Épisode 26 - Défiance

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 Sarouh ouvrit les yeux alors que la douleur vrillait à travers son corps. Serrant les dents pour ne pas laisser échapper de gémissements, il fut happé par ses souvenirs de l’affrontement. N’ayant pas totalement sombré durant le combat. Sans trop savoir comment, il savait qu'ils avaient fini par l'emporter.

 Il réalisa qu’il était seul alité, lui rappelant amèrement le premier soir. Une puissante vague d’agacement envahit le Chuunin, face à ce rappel de son impuissance. Qu’avait-il accompli ces trois dernières années pour être sans cesse obligé de contempler l’étendue de sa faiblesse ? Comme pour répondre à son énervement, une autre vague de douleur le tordit en deux, blessant une nouvelle fois sa fierté brisée. Si ce coup était moins spectaculaire que la lame qui l’avait perforée le premier soir, il était bien plus mortel. Sans l'intervention de Nika qui l'avait l’avait tiré en arrière à l’aide de fils de Chakra, amenuisant l’impact, ses organes auraient été détruits sur le coup.

 Sans se poser plus de questions que ça, Sarouh avait assumé son rôle de pivot défensif dans la formation improvisée des Chikarates, se servant du reste de son énergie spirituelle pour améliorer ses excellents réflexes et sa vitesse. Pourquoi se mettait-il sans cesse dans cette situation ? Faisait-il si peu cas de sa propre existence ? En regardant au fond de lui, le Chuunin ne vit que l’abysse. Son nindô était désormais vide de sens et malgré le temps qui passait, il n’avait jamais su en avoir un autre.

 Ses relations avec Takaneiki et Naniki demeuraient excellentes, mais son élévation de grade les éloignait de plus en plus. Finalement, le jeune homme aux cheveux bleus était seul au monde. Il continuait à agir selon des convictions qu’il n’était plus sûr de vouloir. En son for intérieur, il se sut cependant incapable de laisser l’Hynomori mourir sous ses yeux, alors qu’il re-déroulait mentalement la scène. Ne lui restait qu’à devenir plus fort, s’il voulait un jour être capable de protéger les siens. Même s’il commençait à douter que ce mot ait du sens un jour.

 La vague de souffrance diminuant, le Chuunin se remit précautionneusement en position assise. Il lui faudrait du temps pour fonctionner de nouveau normalement, quelle que soit la qualité des soins. Revenir chez lui impliquait un long voyage en compagnie du Masaka et de Kazuo. Inutile de dire que l’ambiance serait mortifère et le trajet douloureux. Aucune chance que Chihousou respecte sa condition, il préférerait rentrer vite et oublier que cette mission avait un jour eu lieu. Sarouh se retrouverait alors à enchaîner les missions en tant que bouche-trou dans des équipes éphémères. Le semi-échec de Nikidami lui retomberait dessus à un moment donné, servant de prétexte pour continuer à le placarder. Le rêve, en somme.

 Alors qu’il réfléchissait à un semblant de plan pour se sortir de là, il entendit frapper à la porte de sa chambre. Faisant de son mieux pour masquer tout signe de souffrance, il invita à entrer. Izul Leïl se montra dans la pièce avec un petit sourire. Sarouh se détendit un peu avant de lui rendre tant bien que mal. De tous les membres des deux équipes, la future médecin était celle qui le stressait le moins.

— Tu peux pas t’en empêcher, hein ? le taquina-t-elle

— Lâche-moi Izul…

— Je plaisante, détends-toi. Merci, pour Nika. Elle aura du mal à se remettre pour Kokuro, mais elle est en vie.

— C’était notre travail. Si moi je suis encore là, c’est grâce à vous, qui avez terminé le combat.

— Même. Tu n’avais pas pour mission de nous protéger ni elle ni moi, et pourtant tu l’as fait, je voulais…

 La kunoichi d’azur marqua une pause, frustrée d’être incapable de dire ce qu’elle avait sur le coeur, elle reprit sèchement :

— Enfin, laisse tomber. Montre-moi tes plaies, au lieu de jouer au shinobi modèle.

 Sans ménagements, la jolie Genin commença à défaire les bandages de Sarouh, pour inspecter son ventre en détail. Ce n’était pas beau à voir. Violacé, confinant au noir par endroit, il sentit sous les doigts experts d’Izul qu’il avait beaucoup saigné à l’intérieur. Cependant, elle eut l'air soulagée.

— Bien. Ça n'a pas empiré. Comme tu peux le voir, tu as eu une sévère hémorragie interne. On a réussi à suturer ça, mais il va te falloir de meilleurs soins si on veut éviter la nécrose des tissus.

— La nécrose… ? releva Sarouh, interloqué. Je ne suis pas sorti d’affaire donc… Combien de temps j’ai devant moi ?

