Chapitre 10 : Hista en danger

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Le corps enlacés dans ses draps et l’esprit perdue dans ses songes, Hista ne ce rendit pas compte que la porte de sa chambre s’ouvrait. Les lueurs du matin projetèrent une ombre sur sa couche. Une ombre aux contours humain, qui ce rapprochait d’elle, d’abord d’un pas hésitants, puis celle-ci accéléra jusqu’à ce que son point d’origine arrive face à Hista. Une mains ce rapprocha discrètement du cou de la jeune fille. Et cette main, délicatement, déposa une petite feuille de parchemins sur le draps, à quelque centimètre de la jugulaire de l’endormie. Le membre s’éloigna alors d’Hista avant que l’ombre sur sa couche ne fasse de même. La jeune fille, gênée et irritée par cette peau de chèvre servant à prendre note, ce réveilla. Puis, ce rendant compte qu’elle n’était pas seul dans sa chambre, ce redressa pour apercevoir Méro dos à elle, habillé d’une tunique grise et équipé d’un sac de voyage.

-Méro ?

Ne s’attendent pas à ce qu’elle ce réveille celui-ci sursauta et la fixa avec des yeux écarquillés.

-Qu’es ce que tu fais dans ma chambre ? Et pourquoi tu porte un sac ?

Demande t-elle en pointant du doigt le contenant de cuire fermé par une lanière de la même matière.

-Heu…Rien. Adieu !

Répond t-il en sortant précipitamment.

-Adieu ?

Répéta t-elle avec étonnement avant de remarquer le morceau de papier, maintenant plus bas sur ses draps. Elle l’attrapa et y lut le message suivant :

« Chère Hista.

Tu m’excuseras de ne pas t’avoir dit tout ça en personne, mais je sais que tu aurais essayé de m’en dissuader si je l’avais fait.

Je part ! On m’a assez fait comprendre que je ne suis pas chez moi ici. Personne à part toi ne peux voir autre chose qu’un barbare de Franc en me voyant. Et c’est pour cela que je voulais t’écrire ces mots d’adieu, car tu est bien la seul qui m’ais montré de l’affection.

Donc voilà.

Tu me manquera.

Méro »

Abasourdi par ce qu’elle venait de lire, Hista mit quelques secondes à réagir. Elle ce chaussa de ses calceus perlées puis elle enfila rapidement une tunique longue avant de partir en courant jusqu’au couloir pour poursuivre Méro.

Ne le voyant pas elle continua de courir jusqu’à sortir dans les jardins de la villa.

Elle tourna sur elle-même pour apercevoir Méro en train d’escalader un muret de deux mètres de haut.

-Méro !

Crie t-elle en sprintant jusqu’à lui.

Celui-ci, à cheval sur le muret soupira en la voyant arriver.

-Retourne à l’intérieur Hista !

Dit t-il.

-Mais tu ne peux pas faire ça ! Et où irait tu ?

-Chez ma vraie famille. Celle qui ne me traitera pas comme un barbare.

-Mais Méro… Pour moi tu n’en est pas un.

Il évita le regard d’Hista et répondit.

-Je sais… Mais je ne peux plus supporter ton oncle. Depuis que je suis tout petit, il me méprise. J’ai toujours essayé de gagner son estime, mais il n’y à rien à faire. Hista… Moi je n’ai jamais connu ma vrai famille et Lucius… Il était sensé prendre un rôle de parent envers moi. Mais il me haï. Et je ne peux pas vivre comme ça !

Dit-il avant de passer de l’autre côté du mur.

-Non attend, si il-te-plaît.

Suite aux mots d’Hista, Méro sentit son cœur ce serrer. Il referma les poings et s’appuya sur le muret qu’il venait de franchir.

« C’est plus difficile que ce à quoi je m’attendais. Mais il ne faut pas que je l’écoute. Même si elle, elle à de l’affection pour moi ce n’est pas le cas des autres. »

Durant de longues minutes il rassembla tout son courage pour ce décider à s’éloigner de cette villa, dans laquelle il avait passé pratiquement toute sa vie. Soudainement il sentit de petits cailloux lui tomber dessus. Il leva la tête et s’aperçut qu’Hista avait grimpé sur le muret pour le suivre.

