Épisode 17 - Blessante vérité

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 Assis en sous-vêtement dans sa tente, Sarouh jouait frénétiquement avec un kunaï. L’acier fouettait coléreusement l’air à chaque mouvement. Le Chuunin rassemblait ses pensées après une nuit bien trop courte et agitée à son goût. Sortir faire ses katas avec Aura aurait été contreproductif, exposé au regard des autres. Le soldat avait besoin de solitude et il ne lui restait qu’une dizaine de minutes pour faire le vide.

 Les mauvaises nouvelles s’additionnaient et le jeune homme aux cheveux cobalts avait été bien trop expressif à son goût. La colère d’abord brûlante comme un volcan puis glaciale comme l’iceberg l’avait submergé comme jamais auparavant. Il avait lentement regagné sa composition et était prêt à jouer son rôle de parfait petit soldat. Rien ne trahissait sa condition physique ou mentale dans son attitude forgée dans l’acier. Il ne laisserait ni son ancienne équipe, ni l’étrange prise de décision des Villages, ni la situation avec Izul l’atteindre. Encore moins les mensonges de ses parents.

 Ils lui avaient soutenu qu’il était l’enfant d’une branche secondaire du clan. Donc pas de Dojutsu pour lui en théorie. Il restait également la possibilité qu’il soit un enfant adultère. Dans ce cas, même ses parents adoptifs ne pouvaient pas savoir. Sur le principe, cela ne devrait pas affecter le Tsumyo et pourtant cette perspective le travaillait. Il sentait qu’une blague de très mauvais goût se cachait là-dessous et n’était pas sûr de vouloir en connaître la chute. Un problème en plus sur la pile de ce qui l’attendait à la Cascade.

 Il fit tournoyer le manche de la lame sur son pouce, la saisit brusquement avant de l’envoyer s’enfoncer dans le sol avec le sifflement caractéristique de son affinité avec le vent. Son Fuuton se faisait plus acéré et dominant chez lui ces dernières semaines. Dans un autre contexte, le curieux Chuunin aurait adoré se pencher sur la corrélation entre les éléments et son état émotionnel, mais il n’était capable que d’apprécier les dégâts qu’il était désormais capable de causer. Si un muté se présentait devant lui cette fois-ci, la situation serait bien différente. Un sourire sardonique se traça douloureusement sur son visage, alors qu’il sortait finalement de sa tente.

 Un vent frais bienvenu l'accueillit. Le soleil chauffait doucement sa peau et Sarouh se permit une profonde respiration pour savourer ce plaisir. La chaleur du désert avait été une longue épreuve pour l’homme habitué au climat pluvieux de la Cascade. Il réalisait seulement maintenant qu’un frisson le parcourait à quel point cela l’avait affecté.

 Il rouvrit les yeux au moment où Cacaunoy sortait de sa propre installation, face à lui. Ses cheveux étaient déjà arrangés en une longue tresse brune pour lui faciliter la fin du trajet. Le regard de l’adolescent parcourut sans le vouloir le corps athlétique de son ancienne équipière. Fine et musclée comme une lionne, les épaules assez larges trahissaient son statut d’épéiste. Tous ses mouvements transpiraient l’aisance et la force. Il croisa son regard noisette une demi-seconde. Elle fut de trop pour lui comme pour elle et l’épéiste se dépêcha de sortir du campement.

 Sarouh y avait lu une intense fatigue, de la confusion et de la peur. “Banshee” résonna au fond de ses entrailles. Il était probablement la personne la plus alerte aux micro-expressions de la Gensouarde. Cela trahissait son ancien attachement et ses traumatismes. Immédiatement, il se reprit. Hors de question de ressentir une once de compassion ou d’inquiétude. Ce n’était plus son problème.

 Utilisant son Chakra pour faire sa lessive et son séchage, le Chuunin fit de son mieux pour fermer son cœur à triple tour. Lorsqu’il se retourna enfin habillé, ce fut pour mieux voir Izul détourner le regard et s’avancer vers Gomaki. Décidément, il avait du succès.

