Épisode 29 - Croisée des chemins

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 Assis sur un promontoire rocheux, les cheveux cobalts agités par un sirocco agréable, Sarouh jouait négligemment avec un kunaï, qu’il faisait tourner autour de son doigt avant de l’attraper brusquement. Puis il recommençait, au rythme de ses réflexions. Un genou ramené contre son torse, le dos contre la roche chaude, le Chuunin était l’image même de la détente.

 Pourtant en son for intérieur, il était agité de bien dérangeantes réflexions. Après avoir subi la mission en groupe, le ninja s’était isolé aussi vite que possible. Le trajet du retour avait été aussi rapide que silencieux, au triple galop sur sa monture dorée. Gomaki et Chiraku étaient déjà en train de faire remonter le résultat de leur enquête.

 Sur place, les Chuunins avaient trouvé des laboratoires clandestins dissimulés en dessous de l’arène. De pitoyables créatures mourantes s’y trouvaient, geignant sans même voir les shinobis qui déambulaient entre les sinistres cellules. La plupart était des hommes, ne supportant pas le Boost S avait deviné Sarouh. Mais toutes sortes d’animaux, peut-être autrefois humains, étaient enfermés également. Il ne fallait pas chercher loin la raison de leur présence.

 Le Tsumyo repensa à la chimère monstrueuse qu’avait vaincu le tranquille Jounin. Ils ne pouvaient que s’estimer heureux de n’en avoir eu qu’une à affronter. Objectivement, le colosse que l’équipe Gensouarde avait fini par calciner de l’intérieur était déjà une menace sérieuse.

 Le grand illusionniste ne retint pas le sourire carnassier qui lui revenait en évoquant la danse macabre. Aussi puissant que le Berzerk était, il n’avait rien pu faire face à la coopération du trio. Cacaunoy et Chiraku étaient devenus impressionnants. Et le Tsumyo les soupçonnait d’avoir encore des réserves. Mais comparé à la prouesse de Gomaki, les jeunes faisaient pâle figure.

 Le Myo maîtrisait parfaitement ses éléments, dominait la science du combat, se montrait infatigable. Cerise sur le gâteau, le Jounin maîtrisait le senjutsu. Et pas n’importe lequel. Cet art ninja permettait d’absorber le Chakra dit environnemental. En somme, toute l’énergie dispersée dans le monde autour du shinobi était passivement drainée par celui-ci, avant d’être convertie en une source exploitable. Cela représentait une force considérable, qui souffrait de nombreux désavantages. Le premier ne faisait que renforcer l’estime de Sarouh pour Gomaki.

 En effet, pour apprendre le senjutsu, il fallait être entraîné par une créature invoquée, maîtresse de cette aptitude. Ils étaient peu nombreux et encore moins enclins à partager leurs secrets. Pour être affilié aux dragons, le Jounin ne devait vraiment pas être pris à la légère. Ensuite, il fallait montrer une maîtrise du Chakra parfaite. En cas d’erreur, impossible de revenir en forme humaine et l’énergie accumulée transformait définitivement son porteur. Ou alors le senjutsu se révélait simplement inutile. Dernier problème, rester dans cette forme était très dommageable pour le corps.

 Sarouh considérait cette technique comme sous-optimale en vue des risques, à l’image de l’ouverture des portes. Mais face à la puissance du Myo, il ne pouvait que montrer une certaine déférence, teintée de défiance. Comment gérer un monstre pareil en cas d’affrontement ? Il n’était qu’à peine capable de le suivre des yeux.

 Le Tsumyo secoua doucement la tête, luttant contre sa déformation professionnelle. Il n’était pas encore temps de s’imaginer affronter les Chikarates. Une équipe conjointe, spécialisée en nettoyage tout comme en analyse allait être dépêchée sur place. Chikara comme Gensou voulaient maintenir une apparence d’entraide. Nul doute qu’à la moindre découverte fâcheuse, cela ne durerait pas.

