Chapitre 9 : La séparation

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Les ombres ce dissipent lentement alors qu’un mélange de voix non perceptibles ce fait entendre. Ce bruit de fond, due à la mise en place du marché aux esclaves, réveilla Quisa. Elle chercha à remettre de l’ordre dans son esprit. Ses articulations endolorie et le goût de sang dans sa bouche lui rappelèrent les événements passé. Le vol raté de la bourse, la course poursuite à travers Anfa, le coup fourré de Beri et le tabassage qu’elle avait subit. Entre les différentes douleurs qu’elle ressentais, elle remarqua que sa jambe droite était entravé par une chaîne et que quelqu’un tenait sa main gauche. Elle ce redressa péniblement pour ce mettre assise, dos au mur de la boutique des marchands d’esclaves qui les avaient capturé, elle et son frère. Aksil était assis à côté d’elle, il était également enchaîné et il lui agrippait la main.
-Quisa ! J’avais peur que tu ne te réveille pas.
Dit-il en resserrent sa main sur celle de sa sœur. Il tenta de ce rapprocher d’elle, mais il était aussi attaché au mur par une chaîne. Quisa observa ce qui l’entourait afin de prendre ses repères.
Ils étaient toujours à l’intérieur de la boutique dans un angle près de l’entrée et face au bureau d’accueil.
Un rangement sommaire avait été effectué suite au pillage de la veille. Quisa ce tourna difficilement vers son frère et demanda.
-Ça fait combien de temps qu’on est là ?
-Tu es resté inconsciente toute la soirée d’hier et cette nuit, là c’est le matin.
-Silence morveux !
Dit le marchand à la joue griffé en écrivant sur son bureau.
Le Deuxième marchands arriva dans la pièce depuis la porte du fond, intrigué par le bruit, puis il regarda Quisa avec étonnement .
-Elle est encore en vie ?
-Malheureusement oui.
Répond son frère, concentré à écrire.
-Non heureusement ! Tu imagine si tu l’avais tué dans notre boutique ? Il aurait fallut allez jeter le corps en douce dans la mer.
-Tu parle. Qui est-ce que ça aurait choqué ? C’est personne cette mioche ! Je pense même que la jeter à la mer ne serait pas une si mauvaise idée.
-On ne devrait pas essayer d’en tirer quelque sous ?
-Non mais regarde là. Même les gars des mines de sel n’en voudront pas. Elle n’à que la peau sur les os, elle est sale, elle pue, elle saigne et en plus elle ne ressemble plus à rien avec un œil en moins.
Alors que le marchand sur son bureau, énumère ce qui fait d’elle un déchet humain, Quisa ce rend soudainement compte qu’elle ne voit que d’un œil.
« J’ai perdu mon œil ? »
Ce demande t-elle horrifié en passant sa main devant sa paupières gonflé qui refusait de s’ouvrir . Ne voyant pas sa main passer elle commença à respirer de plus en plus vite et avec détresse.
-Le garçon en revanche, il est dans un état correct et il à l’air d’avoir été mieux nourrie que la fille. Avec une bonne toilette on devrait pouvoir en tirer quelque chose. Tient je viens justement de finir ses documents. On peut maintenant le vendre en toute légalité .
Continua le marchand à la joue griffé en donnant un parchemin à son frère encore debout face à lui.
Celui-ci lâcha un sifflement d’admiration en examinant le certificat.
-T`as encore fait du super boulot. On dirait vraiment un document officiel.
Les deux frères continuèrent de parler de bénéfices alors que Quisa paniquait de plus en plus sur son sort et celui de son petit frère.
Tout à coup trois hommes surgirent dans la boutique en referment la porte derrière eux. Tous étaient armées d’épée à leur ceinture. Deux d’entre eux, plutôt grands, restèrent devant la porte alors que le troisième, un chauve de taille moyenne ce plaça devant les marchands, surpris mais silencieux devant cette intrusion.
Au bout de quelque seconde l’homme chauve lança.
-Alors les frères Servicius, comment ça va depuis la dernière fois ?
Les deux frères ce croisèrent du regard et donnèrent tout deux un sourire forcé à cet homme à la coupe dégarni.
Celui à la joue griffé répondit en bégayant .
-Ca…Calvus ! Mais… Mais quelle surprise.
-On…On ne t’attendait pas avant plusieurs semaines !
Continua le plus petit des frères, sur un ton guère plus confiant.
-Ouais, mais j’ai eu des soucis en mer. C’est pourquoi j’ai besoin d’argent et vue que vous m’en devez beaucoup, je me suis dit que j’allais passer vous voir.
Dis Calvus en s'asseyant sur le bureau tout en mettant au sol une lampe à huile et un encrier qui s’écrasèrent dans un fracas infernal.
-Et bien c’est-à-dire que …
Dit le plus petit des frères alors qu’une grosse goute de sueur coule sur son front.
-C’est-à-dire que quoi ?
Dit Calvus en fonçant les sourcils.
-On à été cambriolé, on à rien à te donner pour le moment.
Lâche le frère à la joue griffé en ce levant de sa chaise.
Calvus afficha une moue et sembla réfléchir quelque instant.
-On te le jure, c’est vraiment qu’on à plus rien. Mais on va ce refaire et on te paiera ta part !
Justifie le plus petit des frères.