 Sarouh décida de clarifier la situation sur ses yeux avec Tokri, mais fut intercepté par Mutika. Goguenard et accompagné de Kiame, les deux Genins le saluèrent chaleureusement. Le Tsumyo sut instantanément que leur but était de lui changer les idées. Nika s’était faite douce avec lui, l’Utak fraternel, eux aussi comptaient montrer du soutien.

 Cela le toucha d’une manière qu’il n’escomptait pas et il se joignit avec plaisir au jeune Myo pour se moquer des autres Gensouards et de lui-même au passage. L’Oroshi éclata d’un rire franc. Il n’y avait plus la moindre trace de rancœur envers lui.

  • Elle promet cette mission avec vous. Va falloir mettre les bouchées doubles pour ne pas nous gêner, persifla le roux.
  • Oh ne t’en fais pas. Peut-être que cette fois-ci j’aurais besoin de faire un effort pour l’emporter, lui répondit le jeune homme aux cheveux cobalts.
  • Crâneur.
  • Dit-il.

 Leurs échanges se poursuivirent sur le même ton, Kiame ajoutant de temps à autre une pique à celles de Mutika. Nika se rapprocha d’eux, silencieuse mais souriante alors que Chiraku, Gomaki et Tokri discutaient en préparant leur frugal petit-déjeuner, Cacaunoy demeurait invisible. Sarouh paria mentalement sur la tâche fictive de patrouille pour ne pas se retrouver dans le camp. Si elle croisait une pauvre créature, il serait difficile de dire lequel des deux serait le monstre. Il reporta son attention sur la discrète marionnettiste et lui adressa un petit signe de tête qui se voulait enjoué. Elle ne méritait aucunement sa froideur.

  • Content de vous voir en forme, finit-elle par dire entre deux tirades ironiques, nous allons en avoir grandement besoin.

 La timide jeune femme s’était faite au fil du temps aux échanges empreints de sarcasmes des trois jeunes hommes qui tournaient souvent à la bataille d’égo fictive. Elle commençait à avoir une certaine forme de confiance qui lui siait à merveille. Sarouh fit une moue appréciative avant de se retourner vers Kiame qui avait pris la parole.

  • … En tout cas si tu crois qu’on est survoltés, c’est rien comparé à l’énergie entre Izul et Tokri. Fallait les voir, hier c’était presque gênant !

 Il avait ajouté cette dernière phrase sur le ton de la confidence avec un grand sourire. Celui-ci ne dura pas devant l’ambiance pesante qui s’était emparé du groupe. Manifestement, il avait raté quelque chose. Même Mutika, trois teintes plus pâle que d’habitude, semblait incapable de rattraper ça cette fois.

  • Ca explique beaucoup de choses, fit Sarouh d’une voix blanche.

 Son esprit d’analyse remettait les choses dans l’ordre sous cette nouvelle perspective, alors que l’image mentale des deux adolescents s’embrassant faisait tressaillir Sarouh. Nika à ses côtés baissa les yeux, l’air sombre. Avec cette donnée, tout semblait beaucoup plus clair. Il la revit accuser Tokri de savoir quelque chose lors de l’incident Leil. A ce moment, d’une manière ou d’une autre, il avait aidé l’azurée et une nouvelle dynamique avait émergé entre eux. D’où l’avertissement qui avait suivi de ne pas s’engager trop loin avec la kunoichi. Le Genin savait très bien que toute tentative était vouée à l’échec.

 Il se surprit à ne même pas ressentir de colère. Au moins, cette fois les choses semblaient avoir un sens. Le refus brutal d’Izul et même le comportement plus protecteur de l’Utak envers lui. Était-ce une forme de culpabilité ou de l’amitié sincère ? Sarouh ne le savait plus et décida de s’en moquer.

 La marionnettiste à ses côtés semblait être passée par les mêmes raisonnements et lui adressa un regard plein de peine. C’était la dernière pièce du puzzle, comprit le Tsumyo. S’il avait été repoussé par Izul, Nika n’avait pas eu l’opportunité de tenter sa chance avec Tokri. Mais elle demeura silencieuse et forte, dissimulant tout ressentiment potentiel.