— Quelques jours, tout au plus. Après, ta fièvre va exploser. La chair morte va se répandre dans ton corps et même nos meilleurs médecins ne pourront plus rien y faire.

— Ça ne me laisse pas beaucoup de solutions, soupira le jeune homme.

— Et non ! Tu reviens avec nous à Chikara !

 Le jeune homme se surprit à en éprouver de la joie, alors qu’il croisait le regard de sa sauveuse. Après tout, les deux jeunes femmes avaient été adorables pendant le temps passé ensemble et il se réjouissait de pouvoir faire durer le plaisir un peu. Et c’était réciproque, la jeune femme aux cheveux bleus cachait mal son enthousiasme à le ramener au bercail.

— Tu vas voir, tu seras bien là-bas. Chikara a de supers médecins, un temps idéal pour la convalescence et… La kunoichi hésita avant de finir sa phrase, semblant se retenir de rougir en déviant le regard. On pourra continuer à se voir un peu comme ça.

— J’y suis déjà allé, tu sais ? Je suis venu faire un tournoi, il y a un peu plus de deux ans. Je n’ai pas passé la phase de poule mais c’était intéressant. J’en ai de beaux souvenirs.

 Le Chuunin plongea brutalement dans le passé. Il omit qu’il en avait de moins beaux aussi. Sarouh s’en détourna pour mieux se concentrer sur Izul.

— Et les autres, comment vont-ils ?

— Surprenamment bien figure toi. Mutika est plus solide qu’il en a l’air. Et il a eu beaucoup de chance. Ses organes ne se sont pas mis à saigner, contrairement aux tiens. C’est essentiellement les abdominaux qui ont encaissé le plus gros des chocs. Plusieurs de ses côtes ont tenu leur rôle en cassant net. Il doit impérativement éviter tout choc, mais il peut bouger.

 Izul marqua un temps de pause pour le laisser absorber l’information, avant de passer aux autres membres de l’équipe.

— Par contre en ce qui concerne Chihousou, c’est un miracle. Franchement, il devrait être mort. Apparemment il a pu dévier les impacts avec le Fuuton d’une part, et avec son chakra il s’est partiellement renforcé, mais même comme ça, je suis très surprise. Il est déjà sur pieds. De légères commotions sans importance, aucune lésions graves.

— C’est un soulagement.

— Parce qu’il ne te suivra pas à Chikara, c’est ça ?

 La jeune femme lui adressa un clin d’œil et Sarouh dû se retenir de rire, pour éviter la douleur. Elle l’informa que Kazuo n’avait qu’un poignet cassé net qui guérirait vite. En soi, ils pouvaient revenir à deux au Village des illusions sans craintes. Le Tsumyo était le seul à en être incapable. Les blessures de Tokri étaient nombreuses, mais légères, son incroyable condition physique jouant en sa faveur. Son expérience du taijutsu lui avait appris à diminuer la puissance des coups qu’il recevait. Sarouh considéra une seconde que plus tard, il serait un formidable adversaire. Nika avait eu plus de peur que de mal, pareil pour Izul. C’était donc le dernier jour de la mission C. Aucune victime civile n'était non plus à déplorer.

 Elle lui raconta la fin de l'affrontement, jusqu'au presque sacrifice de Tokri et à l'arrivée de Gomaki. Le taciturne jeune homme ne cessait de monter dans l'estime du Tsumyo. Lui aussi était capable de mettre en jeu sa vie pour ce qui comptait. Globalement, leur survie à tous tenait du miracle. Il entendit la voix de la jeune kunoichi se serrer, alors qu'elle le revoyait leur intimer de fuir. Finalement, si Gomaki n'était pas intervenu, ils seraient morts tous les trois.

— D'ailleurs... Comment ça se fait qu'il ne soit pas arrivé plus tôt ? Sans vouloir lui manquer de respect, de simples clones auraient réussi à arrêter les autres bandits. Pourquoi il n'est pas intervenu immédiatement lorsque nous avons été en difficulté ? demanda le Chuunin avec une moue ennuyée

— A cause d'un simple problème technique. Après que vous ayez demandé à Tokri de revenir, vous avez bien dû remarquer que les radios ne répondaient plus.

— C'est une troublante coïncidence.

— Tu n'es quand même pas en train d'accuser notre sensei ? s’emporta Izul

— Non du tout. Pour tout te dire, je lui ferais plutôt confiance d'instinct. Je pense surtout qu'ils avaient un brouilleur.

— Pardon ? De simples bandits ?

— C'est une suggestion, mais le timing me semble bien trop parfait. J'en parlerai aux autres, on verra ce qu'ils en pensent. Chihousou a peut-être remarqué quelque chose qui m'a échappé. Ou je suis parano et tout va bien.