-Hista, ne me suis pas !

Ordonna t-il.

-Mais je ne te suis pas, je veux te faire reveni…

Commence t-elle à dire avant de perdre l’équilibre et de chuter du muret.

Voyant la scène, Méro tandis les bras pour la rattraper mais il fut entraîné par le poids de la jeune fille et ils ce retrouvèrent tous les deux au sol.

-Merci.

Dit elle, touché par la tentative de Méro de la rattraper. D’abord énervé qu’elle l’ai suivie, Méro ne put ce fâcher après elle alors que ses grands yeux bleus le fixait avec gratitude. Il décida donc de ne pas lui répondre, de ce relever et de partir en courant.

-Mais attends moi!

Dit-elle en faisant comme lui

-Rentre chez to!

Répondit t-il sans arrêter de courir. Dans sa course il bouscula quelques passants qui l’injurièrent avant qu’il soit hors de portée de voix. Méro et Hista continuèrent à cavaler ainsi durant un long moment. Faisant parfois, plusieurs fois le tour d’un même pâté de maison, au point que Méro, qui courait plus vite, finit par arriver derrière Hista, qui c’était arrêté pour reprendre son souffle. Le remarquant et comprenant tout deux la situation, il s’arrêta pour reprendre sa cours dans la direction opposé et elle ce remit à le poursuivre.

Cette cours poursuite dura ainsi jusqu’à ce que Méro arrive à un pont de pierre permettant de passer au dessus du fleuve qui traversait Treveris.

Une fois au milieu du pont il s’arrêta mais constata qu’Hista etait toujours derrière lui. Celle-ci arriva jusqu’à lui à bout de souffle.

-Méro… Restes… avec nous… si-il-te-plaît.

Dit-elle en essayant de réguler sa respiration.

-Mais laisse moi partir !

Dit-il désespérée par la ténacité de son ami.

-Tu as toujours était bon avec moi et... Et mon oncle ne te déteste pas.

Répondit Hista en ce rappelant de ce que lui avait dit sa mère.

-Non tu te trompe !

Rétorqua t-il en évitant encore le regard de la jeune fille.

-Méro …

Commença t-elle à dire avant d’être coupé.

-Hey, jolie godasses !

Ne s’attendent pas à être interpellé ainsi, Hista sursauta avant de ce retourner. Derrière elle un homme de grande taille ,accompagnée d’un autre tout aussi imposant, ce rapprocha d’elle. Instinctivement elle recula puis ce rendit compte que deux autres hommes, un massif et un plus maigre ce rapprochaient aussi d’elle en arrivant de l’autre côté du pont.

-Une gamine de ton âge avec des chaussures perlées ! Tsss. Quelle gâchis. Tu sais qu’il y a des gens qui meurt de faim dans cette ville ? Et toi tu viens parader avec des chaussures hors de prix, toute seule.

Consciente du danger qu’elle encourrait, elle recula jusqu’à ce caller sur le rebord du pond. Ne voulant pas avoir d’ennui les quelques passants, présents, s’éloignèrent d’un pas rapide. Réalisant qu’ils étaient encerclé, Méro ce plaça devant Hista.

-Ha. T’as parlé trop vite on dirait, elle n’est pas seul.

-Whoua, quelle garde du corps !

Ce disent entre eux plusieurs des hommes qui les encerclent en étant amusé par le jeune adolescent dont la croissance était encore incomplète.

-Dégagez le chemin ! Vous savez qui on est ?

Dit Méro en tentant de les intimider.

-Des gosses de riche, seul sur un pont.

Dit l’un des plus grands en essayant de ce saisir d’Hista.

Méro ce jeta alors sur cet homme mais il fut lui-même agrippé par un autre de ces colosses qui le projeta violement contre le rebord du pont. Hista évita l’étreinte du premier type qui essaya de l’attraper puis elle ce mit à courir avant d’être prit par le plus fin de la bande.

