire aiguisée ayant assimilé chaque élément pertinent. Le Myô avait été rapide dans son rendu, un minimum pour un soldat de son calibre. L’inverse l’aurait fortement déçu et chaque shinobi ayant affaire à elle savait que cela était fortement dommageable pour sa carrière.

— Faites-le entrer, ordonna-t-elle au Chuunin qui faisait office de portier, en croisant ses doigts aux ongles effilés face à son visage, lui-même à demi-caché dans l'ombre de sa capuche.

 A sa droite, elle entendit Nobuo Ohatsu grommeler dans sa barbe. Un bref regard en biais suffit à lui faire baisser les yeux. Bien qu’efficace dans ses tâches, son manque de contrôle commençait à agacer la doyenne. Depuis que le Kage l’avait placé à la tête de ce comité de représentants, elle ne cessait de regretter que ce vieil aigri soit parvenu à s’emparer de la carrière promise à son rival.

 S’il perçut leur échange, Gomaki Myô eut le professionnalisme de ne rien laisser paraître. Il se plaça face à Kyoko Giman, qui trônait au centre de la ligne des hauts fonctionnaires Chikarate, et s’inclina légèrement du buste avec respect.

— Tout d’abord, nous vous remercions pour votre réactivité, susurra la responsable.

— Merci madame, répondit sincèrement le shinobi. J’espère qu’il fut assez détaillé pour vous permettre de prendre conscience des enjeux liés à cette affaire.

 Nobuo tiqua en silence, ce qui fit ressortir ses rides de vétéran, et laissa l’un de ses collègues répondre avec bien plus de tact qu’il n’en était capable :

— Vos découvertes confirment la plupart de nos suppositions, affirma Reitaro Saikio de son impassibilité naturelle. Que cette substance soit arrivée à une faction pirate est alarmant, mais cela reste régulé par Chikara et ses alliés.

 A la gauche de la vieille dame, l’homme passa la main sur son crâne dégarni, tandis que Kyoko se félicitait intérieurement de cette conclusion. Le pire aurait été que Sengo soit impliqué dans la production du Boost S. Pour le côtoyer régulièrement en tant qu’agente de liaison entre le Conseil et les assemblées de représentants, elle savait que le Chikage aurait refusé de fermer les yeux sur cette faute et aurait coupé tout lien avec la cité pirate. Sa droiture irrationnelle risquait bien trop souvent à son goût de provoquer des crises économiques dont le Désert aurait bien du mal à affronter.

 Dans le cas présent, la bonne volonté exprimée par Sengo préservait l’économie et les liens diplomatiques entre les deux cités. Bien sûr, on pouvait discuter de l'aspect éthique du maintien de leurs relations, mais toute personne sensée savait que c’était là un sacrifice nécessaire afin de maintenir la paix tout en assurant la croissance économique de Chikara.

— Nos inquiétudes se portent sur cette Chimère qui vous a posé tant de problème, reprit le chauve.

— Résister au fils spirituel du légendaire Bril Utak n’est pas donner à n’importe qui, ricana Dogeshi Yumoa, assis à côté du barbu à qui la réflexion semblait réellement adressée.

 Le Myô haussa subrepticement un sourcil, se demandant si l’homme au crâne dégarni se moquait de lui ou était sérieux. Un nouveau grommellement de Nobuo faisait pencher la balance pour la seconde possibilité, mais le doute était permis avec le fourbe sarcasme dont le gradé était friand. Il joua avec l’une des touffes de cheveux grisonnantes qui survivaient avec peine au-dessus de ses oreilles tout en provoquant le Ohatsu de son pétillant regard.

— Allons Nobuo, ne réagissez pas ainsi, le taquina Dogeshi. Votre haine pour le vieil Utak ne doit pas vous rendre aveugle. Il n’est pas donné à n’importe qui de vaincre sans mal une escouade de trois nukenins de rang A.

— Je n’étais pas seul, intervint, presque avec gêne, le concerné.

 Kyoko raffermit la prise de ses doigts face à son visage encapuchonné et s'éclaircit la gorge, désireuse de ramener quelque peu de sérieux parmi l’assemblée.

— Cela ne retire en rien l’excellence de vos performances, constata-t-elle avec la sagesse de l’expérience. Bien au contraire, cela prouve vos aptitudes tant du point de vue martial qu’au niveau du commandement.

— Dommage que votre potentiel ne soit entaché par votre tendance à vous borner face aux obligations intimé par votre hiérarchie, ne put s’empêcher de lâcher Nobuo, d’une voix vibrante trahissant une colère jusque-là contenue.

 Gomaki resta de marbre face à cette critique, mais soutint sans faiblir le regard de l’ancien rival de son sensei. Alors qu’elle s’apprêtait à intimer son collègue au silence, le Jounin finit par répliquer avec flegme :

— Sur le terrain, il est parfois nécessaire de pallier les insuffisances de la bureaucratie.

 La Giman fit un geste de la main en direction de Nobuo, l’intimant prestement à la retenue. Elle recroisa les mains tout en se penchant sur le bureau, l'ombre de sa capuche révélant quelque peu son visage anguleux presque cadavérique. Bien que restant aimable et courtoise, son regard perçant suffisait à mettre en garde le Jounin à en faire de même. Les pions incapables de s’en tenir à son rang l'insupportaient plus que tout.