 Que se passerait-il s’il devait prendre les armes contre l’équipe qui l’avait accueilli à bras ouverts ? S’il avait été traité comme un étranger par Gensou l’essentiel de sa vie, l’escouade Myo l’avait soutenu et il sentait le lien fraternel qui les unissait. Le Gensouard avait beau essayer de maintenir une certaine distance, cette simple pensée lui déchirait le cœur. L’image d’Izul sans vie, transpercée par Aura lui était tout bonnement insoutenable.

 Et les résultats de l’enquête préliminaire n’avaient rien fait pour arranger ce doute affreux. La présence d’un shinobi avait été confirmée par l’interrogatoire mené par Gomaki et Chiraku. Sarouh s’était attendu à devoir s’en charger, mais il était évident que la hiérarchie prenne le relais devant l’importance de l’information.

 Il n’avait pas fallu bien longtemps pour que le blondinet passe à table. Curieusement, il semblait incapable de donner le moindre détail sur le shinobi qui les contactait. A la place du coupable, le Tsumyo aurait volontairement laissé apparaître une mauvaise piste. Ce shinobi servait d’intermédiaire entre un groupe clandestin et les pirates rebelles. Contre le matériel, les flibustiers fournissaient les cobayes et s’occupaient des expériences. Il était évident que cette antenne n’était pas la seule et que de nombreuses cellules étaient répandues à travers le Yuukan en une inquiétante toile. Il était urgent d’identifier la menace.

 Plus ils récupéraient d’informations de leur prisonnier, plus les tensions entre les membres de l’équipe s’aggravaient. Tous avaient entretenu l’illusion d’être capable de se blanchir à l’issue de l’interrogatoire. La désillusion était à la hauteur de l’enjeu. Au milieu des deux factions se trouvait Sarouh, qui s’était protégé en s’isolant.

 Pour lui, le scénario le plus probable était qu’il s’agissait d’une quatrième faction ninja. En discutant avec Nika, avant même l’infiltration de Sengo, c’était la piste qu’il privilégiait. Il ne voyait pas les Villages faire preuve de laxisme, le Gensouard pensait plutôt que les troupes d’élite étaient déjà occupées à chercher d’où venait la menace réelle. Même si aucun des Trois n’était blanchi, ce n’était pas les menaces extérieures qui manquaient.

 Au nord, les nationalistes de Koori faisaient passer pour un peuple ouvert les Mahousards. Le Village des illusions perpétuait des rumeurs sombres sur l’utilisation de nécromancie dans ce puissant Village militariste. Incontesté dans sa région depuis des décennies, il pourrait être assez fort pour se décider à s’en prendre aux Trois. Au sud, par delà les montagnes blanches, Kuza et Tsuchi n’avaient pour seul point commun que la haine du Yuukan. Historiquement ennemis, ces deux Villages de Nagame s’étaient longtemps tirés dans les pattes, mais eux aussi trouvaient un semblant de paix récemment, pouvant leur donner envie de par delà leurs frontières. Et la liste ne s’arrêtait pas là : à l'est se trouvait Ame, la Cité ninja la plus performante en matière de technologie. Les cités-états cordiales mais soumises aux ninjas pouvaient éprouver l'envie de renverser la vapeur, tout comme les Pirates et les Samouraïs rêvaient également de mettre fin à l’emprise des Trois sur le Yuukan, voire à l’hégémonie shinobi entière sur l'île de Hokuto. Si la méthode utilisée ressemblait bien à ce que l’Académie enseignait, cela n’innocentait pas les autres factions. Que Gensou tout comme Chikara et Mahou soient aussi prompts à se soupçonner mutuellement n’augurait rien de bon à grande échelle.

 Sarouh n’ignorait cependant pas son manque d’objectivité en la matière, ayant baigné dans les apprentissages de Gensou toute son enfance. Ses parents n’avaient jamais essayé de contredire l’enseignement de la Cascade, mais l’adolescent aux cheveux bleus savait bien que sa connaissance de l’Histoire était tronquée.