 Kiame ouvrit la bouche pour poser une question mais aucun son n’en sortit. Il devait également comprendre les problématiques de l’équipe et l’étendue de sa gaffe. Personne ne lui reprochait. Gomaki les sauva d’une insupportable attente, alors qu’il organisait le départ.

 Lorsque le Jounin vit l’équipe Chikara revenir vers lui, il sentit immédiatement le malaise et jeta un regard interrogateur à Sarouh qui lui rendit avec un sourire triste. Le moment était mal choisi pour lui dire qu’il avait eu raison.

  • Avec Tokri et Chiraku nous nous sommes mis d’accord sur la répartition à l’approche d’Higaisha. Afin de couvrir le maximum de terrain et éviter d’être suspects, nous arriverons d’entrées différentes, à des heures différentes. Une fois sur place, nous n’entrerons en contact que par radio.

 Le Tsumyo balaya du regard l’assistance, tandis que Gomaki laissait un blanc pour que l’équipe intègre l’information. Il voyait difficilement quel groupe aurait pu lui convenir sur le moment.

  • Tsumyo, Marwais et Tokri, vous êtes ensemble et entrez les premiers.

 L’Utak lui lança un regard de connivence, là où l’épéiste ne montra rien, sa main se resserrant sur son sabre. L’illusionniste en herbe ne put s’empêcher de noter un échange presque imperceptible entre Chiraku et sa coéquipière. Si la brune se tenait, le regard du Mizu était lourd de sens. Il n’aimait pas du tout cette répartition.

 Ce n’était pas un cadeau non plus pour Sarouh. Au moins, il n’était pas avec Izul. Son attitude était indéchiffrable, mâchoire serrée, ses yeux étaient passés d’un membre à l’autre du groupe. Peut-être aurait-elle préféré être à sa place, pour être avec Tokri ? Il avait l’habitude de regarder l’azurée et de tenter de décrypter ses émotions, mais celle-ci était nouvelle.

 Nika, Izul Mutika et Kiame composaient la seconde équipe d’infiltration, Chiraku et Gomaki, les deux membres les plus forts et expérimentés officiaient en agent de liaisons du groupe. L’objectif était de repérer un informateur et l’amener à coopérer dans le meilleur des cas. Sinon, le ramener pour l’interroger.

  • Et une fois qu’on a notre type, qu’est-ce qu’on fait ? demanda finalement le Mizu. Il ne va pas gentiment nous dire ce qu’on veut.
  • Je m’en occupe, trancha Sarouh. Cela ne sera pas un problème.

 Son ancien chef d’équipe le regarda avec curiosité, avant d’hocher de la tête. Il n’était pas surpris. De vieilles conversations sur les utilités du genjutsu devaient lui revenir.

 Gomaki et Mutika semblaient d’accord et le débat prit fin, chacun empaquetant ses affaires pour la suite des événements.

 Ils voyagèrent deux par deux en liberté, cette zone étant bien moins dangereuse que le désert impitoyable. Tokri était avec Izul, Nika avec le Tsumyo, Chiraku et Cacaunoy s’étaient logiquement associés. Kiame et Mutika fermaient la marche. La tête baissée de la marionnettiste cachait sans mal sous ses cheveux noirs et violets son expression.

 L’illusionniste souffrait de la voir réagir comme ça. Il se mettait aisément à sa place. Nika était l’âme du groupe, constamment douce, joyeuse. Être abattue ainsi ne lui ressemblait pas. Même la destruction de Kokuro ne l’avait pas autant affectée, rebondissant rapidement sur ses plans pour l’améliorer. Force était de constater que cette fois-ci, elle était perdue. Évitant un arbre, il se rapprocha :

  • Hé, Nika. Tu veux en parler ?

 Le Gensouard n’avait pas le talent qu’était capable de montrer l’Utak pour entamer les conversations. Mais sa compassion était sincère et il savait qu’il était inutile de passer par quatre chemins avec la marionnettiste. Elle releva la tête sans croiser son regard, puis murmura une réponse.

  • De quoi ? Tout va bien.