Elle ce débattit, alors que l’homme la plaquait sur le sol afin de lui enlever ses chaussures.

-La touchez pas bande de rat !

Dit Méro en essayant de ce relever. Malgré cette effort courageux, l’un des quatre hommes, le plus grand, lui donna un coup de pied dans l’estomac avant de le plaquer au sol.

-Quelle gamin stupide !

Dit l’homme qui le maintient.

Maintenant pied nus Hista continua de ce débattre alors que l’homme sur elle tentait maintenant de lui retirer ses vêtements.

-Bon sang, même ses fringues valent une fortune !

Dit l’homme en tirant violement sur les manches de la jeune fille maintenant en pleur.

-Mais laissez nous !

Dit Hista au comble du désespoir.

C’est alors qu’un puissant sifflement ce fit entendre.

L’homme sur Hista redressa la tête et arrêta immédiatement de tirer sur la manche de la jeune fille. Les quatre types ce tournèrent en direction de l’origine de ce bruit strident. Surpris et soulagé par cette arrêt soudain, Hista chercha aussi la source de ce bruit salvateur.

Et la, elle le vit, Lucius, en tunique de nuit mais avec sa ceinture et son épée accroché à la taille.

-Messieurs, je n’ai rien contre vous. Mais sois vous lâchez ces enfants sois votre vie s’arrête ici !

Dit-il en posant la main sur la poignée de son épée. Surpris par cette intervention, les bandits ce regardèrent entrent eux afin de savoir quelle décision prendre.

-Mon oncle !

Cria Hista soulagé par l’arrivée de ce sauveur inespéré.

L’un des hommes sortie un poignard et ce rua sur Lucius en courant. Par une succession de gestes aussi rapides que précis, celui-ci dégaina sa lame, évita facilement celle du bandit et donna un coup qui fit une incision profonde sur toute la longueur du torse de son adversaire. L’homme s’effondra en hurlant de douleur. Lucius ce dirigea alors vers le type qui maintenait Méro à terre. Le bandit brandit, lui aussi, un poignard et tenta d’assener un coup à Lucius qui stoppa l’élan de la lame en attrapant, de sa main gauche le bras de l’homme. Puis, de sa main droite, il enfonça son épée en plein dans le cœur du bandit qui s’effondra.

-Debout mon garçon !

Dit-il à Méro en retirant sa lame du corps, maintenant inanimé du colosse.

Désorienté par les compétences martial de Lucius et par le fait qu’il l’ai appelé « mon garçon », Méro ce redressa l’aire surpris.

Face à la mort de deux de ses compagnons l’homme sur Hista, attrapa celle-ci par la taille et alla la poser sur le rebord du pond, près à la jeter dans le fleuve.

-Pose ton épée ou je la met à l’eau !

Dit-il d’une voix remplis d’effroi.

-Non, je vous en prie. Ne faite pas ça !

Dit Hista terrorisé par les remous de la Moselle et la noirceur de l’eau dont elle ne voyait pas le fond.

Calculant qu’il n’aurait pas le temps de ce débarrasser des deux bandits restant sans que Hista ne finisse à l’eau, Lucius, en foudroyant du regard l’homme qui menaçait Hista, lança :

-Si vous faites ça, je séparerai votre tête de votre cou.

Intimidé par les yeux de cet inconnu et par son épée ensanglantée, le bandit hésita un instant avant de jeter Hista à l’eau et de prendre ses jambes à son cou.

Hista sentit les mains de l’homme relâcher leur étreintes sur elle. Puis elle sentit l’air ce faufiler entre ses doigts ses cheveux et ses jambes. La chute lui parut étonnement longue. Et soudainement un froid glacial ce fit ressentir. D’abord en elle, à cause de la peur et puis partout à l’extérieur de son corps lorsqu’il fut immergé dans les eaux sombre du fleuves.