 Le Tsumyo retournait le problème dans tous les sens, se heurtant sans cesse au trop peu d’éléments. Il plongea la tête dans ses mains, les pouces contre les arrêtes du nez tout en soufflant lentement, le cerveau en ébullition.

— Encore fatigué de la mission ? fit une voix fluette derrière lui.

 Il n’avait pas besoin de se tourner pour savoir que Nika était à ses côtés. Sarouh leva la tête en se fendant d’un large sourire. La distraction était bienvenue. Il lui répondit avec légèreté :

— Le mot est faible. Qu’est-ce que tu fais là ?

— Je savais que tu serais ici, fit la marionnettiste en s’agenouillant à côté de lui. Le promontoire a trop de chances d’être occupé par l’un d’entre nous. Celui d’en face te rappelle Izul. Dans les coins disponibles et frais que nous connaissons tous les deux, il reste celui-ci, poursuivit Nika devant l’air interrogateur du Chuunin.

— Ça te ressemble bien. Je peux faire quelque chose pour toi ?

— Je suis inquiète.

 Un silence lourd s’installa entre les deux ninjas. Sarouh était aussi touché qu’agacé par sa sollicitude. Il lui adressa un sourire sans saveur, le regard éteint, comme s’il s’agissait d’une réponse suffisante. Pour le Gensouard, cela en était une.

— Je sais ce que tu vas me dire, poursuivit la Chikarate, masquant son regard derrière sa frange. Mais j’avais besoin de parler à quelqu’un.

 Le Chuunin tenta de masquer les émotions qui le traversèrent en voyant le timide soleil de l’équipe abattu. Il détestait la voir ainsi.

— Parle moi alors.

 Le Tsumyo feignait une certaine distance, regardant au loin dans la mer de sable balayée par les vents chauds. Il sû à la voix pleine de gratitude de Nika qu’il ne l’avait pas dupé une seconde.

— Merci.

 La marionnettiste se tut quelques instants, rassemblant ses idées dans une moue renfrognée que Sarouh ne pu s’empêcher de trouver adorable. La brillante Genin était redoutable lorsqu’il s’agissait d’analyser les choses. Une part du Chuunin s’attendait à devoir reconsidérer l’intégralité des derniers événements au jour de son analyse.

— Je suppose que tu crois à une quatrième faction ninja à l’origine du Boost S. Je partage cette idée.

 Elle ne doutait pas une seconde de son affirmation. C’était agaçant que cela soit vrai. Attentif, Sarouh se remit à faire tourner le kunaï autour de son doigt.

— Mais ce n’est pas ça qui t’inquiète, devina le jeune homme sans la contredire.

— Reste, trancha la Genin sans prendre de gant. Si nous avons raison tous les deux, il ne faut pas que tu rentres à Gensou pour le moment.

 Nika planta son regard dans les yeux émeraudes du Chuunin. Depuis quand la jeune et timorée marionnettiste était-elle aussi affirmée ? Le Tsumyo voyait où elle voulait en venir. Sans guerre imminente, rien ne le forçait à revenir dans son Village.

— Déjà, cela implique que nous ayons raison et que nos chefs en soient sûrs, commença à répondre Sarouh, l’air las d’avance.

— Ils le seront. Si c’était Chikara, ils n’auraient pas choisi Sengo. La Cascade n’aurait pas utilisé un atout du Désert pour mener ses expériences. Ça n'aurait pas de sens de les révéler par l’enquête au lieu de dissimuler au plus tard l’information. Il en va de même pour Mahou.

— Et mimer une coopération en masquant un fait plus grave encore ? releva Sarouh, presque par réflexe.

— Même logique, balaya Nika de la main. Dissimuler totalement est plus intelligent que tromper ici. De plus, nos ennemis se fichent des retombées, une fois l’arme dans les mains des pirates. Cela ne correspond pas aux Trois.

 Simple mais imparable. Entendre ce point de vue compléter le sien rassura le Chuunin sur ses propres déductions. Rien n’était sûr, mais les hypothèses tenaient la route. La jeune femme était impressionnante.

— Mais tout ça ne dit pas pourquoi tu veux que je reste. Seulement que je n’y suis pas obligé.