 Sans arrêter sa monture, Sarouh la fixa. Il hésitait entre la forcer à parler et laisser couler. Peut-être avait-elle simplement besoin de temps ? Après tout, lui-même avait eu du mal. Alors qu’il s’interrogeait sur la meilleure manière de s’y prendre, Nika éclata d’un rire jaune avant de pousser un profond soupir.

  • Depuis quand tu as compris ?
  • Je m’en doute depuis Nikidami, je n’en suis sûr que depuis tout à l’heure.
  • Et lui ?
  • A moins que tu ne lui hurles dessus, je ne pense pas qu’il s’en rendra compte.
  • Je vois.

 Elle parlait avec force et détermination, comme si cela suffisait à masquer sa peine. Ce n’était pas le cas.

  • Et toi, qu’est-ce qui te relie à eux ? Tu es sorti avec elle ?

 Sarouh aurait profité qu’elle ne détourne pas le sujet pour masquer sa peine en utilisant la sienne, mais il se montra bon joueur. Réfléchir à son cas lui permettrait peut-être de mieux digérer. Il passa sa main droite dans ses cheveux et inspira profondément avant de lui répondre.

  • J’aurais bien aimé à l’époque. Comme vous l’avez compris, c’était ma première équipe et aussi mon premier amour. Tu as entendu parler des problèmes dans l’Arène lors du premier tournoi des Trois ?
  • Le cas de possession ? murmura Nika en relevant la tête
  • Lui-même. C’était elle. Elle a manqué de me tuer à l’hôpital et j’ai quand même promis d’être là pour elle envers et contre tout. Plusieurs semaines plus tard, l’équipe se séparait de moi. Fin de l’histoire.

 Il laissa un blanc douloureux, sa main passant par réflexe sur sa gorge alors qu’il évoquait ces mauvais souvenirs. L’Hynomori s’agitait sur sa monture, semblant comprendre tout ce que ça impliquait.

  • Ca a dû être d’autant plus difficile de te confier à Izul, finit-elle par répondre, d’une voix blanche.

 Sarouh ne répondit pas. Que pouvait-il bien en dire ? Il avait décidément la palme en matière de mauvais choix. Il sentit la main de la marionnettiste se poser sur son épaule. Elle lui adressa un grand sourire plein de compassion. Elle faisait sans mal passer le bien du Gensouard avant le sien. Cela l’irrita.

  • Je ne dirai rien à Tokri, c’est votre problème. Par contre, quel que soit ton besoin, tu pourras venir me trouver.
  • Merci, souffla l’Hynomori, surprise et émue qu’il renouvelle son soutien.
  • Par contre fais moi plaisir et considère toi comme une priorité. Si tu ne t’occupes pas de toi, personne ne le fera à ta place.

 La marionnettiste baissa les yeux face à la remarque. Le Tsumyo ne faisait pourtant que répéter les dures leçons qu’il avait apprises d’Irumi. La douce jeune femme allait finir par exploser si elle continuait à se mettre de côté. La laisser s’abîmer dans les problèmes des autres ne devait pas être une solution.

 Les émotions sont l’ennemi du shinobi se rappela-t-il. Tout était plus simple avant, quand il ne s’autorisait pas à les ressentir.

  • J’ai hâte de rentrer pour pouvoir te battre aux échecs cette fois, ajouta le jeune homme avec une feinte fougue.
  • N’y compte pas une seconde.

 Le retour de la combativité dans sa voix rasséréna Sarouh qui décida de la laisser tranquille pour la dernière heure de voyage qu’il leur restait. Lui aussi avait beaucoup à digérer. Il ne savait pas comment interpréter le regard que Chiraku avait adressé à sa camarade. Il ne lui faisait pas confiance ? Pourquoi désapprouvait-il qu’elle se trouve dans ce groupe ? Le Mizu désirait-il rester avec elle, ou simplement détestait l’idée que Sarouh soit son coéquipier ? Les deux ? Et qui avait décidé de cette répartition ? Gomaki comptait peut-être sur lui pour désamorcer les soucis nés en raison de son appartenance aux Gensouards ? Les compliments du Jounin lui revinrent avec une amertume qu’il avait appris à détester.