 La kunoichi se calma. Une lueur de curiosité et d'intérêt dans le regard. Elle partageait les déductions du jeune Chuunin. Mais ça ne collait pas. Il y avait trop de trous dans cette histoire. Izul avait commencé à imaginer plusieurs scenarii, prenant en compte les intérêts de chaque Village et ce qu'elle savait de chacun d'entre eux. Quelque chose dans cette fausse mission C les dépassait. Peut-être que le Tsumyo arriverait à finir sa réflexion?

 La douleur reprit Sarouh, qui dû lutter pour garder son souffle, alors qu'Izul lui ordonnait de se détendre. Les mains froides de la jeune femme sur son ventre lui firent du bien.

— Repose toi encore un peu. Tu as deux heures avant le rassemblement. Ensuite, il faudra partir. On ne peut pas attendre trop longtemps dans ton état. J'en ai informé Gomaki, maintenant que nous avons ton accord, Chihousou devrait nous laisser t'embarquer sans mal.

 Elle sortit sans attendre la réponse qu'il n'aurait pas pu formuler même s'il en avait envie. Alors que la douleur refluait, la fatigue l'envahit. Il se laissa aller à une sieste sans rêve.

****

 A son réveil, toute la fine équipe entra à son chevet. Ils étaient tous plus ou moins marqués par l'affrontement, mais semblaient aller bien. Sarouh se surprit même à rendre son sourire au Sabiishi qui n'était pas un mauvais bougre, malgré son indiscipline. Les membres comme eux étaient indispensables pour le moral des troupes et Kazuo avait su se rendre utile. Sans ses décharges de Raiton, le combat aurait pu prendre une bien plus sinistre tournure. Le semblant de synergie des Gensouards avait forcé à elle seule le brigand à monter à trois doses. Ça devait bien vouloir dire quelque chose.

— Maintenant que la princesse s'est réveillée, que fait-on ? demanda-t-il, se faisant incendier du regard par un Chihousou d'une mauvaise humeur sans précédent.

Le chef de mission prit une inspiration profonde avant de prendre la parole, chassant son exaspération. Tout cela était bientôt terminé.

— Je vais d’abord vous communiquer ce que je rapporte à Gensou. Je compte sur vous Gomaki pour en faire de même pour Chikara. Ensuite, il faut décider de ce qu'on fait de lui.

— Enfin, la question ne se pose pas ! Soit il vient à Chikara, soit il meurt, exposa Izul d'une voix glaciale.

— Le choix te revient Tsumyo, enchaîna-t-il d’une voix lasse, ignorant la Genin. Gensou n'aura aucune exigence à ce niveau là. Et comme tu as tant à cœur les relations inter-villages, tu pourras faire valoir que vos sauvetages mutuels ont renforcé la cohésion, j'imagine.

— J'y compte bien, acquiesça le concerné.

 Il ne sentait aucune animosité dans la voix du Masaka, seulement de la fatigue devant l'accumulation de problèmes qu'avait représentée cette mission. Au vu de la difficulté de celle-ci, ils se respectaient finalement. Peut-être pas en tant qu'hommes, mais au moins en tant que soldats. Ils n'auraient aucun mal à travailler de nouveau ensemble.

— L’affaire est entendue.

 Le Masaka enchaîna sur le récit succinct des événements de la nuit. Personne n'eut rien à rajouter à son rapport, à l'exception de Sarouh.

— Chihousou, tu ne trouves pas que cette panne radio tombe trop bien ? Ton ouïe surpuissante, est-ce qu'elle perçoit les basses fréquences ?

— Non, répondit-t-il pensivement. Tu penses à un brouilleur ? En plus de la drogue ? C'est du matériel militaire de pointe.

— Pas plus que la substance utilisée. Il est possible qu'ils aient un soutien puissant.

— Un Village ?

 La défiance s'installa immédiatement dans la pièce. Elle était belle l'Armistice.

— A vrai dire, j'en doute, repris Sarouh en grognant de douleur en se repositionnant. C'est pas le genre de la maison. Trop de traces. Mais l'Histoire a son lot de déchets. Des Séparatistes aux fous, on a de tout. Un effort commun sera nécessaire pour éviter que l'ambiance de cette pièce ne vienne contaminer le Yuukan entier. Ma guérison à Chikara servira aussi à montrer notre bonne foi. Je suppose que vous avez retourné l'endroit et rien trouvé. Deux options : je me trompe et tout va bien. J'ai raison et ils ont nettoyé ce qui rend la situation plus préoccupante encore. Je serais vous, je présenterais la pire version.