Ne sachant pas nager, elle ce débâtit pour regagner la surface, mais l’eau s’infiltra dans son nez avant de brûler ses yeux, toujours ouvert. La panique s’empara d’elle, alors que la noyade la guettait. Les ténèbres du fleuves l’attiraient à eux dans un bruit de bulles d’aires et de ses propres hurlements étouffée par l’eau. Tout à coup elle sentit une force la remonter contre le courant. Elle put alors sortir la tête hors de l’eau et reprendre son souffle. Méro était la et il la tenait. Il avait sauté du pont, la maintenait à la surface et tentait maintenant de regagner la berge.

Cependant le courant et le poids d’Hista l’empêchaient de nager comme il l’aurais voulu. Le jeune garçon y mettait toute sa force mais il ne parvenait pas à lutter contre le courant.

-Accroches toi à moi !

Dit-il, dans le but de la lâcher et de disposer de ses deux mains pour nager. Hista ne ce fit pas prier et s’agrippa aussi fort qu’elle put au dos de Méro. Celui-ci lutta comme il put contre le courant qui leur faisait traverser la cité en les maintenant au centre du fleuve. Après une lutte acharné il réussit finalement à ce rapprocher du bort et fini par attraper un rebord de la berge.

Méro tenta de les sortirent, tous deux, de l’eau à la force de ses bras. Cependant, avec Hista sur le dos, il ne parvenait pas à ce hisser. Désespéré, il poussa un râle de rage à l’idée de ce noyer si près du but parce que ses bras ne lui permettaient pas de les sauver. Pendant ce temps les imperfections, dans le rebord rocheux de la berge, commençaient à lui écharper les mains.

À bout de force, il fit une ultime tentative pour les sortir du fleuve en s’appuyant, avec ses pieds, contre la parois sous marine de la berge. Mais, en l’absence de prises pour ses pieds, ceux-ci glissèrent et les fit, Hista et lui retomber dans l’eau à la merci des courants.

Soudainement une mains, couverte de sang, surgit, attrapa son bras et les remonta tous les deux.

De l’autre côté de cette main, Lucius, le visage rouge cramoisi suite à l’effort de remonter deux enfants aux vêtements mouillés d’une seul main, les ramena à la surface et les plaça en sécurité au bord de la berge avant de tombe à genoux de fatigue. Tous trois reprirent leur souffles, assis sur le rebord pavé du cour d’eau et ce remirent de leurs émotions. Après quelques instants de récupération, seulement animé par des respirations très prononcées, Lucius demanda.

-Vous n’avez rien ?

-Non mon oncle.

Répondit Hista, puis Méro fit non de la tête avant que Lucius ne lui dise.

-J’étais passé pour voir Hista dans sa chambre ce matin et j’ai trouvé ton mot. J’ai juste eu le temps d’attraper mon ceinturon et je suis parti à votre recherche.

Méro ce mordit la lèvre inférieure et son visage ce crispa avant qu’il ne dise.

-Je suis désolé, tout ça c’est de ma faute.

À peine eût-il prononcé ces mots que Lucius l’attrapa par le bras et le tira brusquement à lui.

« Je la mérite cette correction »

Pensa t-il, près à être punis pour ses actes. Puis il remarqua que Lucius fit la même manœuvre avec Hista avant des les prendre tous les deux dans ses bras.

-Non, c’est la mienne. Tu as été sacrément brave de sauter à l’eau de cet façon. Quant à moi, je me suis montré injuste envers toi. Mais j’ai compris la leçon. Vous m’avez fait tellement peur tous les deux !

Dit Lucius en prononçant cette dernière phrase d’une voix tremblante.

Ébahi par ces mots, Méro ce sentit comme allégé par leurs sens. Il serra également Lucius dans ses bras en ayant une larme de joie qui lui roula le long de la joue. Hista fit de même, soulagé que le danger soit derrière eux.

Et derrière eux ,justement, quelques passant observèrent avec étonnement ces trois personnes qui ce câlinaient alors que deux d’entre elles sont mouillées d’eau et que la dernière et recouverte de sang.

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