 Pourtant, l’esprit du Tsumyo s’embrasait, ravi d’avoir une nouvelle énigme à se mettre sous la dent. La possibilité qu’il puisse enfin saisir ce qui s’était passé il y a deux ans était simplement irrésistible pour le Chuunin. Il passa la fin du trajet à élaborer des théories, puis à essayer de s’en empêcher, en vain.

 Finalement le petit groupe arriva aux abords d’Higaisha. C’est à ce moment qu’ils se séparaient. Les dodos seraient parfaitement capables de rentrer par eux-même, mais il valait mieux les garder à proximité. Étant communément associés aux shinobis, ils demeureraient dans une clairière isolée, à quelques kilomètres du village côtier. Ils n’auraient pas à attendre leurs ninjas bien longtemps.

 Cacaunoy, Sarouh et Tokri s’associèrent dans un silence lourd. Le Tsumyo fit tout de même un clin d'œil à Nika avant de s’en aller. Qu’elle se rassure, le Gensouard n’était pas prêt de perdre à nouveau son calme. L’épéiste regardait droit devant elle et Tokri s’était mis entre elle et lui dans l’ordre de marche. Sarouh les arrêta tout de même avant de pénétrer dans Higaisha.

  • Il nous faut de faux noms qui sonnent du coin. Tsumyo et Marwais, ça ne sonne pas local. Utak risque d’être reconnu. Il faudrait nous vieillir aussi.
  • Henge ou c’est toi qui t’y colles ? demanda Tokri, suivant sa pensée.
  • Vu le niveau au genjutsu de certains d’entre nous, glissa Tsumyo en passant de l’un à l’autre, je préfèrerais gérer la totalité du groupe.
  • Tu fanfaronneras moins quand tu devras me montrer comment tu te sers de ça, répondit Cacaunoy en pointant Aura du menton.

 Il fit de son mieux pour réprimer un sourire. Il refusait de rentrer dans le jeu de la provocation avec elle, quand bien même il en mourrait d’envie. L’ambiance se détendit d’un coup, maintenant qu’il était clair que tout le monde se comporterait de manière professionnelle. Après avoir échangé leurs noms d’emprunt, Sarouh procéda au vieillissement du groupe.

 Il prit la liberté d’allonger les cheveux de Tokri, d’approfondir sa balafre et de la faire manger toute sa joue et de raffermir ses traits. Il finit par lui ajouter une autre fine cicatrice sous son autre œil. L’Utak trentenaire était encore plus intimidant, mais nécessitait finalement assez peu de travail. L’épéiste eut droit à une modification plus drastique de son visage. Elle apparaissait cheveux courts, visage triangulaire et sec, la peau plus basanée. Il amenuisait drastiquement la beauté de la Gensouarde, retirait toute élégance de ses traits. En travaillant, il se rendit compte du potentiel qu’il gâchait et cela le dérangea presque.

 Pour son propre personnage, Sarouh devint brun, ternit ses yeux en un marron sans profondeur et gomma ses traits adolescents. Aussi quelconque que possible en restant menaçant. Il se rendit également plus petit. Le groupe apprécia son travail d’un geste de tête et ils y allèrent. Le Tsumyo nota que Tokri le pensait naturellement capable de genjutsu non mental sans jamais avoir assisté à ses compétences. Présumait-il ou Izul avait rapporté leur soirée ? Il imaginait mal l’Utak en connaître suffisamment peu pour croire que les illusions qu’il avait produites jusque-là étaient de la même catégorie que celle en action pour leur entrée dans Higaisha.

 Il balaya cette idée d’un geste de la tête avant de continuer d’un pas déterminé. Cela ne devait pas avoir d’importance. Tôt ou tard le Chikarate aurait appris cette facette de son arsenal. Le fait qu’Izul lui parle de son rendez-vous ne devait pas non plus se révéler être un problème. Ce jour, Sarouh était un parfait shinobi. L’objectif était de survivre, remplir la mission et se séparer des Gensouards sans incident diplomatique. Le Tsumyo regarda le soleil illuminait le village alors que sa détermination se raffermissait. Rien ne l’empêcherait d’accomplir son objectif.

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