— Sachez que nous prenons en considération l’ampleur des dangers potentiels liés à cette affaire, assura-t-elle. A la lumière de vos investigations, notre priorité absolue sera d’identifier la menace et vous n’êtes d’ors et déjà plus isolé dans votre enquête.

— Quelles sont nos pistes ? demanda le Jounin avec diplomatie.

 Kyoko esquissa un sourire satisfait. Le message semblait avoir été reçu, de part le retour à la formalité du shinobi. Elle échangea un regard avec Reitaro, qui reprit la main :

— L’Alliance des Trois est intacte, nous ne suspectons que peu Gensou et Mahou. La Cascade collabore main dans la main avec nous depuis l’apparition du Boost S, tandis que la Forêt nous livre des rapports réguliers au moindre signe en lien avec la substance.

— Votre ami Okioto Utak est d’une efficacité exceptionnelle en tant que diplomate, se permit d’ajouter Dogeshi, goguenard face à la lueur de frustration qui agita l’expression de Nobuo.

 Le sérieux Saikio soupira avant de reprendre son explication :

— Nous suspectons un pays étranger. Nagame a toutes les raisons de semer le trouble à travers le Yuukan par ce type d’expérience, mais les autres ne sont pas à exclure.

— Le pire serait qu’ils s’allient contre nous, grogna Nobuo. Bien que je ne vois pas comment ils pourraient communiquer sans que nos espions n’en réceptionnent la moindre information.

— Je ne vois pas pourquoi le Suiteki s’en prendrait à nous, balaya Reitaro d’un geste de la main. Ils tirent leur fortune du commerce de leur technologie avec les Trois. Et leurs propres guerres les occupent grandement.

— A moins que nous ne fassions face à une nouvelle version du Zénith.

 La placide intervention de Kyoko coupa net les tergiversations. Le Zénith était une organisation visant la destruction des Trois. Née des vestiges de Korei, elle avait été tuée dans l'œuf par une unité rassemblant des shinobis de haute volée de l’Alliance.

— Cela expliquerait la hausse des désertions, réagit le trublion de l’assemblée, bien trop fortement au goût de ses collègues.

— Vous craignez qu’une organisation anti-Trois soit derrière toute cette histoire ? les interrogea avec stupéfaction le Myô.

 Le Jounin était bien trop intelligent pour ne pas y avoir songé lui-même. Sa surprise semblait provoquée par le fait que ses supérieurs envisagent également cette possibilité dans leur liste de pistes.

— Vous en savez suffisamment, répliqua froidement le rival de Bril Utak. En l’état, nous ne pouvons que vous conseiller de surveiller votre équipe.

— Que dois-je comprendre exactement ? l’invita à développer le Jounin, ne perdant aucunement de son calme.

— Les pommes ne tombent jamais bien loin de l’arbre. Parfois même, les plus pourries infectent les saines.

 Kyoko Giman ne coupa pas son collègue. Le silence entendu de l’assemblée était très clair pour le Jounin. Il ne s’agissait nullement d’une recommandation, mais d’un ordre voilé sous couvert de bienveillance à appliquer pour les mois à venir.

— Nous attendons un rapport détaillé de la Chimère pour demain soir, ordonna le Saikio. Ne lésinez pas sur les détails concernant ses forces et faiblesses. Cela nous permettra de renforcer nos unités en conséquence si l’ennemi parvient à produire ces monstres en masse.

— Vous pouvez disposer, conclut placidement Kyoko.

 Obéissant, le Myô s’inclina et quitta la pièce. A peine eut-il fermé la porte que Nobuo laissa sa frustration exploser sur le clown de service :

— Tu n’es qu’un abruti, bon sang !

— Désolé, balbutia le concerné, conscient de sa bourde.

 Kyoko soupira, sentant que sa patience touchait au bout.

— Les désertions commencent à se savoir auprès des troupes, tenta d’amoindrir Dogeshi.

— Il n’avait pas besoin de recevoir une confirmation, sombre crétin ! La prochaine fois, parle lui des pots de vins versés par Kain pendant que tu y es !

— C’est une possibilité que nous n’avons pas envisagé, commenta Reitaro, bras croisés.

 Les deux autres hommes échangèrent un regard surpris, tandis que leur responsable sourit face à cette réflexion. Heureusement que la sérieux Kounin était présent pour amener un peu de matière grise à cette équipe de bras cassés.

— Tu penses que Gomaki est au courant des liens de la mafia avec Chikara ? s’étonna le trublion, dubitatif.

— Il se demande si Kain est lié au Boost S, explicita Nobuo en se frottant le visage.

 La réponse arracha une grimace au dégarni, tandis que sa responsable calculait le temps qu’il lui avait fallu pour se recentrer sur son intérêt personnel au détriment de ceux du Désert. Dépitée, elle se leva et asséna d’une douce fermeté :

— Kain n’a aucun intérêt à agir contre nous dans l’immédiat. Ses affaires dépendent entièrement de l’écosystème Chikarate.

— Espérons, bredouilla Dogeshi, dont l’inquiétude allait grandissante tandis que Kyoko se dirigeait vers la sortie. Dans le cas contraire, nos têtes vont sauter.

 Prête à quitter la pièce, main posée sur la poignée de la porte, la vieille femme sussura, un sourire indéchiffrable aux lèvres :

— Ne vous en faites pas, certaines resteront en place.

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