-Vous savez, dans notre petit arrangement, c’est moi et mes hommes qui prenons tous les risques. On navigue, on attaque des navires, on les pillent, on fait des prisonniers , on vous les amènent puis vous, vous en faite des esclaves et vous les revendez. Il est donc normal que mes hommes et moi touchions une part de votre bénéfice.
-Bien sur, mais pour le moment on a plus d’…
Commence le frère à la joue griffé avant d’être coupé par Calvus.
-J’ai besoin d’argent et je ne peux pas attendre !
Dit-il en descendant de la table et en les fixant d’un aire sinistre.
Les deux marchants d’esclaves devinrent pâle devant ce pirate à l’aire si menaçant. Après ces quelques secondes de stresse, pour les deux frères, Calvus ce mit soudainement à sourire de toute ses dents, puis il émit un rire grave, de même que ses hommes postés devant la porte.
Quisa, qui assistait, intrigué, à la scène remarqua qu’il manquait les deux incisives du haut à la mâchoire de ce Calvus. Celui-ci, contenu avec difficulté son rire devant les deux marchants, partagés entre la peur et l’incompréhension.
-Vous faite peine à voir vous deux ! Rassurez vous, on va trouver une solution. Lors de ce cambriolage, on ne vous à pas volé les certificats des esclaves que vous possédez encore ?
-Euh…Non.
Répond timidement le plus petit des frères.
-Et bien vous allez nous les donner et on va prendre les esclaves qui vont avec. Comme ça on pourra les prendre sur notre navire et les vendre nous même au prochain port où nous nous arrêterons. Ça effacera une partie de vos dettes et moi j’aurais mon argent.
-Mais …
Commence à protester le plus petit des marchands avant d’être discrètement cogné dans le dos par son frère.
Calvus s’empara d’un trousseau de clef posé sur la table et le lança à l’un des deux hommes postés devant la porte en leur ordonnant.
-Allez récupérer les esclaves qui sont dehors et amenez les au bateau.
Pendant que ses hommes retournèrent à l’extérieur Calvus ce tourna ver les deux marchants et leur dit.
-Mettez moi les documents dans une boîte, ce sera plus simple à transporter.
Son attention ce porta ensuite sur les deux enfants attaché au fond de la pièce qu’il pointa du doigts en demandant.
-Qu’es ce que c’est que ça ?
-De sales mômes qui faisaient partie de la bande qui nous à cambriolé. On a attrapé que ces deux la et du-coup on en a fait des esclaves.
Dit le marchand à la joue griffé en leur lançant un regard assassin. Calvus ce pencha face à eux. Quisa put alors voir son visage de près. Son nez écrasé recouvert de point noir et ses joues probablement rougie par une consommation excessive d’alcool ce tinrent à quelque centimètres d’elle.
-Bon sang ! C’est une fille ou un garçon ce truc ?
Demande t-il en touchant du bout des doigts le genou de Quisa.
-C’est une peste.
Répondit le marchand à la joue griffé.
-Ben je vous la laisse. J’ai pas besoin d’un cadavres sur mon navire. Par contre le petit je le prend. Un gamin jeune comme ça peut toujours servir.
Le marchand à la joue griffé donna, avec empressement la clef de la chaîne d’Aksil à Clavus. Ce dernier ce hâta de libérer Aksil pour mieux le rattacher avec une paire de menotte. Mais le petit garçon ne ce laissa pas faire et resta fermement agrippé à la main de sa sœur.
-Laissez moi ! Je reste avec ma sœur !
Dit Aksil en prenant l’aire le plus menaçant qu’un enfant de 8 ans pouvait prendre.
Surpris mais pas déstabilisé par cette résistance, Calvus ce saisit d’une hachette accroché à sa ceinture et dit à l’intention d’Aksil.
-Je n’ais pas de temps à perdre! Alors soit tu la lâche, soit tu garde seulement sa main.
Calvus plaça la lame de sa hache au dessus de la main de Quisa, près à la trancher. Aksil désespéré et indécis regarda sa sœur alors que ses yeux s’humidifié de plus en plus. Quisa, elle, voulait lui dire de la lâcher, mais elle n’y arrivait pas. Elle ne voulait pas être séparée de la seul famille qui lui restait.
Calvus prit son élan pour donner un coup de hache mais alors que la masse tranchante s’apprêtait à amorcer sa descente Aksil retira sa main en pleurant à chaude larme.
-Non pitié, ne faite pas ça.
-Allez ! Maintenant, lèves toi !
Ordonne Calvus en rangeant sa hache et en attrapant Aksil par l’épaule. Puis il ce saisit de la boîte contenant les certificats des esclaves.
- À bientôt les frères Servicius.
Dit-il en prenant le chemin de la sortie.
Aksil, les larmes au yeux essaya de résister en criant.
-Non, Quisa. Je veux rester avec toi !
Quisa sentit sa respiration ce saccader. Elle aurait voulut hurler et pleurer mais préférât agir. Par désespoir elle tenta de bouger pour ce dégager de ses chaînes mais son corps la faisais toujours souffrir le martyre. Elle s’effondra donc étendu sur le ventre et entendu Calvus dire à Aksil.
-Maintenant tu la ferme ! De toute façon, vue son état, c’est déjà fini pour elle.

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