Un appel. Dans son bureau, De-Montergny est soucieux. L'affaire n'a pas beaucoup progressé. Le directeur ouvre la communication et reçoit, virtuellement, Prest qui apparaît sur l'écran holographique.

« Monsieur De-Montergny, mes équipes ont du neuf. Mon service a été partiellement compromis. Il faut que nous nous voyions, cette communication n'est pas sûre. Je vous ai envoyé un message sur le canal sécurisé. Rejoignez-moi le plus vite possible. Vos hommes sont intègres. »

L'alerte de Prest n'augure rien de bon. D'une part, le mouchard n'a semble-t-il pas fonctionné, de l'autre le chef de la section du contre-terrorisme semble honnêtement dépassé et le risque évoqué pourrait bien dépasser la section londonienne. Pourtant, l'amour propre de Grégoire lui interdit de faire appel au reste de sa hiérarchie : il réglera cette affaire lui-même.

Consultant le canal sécurisé, De-Montergny obtient une adresse : il s'agit d'une des planques servant à héberger l'une des salles d'interrogatoire clandestine de la division du contre-terrorisme.

Le directeur attrape son manteau et demande à son secrétaire de préparer une voiture. Finalement, il lui donne l'adresse du rendez-vous avec pour instruction d'alerter son supérieur s'il ne revenait pas avant trois heures.

Il descend en bas de l'immeuble et monte dans sa voiture. Le conducteur et deux gardes du corps l'accompagnent. Il leur explique rapidement ses craintes et les hommes d'armes se tiennent prêts.

La voiture traverse Londres et après avoir roulé plus d'une demi-heure, le véhicule se gare en face d'un bâtiment dans la zone industrielle est. Prest les y attends, l'homme en costume vient serrer la main de son supérieur et le conduit à l'intérieur. L'un des hommes de Grégoire les accompagne tandis que l'autre monte la garde avec le chauffeur.

Le bâtiment est relativement petit et plusieurs hommes de Prest attendent là, un homme est assis sur une chaise, attaché et portant une cagoule. Le chef du contre-terrorisme explique l'homme ici présent peut être considéré comme l'un des complices de la conspiration, il s'agit du pilote du jet réquisitionné. Ils n'ont pas encore réussi à obtenir toutes les informations qu'ils auraient souhaités, mais ils y travaillent encore.

Prest, invite De-Montergny à s'asseoir et commencer à lui expliquer les tenants et aboutissants de son enquête. Rapidement le directeur s'aperçoit des nombreux mensonges qui parsèment le discourt. Il ne fait plus aucun doute : Prest est à la tête du complot et il va se servir du pilote comme bouc émissaire.

C'est le moment pour une intervention divine.