 Un autre silence s'installa. Sarouh reprit péniblement son souffle. Il avait déjà beaucoup parlé. Maintenant, c'était aux responsables de voir ce qu'ils faisaient du raisonnement. Pour une raison qui lui échappait, Le Tsumyo avait du mal à se sentir concerné par ces événements et leurs horribles implications. Peut-être qu'il se fichait un peu de savoir comment le jeu de pouvoir allait changer. Chaque année passant, le shinobi croyait un peu moins à la paix. Si une guerre éclatait, il se battrait aux couleurs de Gensou, sans plus de convictions que ça. Yassin de Mahou, Izul de Chikara, méritaient-ils vraiment que l'on se batte contre eux, finalement ? Pour protéger qui ?

— C'est pour ça que tu en parles maintenant. Je comprends.

 Tous les regards se tournèrent vers Nika, surpris et curieux, à l'exception de Sarouh qui lui accorda un petit sourire. Elle était futée cette marionnettiste. Futée et dangereuse. Leurs regards se croisèrent, l'intimant silencieusement à prendre la parole. Même si elle était restée prostrée depuis la destruction de Kokuro, la jeune Hynomori n'avait pas pour autant cessé de réfléchir. Hésitante, elle finit par donner son raisonnement :

— Il fait ça pour nous obliger à coopérer. Il aurait pu n'en parler qu'à Chihousou. En forçant maintenant et tout de suite le dialogue, devant tous, il retire à Gensou un éventuel coup d'avance et oblige Chikara de tout de suite mettre en place des moyens adéquats et en coopération avec la Cascade. Si on ne répond pas, on se montre très hostile à la paix. Les relations entre nos deux Villages ont toujours été plutôt bonnes. Il compte là-dessus et espère aussi blanchir son Village, nous indiquant par là qu'il n'est pas responsable. Mais en réalité, votre équipe aurait totalement pû être sacrifiée pour masquer cet état de fait. Mais du coup...

 Elle se tut soudain, une lueur de compréhension supplémentaire embrasant ses yeux verts alors que l'excitation du raisonnement venait désinhiber la timide aspirante. Se pourrait-il que Sarouh n'ait pas réfléchi jusque-là ? Ou alors il se fichait de s'être possiblement mis dans une situation de traître en parlant ? La joueuse d'échecs en elle ignorait le degré de lecture du jeu de son coéquipier de circonstance.

— Ca veut bien dire que je me moque totalement de savoir si Gensou est ou pas derrière cette action, quitte à être réduit au silence par la suite. Tu as bien compris. L'important est de préserver ce simulacre de paix tant qu'on peut, je joue la carte qui augmente cette possibilité. Si c'est Gensou, ils simuleront la coopération en nettoyant et ça s'arrêtera là.

 Il toussa, lui arrachant un gémissement. Peut-être surestimaient-ils l'importance de ce qui se passait ici. Peut être que ce n'était pas grand chose. Dans ce cas, il s'exposait peu. Gensou ne lui faisait pas confiance de toute façon. Mais s'il avait raison, Sarouh prenait de gros risques en indiquant clairement sa position et il en était conscient.

— Fais attention à toi Tsumyo. Tu sais que je répéterai tout au Q.G.

— Ca aussi j'y compte bien, tu es l'exemple même de la discipline. Mais je prends un risque modéré. C'est trop bourrin pour venir de chez nous, ajouta-t-il avec un semblant de sourire.

— Prions pour que tu aies raison alors. Kazuo, on part. Même si on est qu'un et demi, on devrait pouvoir rentrer sans problème. Sans le détour de l'aller, on devrait pouvoir prendre des chemins sans risques.

 Il adressa un geste de tête au Chuunin allité. C'était probablement le maximum dont était capable le Masaka en terme d'estime. Cela suffisait à Sarouh. Ils se saluèrent et le géant blond sortit, talonné par Kazuo. Ne restaient que les Chikarates. Tous s'étaient tus pendant l'espèce de duel mental auquel s'étaient livré le blessé et la marionnettiste, mais rien ne leur avait échappé. Ils le dévisageaient d'une nouvelle manière. Défiance et respect, étrange mélange que seuls les shinobis pouvaient connaître. C'est Gomaki qui mit fin à cette stase générale.

— Allez, prépare tes affaires. On y va. Izul a lourdement insisté pour qu'on ne traîne pas. Elle sera avec Mutika. Nika avec Sarouh. Départ dans cinq minutes, porte Sud.

 Tokri et Gomaki disparurent de suite chercher leurs affaires, tandis qu'Izul raccompagnait doucement un Mutika raide mais souriant, laissant les deux derniers membres du groupe récupérer les affaires du Tsumyo. Celui-ci regarda attentivement la marionnettiste prendre un soin infini de ses affaires, comme s'il s'agissait du blessé lui-même. Il se sentit touché par l’attention. Une marionnettiste savait prendre soin du matériel et comprenait qu’on le considère comme une part de soi. Finalement, avant de partir, elle ne lui posa qu'une question :

— Dis, tu jouerais pas aux échecs par hasard ?

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