 Pour la première fois depuis le début de la conversation, le doute s’invita dans le regard de l’Hynomori. Sarouh devinait où cette conversation allait et il n’aimait pas ça.

— Pendant la traversée des tunnels, j’ai parlé avec Chiraku.

 Elle laissa un moment de suspension, comme pour le laisser s’imprégner des implications de cette phrase. Le Tsumyo retint une grimace. Le Mizu n’en avait pas marre de se mêler de ce qui ne le regardait pas ?

— Je ne sais pas quel est son agenda, reprit une Nika beaucoup moins assertive que précédemment. Mais une chose est sûre. S’il a voulu me convaincre de te laisser partir, c’est qu’il faut que tu restes.

— Quelle logique implacable, ne put s’empêcher d’ironiser Sarouh alors qu’elle détournait les yeux. Je n’ai jamais dit que je rentrais après la mission.

— Mais tu hésites.

 Au fond de lui, Sarouh était d’accord avec l’Hynomori. Mais il connaissait Chiraku et ce n’est pas un peu de psychologie inversée qui serait étonnante de sa part. Mais le prodige de Gensou connaissait bien le Tsumyo. Peut-être que c’était au quatrième degré que se trouvait le piège. La question était la suivante : qu'est-ce que son ancien coéquipier pouvait gagner à son retour ? Ou à le pousser à s’éterniser dans le désert ? La tête basse, l’imposant Chuunin n’en menait pas large dans le marasme de ses pensées.

— Ecoute moi Sarouh. On ne se connait pas depuis longtemps mais je pense savoir comment tu fonctionnes. Notre équipe n’aurait jamais aussi bien pris sans toi. Tu ne te sens pas à ta place et franchement je le comprends. Mais quelque chose a changé là-bas et il veut se servir de toi.

— Je sais, répondit le jeune homme, plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu. Est-ce que tu as mieux que des suppositions ?

 Le silence retomba, alors que l’adolescente cherchait frénétiquement quoi lui répondre, connaissant pourtant déjà la réponse. Le Tsumyo se sentait presque accusé par l’Hynomori. Comme s’il n’avait pas déjà retourné le problème des centaines de fois dans sa tête. Doutait-elle de son intelligence ?

— C’est bien ce qu’il me semblait, reprit-il, impitoyable, arrêtant finalement de jouer avec son arme. Je ne pourrais pas toujours fuir Gensou, tu sais ? En réalité, on pourrait très rapidement ne pas me laisser le choix vu le climat ambiant. Repartir avec Chiraku serait sensé, cela passerait enfin pour de l’obéissance en plus de me permettre de peut-être comprendre ce qui s’est passé il y a deux ans. Et finalement, ça m’éloignerait d’Izul.

 Nika accusa chaque argument comme s’il s’agissait de coups. Elle savait tout cela. Ses yeux verts brillaient sous l’émotion.

— Tu sais qu’il se sert de ta curiosité contre toi, n’est-ce pas ? demanda la brune d’une petite voix.

— Evidemment.

 Le vent se remit à souffler plus fort, agitant les cheveux de la marionnettiste et soulevant une vague de sable, brouillard doré aussi trompeur que sublime. Le Gensouard s’était habitué au désert et avait appris à en admirer les caprices. Il rassembla ses forces avant de décrire le vrai problème.

— C’est beaucoup me demander de rester. Je sais ce qu’il se passe entre Tokri et Izul et je refuse de m’infliger ça. C’est juste trop. Autant que je parte maintenant avant de gâcher tout ce pour quoi j’ai œuvré.

— Tu n’as pas le droit.

 La voix de Nika s’était brisée sous la colère et la tristesse. Elle s’était placée devant lui pour qu’il ne puisse pas fuir son regard tourmenté. Sarouh avait l’impression que des lames s’enfonçaient dans son cœur. Aucune surprise à ce que la suppression des émotions soit le mantra du shinobi.

— Tu n’as pas le droit, répéta la marionnettiste. Tu m’as promis. Ne fuis pas la situation en me laissant derrière.

