Épisode 11 - Kiame

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 Le poing de Kiame fut paré de justesse. Dom Ferruet contre-attaqua d’un coup de pied au visage qui fut esquivé. Arborant un petit sourire narquois, Kiame se redressa vivement et envoya une fois de plus son poing, qui fit mouche. Dom se retrouva le nez dans le sable du terrain d’entraînement et se releva en jetant un regard noir à Kiame. Ce dernier était satisfait. De mauvaise humeur, le jeune homme avait décidé de se défouler sur son jeune ami. Le duel avait été demandé par Dom, qui souhaitait évaluer les résultats de ses entraînements. Comme toujours, ce dernier était vêtu d’un simple tee-shirt et d’un jogging. Le crâne du garçon était rasé à quelques millimètres prés.

 Kiame avait des yeux bleu clair et ses cheveux blonds étaient coiffés en crête. Musclé, il était vêtu d'une veste noir aux abords rouges.

 — C’est ça un combat amical pour toi ? se plaignit Dom en se massant le menton. Tu frappes bien trop fort !

 — J’y suis pour rien si t'es fragile ! ricana Kiame.

 Courroucé par cette insulte gratuite, Dom repassa à l’assaut. Ne s'attendant pas à cette réaction, Kiame éprouva des difficultés à parer et à esquiver, encaissant quelques coups au visage et aux flancs. Dom donnait le maximum de ses capacités.

 Tous deux possédaient un niveau identique au taijutsu. Si Kiame souhaitait mettre rapidement fin à l’affrontement, il lui faudrait ruser. Un coup de coude à l’estomac lui coupa la respiration. Genou à terre, Kiame tenta désespérément de reprendre son souffle. Décidé à ne pas lui laisser un instant de répit, Dom enchaîna coup sur coup jusqu’à l’envoyer mordre à son tour le sable de Chikara.

 Kiame se releva en titubant et cracha un filet de sang. Il s’éloigna d’un bond en arrière et composa plusieurs signes à toute vitesse. Dom en fit de même. La flamme de Kiame et la sphère d’eau de Dom se percutèrent. Les deux techniques s’annulèrent en un épais nuage de vapeur.

 Aveuglé, Dom plissa les yeux et tenta de discerner la position de Kiame. Il ne vit qu’au dernier moment la silhouette de son ami fondre sur lui. Un coup de poing lui fit percuter genoux à terre.

 — On continue ? le provoqua Kiame en ricanant.

 — Je pense que cela suffira pour aujourd’hui les garçons, déclara une voix féminine derrière eux.

 Tous deux firent volteface. Une blonde avoisinant la quarantaine d'années les toisait : Falda, la mère de Kiame. Pourtant d'un naturel doux et patiente, le comportement récent de son cadet mettait ses nerfs à rude épreuve.

 — Rentre chez toi, ordonna-t-elle poliment, mais avec fermeté, au Ferruet. Je dois discuter avec mon fils.

 Craignant de subir les foudres de la dame, Dom quitta le terrain d’entraînement sans oser adresser le moindre regard à son partenaire d'entraînement.

 — Je comptais t’enseigner une technique Katon aujourd'hui. Mais en vu de ton état, nous sommes contraint d’annuler, l’informa Falda.

 — Non ! s’exclama Kiame. Je suis encore capable de m’entraîner !

 — Je ne te demande pas ton avis ! fulmina la kunoichi. A chaque duel avec lui, tu finis toujours mal ! Et tu es toujours le responsable ! Tu le provoques, vous vous battez à sang.

 Kiame garda le silence, poings crispés. Était-ce de sa faute si Dom n’admettait pas son infériorité face à lui ? Sa mère exécuta quelques signes et un jet de flamme jaillit de sa paume. Elle soupira tout en redressant sa mèche.

 — Je te l’enseignerai si tu ne livres aucun duel contre Dom durant deux semaines.

 — Tu veux que je stagne ?

 — Ce que vous faites n'est pas de l'entraînement ! Si vous continuez ainsi, l'un de vous se blessera grièvement. Tu veux finir estropié à vie comme ton père ?

 Kiame soupira. L'idée d'être privé d'action lui était insupportable. Rien que de se l'imaginer, le Genin sentait son sang bouillir.

 — Durant les deux semaines à venir, je veux te voir t'entrainer sur ta maîtrise du Chakra. Ce sera exclusivement de la méditation et de l'exercice de contrôle.

 Nouveau soupir d’exaspération. Non seulement il n’allait pas pouvoir se battre, mais il lui faudrait se livrer à des exercices d’un ennui mortel.

 — Pour ton information, ton père s’est renseigné auprès du QG. Une place devrait se débloquer au sein d’une équipe. Beaucoup sont déjà en sureffectif cette année, mais ils ne peuvent pas te laisser ainsi.

 Kiame se mordit la lèvre inférieure. Le garçon n’était pas d’un naturel sociable. La simple idée de devoir collaborer avec d’autres jeunes de son âge le rendait nauséeux. Falda Myô poussa un soupir de dépit devant la moue boudeuse de son fils. Sachant qu’aucune parole ne l'apaiserait, elle se contenta de rentrer avec lui à leur domicile.

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