Convalescence

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Comme promis, le personnel médical convoqué est entendu par les deux solaires et les agents de l'ONU. Pour des raisons pratiques Ney observe la scène depuis la salle d'observation et transmet ses questions à Tsadir via leur mini réseau.

Ces entretiens vont prendre toute la journée et tous espèrent que, dans le même temps, les contacts des supérieurs de De-Montergny réussirons à retrouver leur homme.

En y réfléchissant un peu, Ney s'était demandé qui pourrait faire appel à Zachary Blumter. Les services d'une telle personne sont probablement trop cher pour un particulier et les entreprises sont probablement trop surveillées. Non, seules les services gouvernementaux, voir les nations unies, peuvent faire appel à ce genre de personne sans se faire repérer.

C'est le genre d'homme qui ferait le sale travail des instances supérieures sans que ces dernières ne puissent être directement accusées. Par le passé, l'utilisation de société de sécurité privée avait eu des répercussions négatives sur l'opinion publique : au fil du temps, ces entreprises furent reconsidérées et il semble qu'on en soit revenu au financement secret d'agent douteux.

Il n'y a que très peu d'informations sur Zachary, son prénom d'origine hébreuse et son nom de famille anglais n'avancent que trop d'hypothèses différentes. Il n'est pas non plus exclu que ce nom soit un nom d'emprunt, auquel cas il pourrait en partie revêtir une connotation religieuse, mais partant sur des considérations reposant sur pratiquement rien, la petite tête rousse décide de mettre fin au sous-processus.

Dès le premier entretien, dirigé par un interrogateur onusien, les deux solaires purent se rendre compte de la barbarie des méthodes terriennes, datant d'une autre ère. Aussi dès le second interrogatoire, Tsadir demanda à poser ses questions en premier.

Initialement, la personne interrogée, un infirmier, nie l'existence même de l'enfant. Au lieu d'intimidier cette personne et de tenter de la briser comme l'agent onusien avait tendance à faire, Tsadir travaille à en faire une sorte de complice, sous la supervision et les conseils de Ney qui observe chaque mouvement, chaque contraction et décrypte ces formes de communication involontaire pour déterminer l'efficacité des paroles de la cyborg.

Rapidement, le duo parvient à faire assimiler l'idée qu'elles savent déjà et qu'elles n'attendent qu'un aveu. De leur côté, elles ont compris les menaces qui lui ont été faites et Ney demande au spécialiste assis à côté d'elle s'il est envisageable de lui promettre une protection car c'est visiblement le point marquant. On lui répond positivement, mais Ney lit le mensonge sur son visage et sa main tremblante.

Au bout d'un moment, l'infirmier déclare en sanglotant : « Mais vous en comprenez pas, c'est vous, l'ONU, qui m'avez interdit d'en parler ! Pourquoi, vous ne voulez pas nous laisser tranquille, c'est vous… »

Tsadir se lève, traînant sa chaise à côté de lui, et s'assoit près de lui. Elle le prend par une épaule et lui murmure quelques mots rassurants choisis par la chimère. L'effet prend du temps à apparaître : celui qu'il faut pour assimiler une idée nouvelle. Les méthodes peu conventionnelles déstabilisent l'interrogateur onusien qui ne dit alors plus un seul mot de cet entretien.

L'homme accepte finalement de parler et leur explique que l'enfant, Alexandre Verner, était dans le coma depuis plusieurs mois quand il a été enlevé. L'enfant avait fait une tentative de suicide et n'avait pas repris conscience depuis. Quand les hommes de l'ONU sont venus le chercher, ils ont imposé le silence à tout le personnel médical.

Les autres entretiens apportent les mêmes informations et la matinée se termine bientôt. Les solaires continuent d'analyser les informations qu'elles ont eu. Outre les évidences – Prest a fait ordonner l'enlèvement de l'enfant et ses hommes ont imposés le silence à forces de menaces – et la surprise – l'enfant était dans le coma à la suite d'une tentative de suicide – quelques détails dans les entretiens s'assemblent encore. À force de recouper ces informations parcellaires, Tsadir se rend compte que certains des infirmiers semblent avoir quelques doutes, une intuition inconsciente, sur d'autres irrégularités dans cette affaire. Avec l'aide de Ney, elle détermine le lien entre ces doutes et le médecin en charge l'enfant.

À leur demande, l'homme est immédiatement convoqué une seconde fois. Comme il s'agissait du premier entretient, les solaires n'avaient pas pu sortir leur botte secrète, comme l'autre interrogateur appelle désormais leur technique si particulière pour soutirer des aveux.

Le médecin doit repasser dans la soirée, après son service. Tsadir demande à ce qu'il soit surveillé et cette précaution est appuyée par Grégoire.

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