 C’était un coup bas. Une étincelle de colère s’alluma dans le regard du shinobi, générant immédiatement un mouvement de recul chez Nika qui réalisa être allée trop loin. Son numéro à Higaisha avait marqué les esprits. La destruction en symbiose du colosse de chair avait sûrement entériné son statut de personne dangereuse. Au fond de lui, le Chuunin ressentit une nouvelle pointe au cœur, d’une nature bien différente cette fois.

— Ce n’est pas juste, se contenta-t-il de dire.

— Je sais.

 Nika se rapprocha et posa doucement sa tête contre son bras. La jeune femme n’avait plus d’arguments. La discussion était finie et tout son être le suppliait de plier. Après un temps infini, il entoura la Genin de ses bras, l’amenant contre lui.

— Rassure-toi.

 Il n'eut pas besoin d’en dire plus, l’adolescente resserra son étreinte avant de le libérer.

— Fais attention à toi, répondit la marionnettiste, en se relevant.

— Merci.

 Les remerciements du Gensouard se perdirent dans les vents poussiéreux alors que la jeune femme disparaissait au coin de la paroi rocheuse en direction de son domaine familial. Il prit quelque temps à contempler le tapis d’or Chikarate. Il soupira avant de se lever avec toute la peine du monde. Il était temps.

****

 Chiraku était assis sur un banc, regard vitreux et tête basse, la jambe droite agitée de tressaillements nerveux. Plongé dans ses pensées, il ne voyait pas Sarouh remonter l’avenue. C’est Cacaunoy, bras croisés à ses côtés qui l’aperçut la première. Elle le réveilla en posant la main sur son épaule, et les Gensouards vinrent à sa rencontre.

 De nouveau en crop top blanc et pantalon très court, l’épéiste semblait avoir adopté cette tenue pour tout son séjour au Désert. Sa peau déjà hâlée par le soleil, elle s’était remarquablement adaptée. Le Tsumyo n’arrivait pas à déchiffrer l’expression de la jeune femme. Le jeune Chuunin dissipa la frustration d’un geste de la tête. Il se retînt de se mordre le pouce alors que ses pensées s’agitaient à leur contact.

— Tu ne viens pas, n’est-ce pas ? demanda immédiatement la jeune femme sans s’embarrasser de politesses, les yeux noisettes fichés dans ceux de Sarouh.

— Non, répondit-il simplement.

 Un silence s’installa. Ce fragment d’éternité et de silence sembla aussi long qu’éphémère, alors que la jeune femme masquait comme elle pouvait sa déception, portée par le vent. Chiraku soupira bruyamment, brisant l’intensité du moment.

— J’espère que tu sais ce que tu fais, déclara le Mizu, un sourire crispé. Je doute que cela soit le bon choix.

— Pas vraiment, mais je doute qu’il y en ait un bon. Pour le moment, ma place est ici.

 Le chef d’équipe secoua la tête en désapprobation mais ne rajouta rien. Il se retourna vers la porte et commença à avancer, laissant l’épéiste derrière lui. Celle-ci ne fit pas mine de le suivre. Elle finit par parler devant le regard interrogateur du Tsumyo.

— J’espère que l’on se reverra bientôt, dit-elle en tendant une main ouverte.

— Moi aussi, répondit sincèrement Sarouh en prenant sa main.

 Le regard de Cacaunoy s’illumina, alors qu’un sourire se dessinait à nouveau sur ses lèvres. Sans un mot, la jeune femme se retourna et s’élança à la poursuite de son camarade qui avait déjà disparu à l’horizon, sous le soleil brûlant. Un nouveau pincement au cœur prit le Tsumyo par surprise.

 Il ignora la sensation. Beaucoup de choses avaient changé. La prochaine fois qu’il les verrait, ce serait le temps des réponses. En attendant, il avait fort à faire. Sarouh se dirigea à l’opposé, prêt à rejoindre l’équipe Chikarate, un sourire crispé aux lèvres. Pourvu qu’il ne le regrette pas.

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