Chapitre 2 : Au pays des merveilles

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 Le corps de Mia atterrit lourdement sur le sol. Avant même qu'elle n'ouvre les yeux, une sensation étrange s'empara d'elle. Déjà,elle était vivante. Ensuite, l'atmosphère avait complètement changé. Durant les quelques secondes pendant lesquelles l'adrénaline anesthésiait complètement son corps, elle constata avec scepticisme que les choses prenaient une tournure pour le moins étrange.

Elle pouvait sentir de l'herbe lui chatouiller les joues et les pieds, les rayons du soleil caresser son visage et l'air pur de la nature s'introduire dans ses narines. Ce n'était pas vraiment ce à quoi elle s'attendait en chutant d'un toit d'immeuble en pleine ville.

Après la stupeur passée, ses membres douloureux commençaient doucement à se réveiller. Son visage se tordit en une grimace de douleur et ses muscles se contractèrent sous l'assaut de ses blessures.

Quand ses yeux s'ouvrirent, des petits points noirs dansèrent au dessus de sa tête. Son pouls tambourinait dans son crâne. La moindre tentative de mouvement équivalait à une lente agonie. Elle referma les yeux, sentant peu à peu sa conscience la quitter.

– Lily, tu vois ce que je vois ? pouvait-elle entendre à travers le bourdonnement de ses oreilles.

– C'est qui ? Tu la reconnais ? demanda la deuxième voix.

– Aucune idée. Oz, tu sens quelque chose ?

Mia n'entendit pas la suite de la conversation. Son esprit sombra dans l'inconscience, épuisé par la douleur.

Quand elle reprit finalement ses esprits, la première chose qu'elle constata fut qu'elle était couchée dans un petit lit confortable et qu'elle ne ressentait plus aucune douleur : disparue, remplacée par une lourde fatigue et par la sensation de n'avoir pas dormi depuis des jours.

Ses paupières se soulevèrent lentement, bataillant pour rester closes. Une fine pellicule floue sur sa rétine rendait sa vision trouble.

Elle essaya de se relever machinalement afin de s'asseoir avant qu'on ne l'arrête brusquement, une main plaquant délicatement son épaule contre le matelas moelleux.

– Doucement, doucement. Ton corps a encore besoin de récupérer. Tu étais dans un sacré sale état, tu sais. Rien qu'on ne puisse pas soigner, bien sûr, mais ton corps a subi un lourd traumatisme.

Elle reconnut la voix féminine de la clairière avant même de pouvoir observer son visage. Quand ses globes oculaires s'adaptèrent à son état éveillé et à la lumière ambiante, elle dut cligner plusieurs fois des yeux pour assimiler ce qu'elle avait en face d'elle.

Ça y est, elle était belle et bien morte. C'était la seule explication plausible que son esprit arrivait à trouver. La jeune femme ressemblait à un humain tout ce qu'il y avait de plus normal au premier abord. Des cheveux bruns, des yeux marrons, un visage fin, une silhouette élancée, une allure féminine. Normal.

Si ce n'était qu'une énorme paire d'ailes scintillantes et aussi fines que de la soie se balançait à l'arrière de son dos, encadrant sa petite personne.

– C'est quoi ce bordel ? C'est ça la vie après la mort ? marmonna-t-elle, la bouche sèche.

– Oh pardon, tiens.

Elle lui tendit un verre d'eau qu'elle empoigna tant bien que mal de ses deux bras fatigués, se relevant juste assez pour pouvoir boire correctement. Une fois vide, la jeune femme le lui reprit pour le poser sur la commode à côté du lit.

– Bon. Tu devrais te reposer, mais tu dois avoir pas mal de questions, je suppose. Je vais t'expliquer deux trois trucs, puis tu vas te rendormir. Pour commencer, moi c'est Lily, et non, tu n'es pas morte, dit-elle en souriant, trouvant probablement son cheminement de pensées comique.

Sa seule explication logique venait d'être réfutée. Un déguisement, alors ? Elle soupira, bien trop crevée pour commencer à élaborer d'autres théories. Autant écouter ce que Lily avait à lui dire.

– Je ne sais pas trop comment tu t'es retrouvée dans cet état. Tes blessures ressemblaient à une mauvaise chute. De plusieurs mètres. Honnêtement, si on t'avait trouvé quelques instants plus tard, tu serais sans doute morte à l'heure qu'il est. Une chance qu'on passait justement par là pour ramasser quelques herbes et qu'Oz ait flairé quelque chose d'inhabituel... bref, c'est pas important.

Mia n'était manifestement pas assez à bout de force pour retenir ses yeux de rouler en l'air. Lily semblait être une de ces personnes qui débitent un flot de paroles incroyable en quelques secondes, tout en ponctuant son récit de nombreux gestes de main pour illustrer ses propos.

Elle allait finir par lui donner mal à la tête avec son énergie débordante. La jeune femme lui rappelait beaucoup Eva. Cette pensée fit naître un sourire attendri sur ses lèvres. Imperturbable, Lily continua sur sa lancée.

– Plusieurs os cassés, quelques hémorragies internes, un vilain traumatisme crânien, et, en bonus, une bonne gueule de bois, ria-t-elle en lui faisant un clin d'œil.

Dire qu'elle avait envie de se cacher sous les draps en cet instant était un euphémisme. Cette sensation passa bien vite quand quelque chose lui vint à l'esprit.

Comment pouvait-elle ne ressentir plus aucune douleur alors que, d'après ce que Lily lui disait, elle ne s'était pas ratée ?

– C'est... comment c'est possible ?

– Hm ? Comment quoi est possible ? répliqua Lily, un peu perdue.

– Morphine ? Je suis shootée aux anti-douleurs ? C'est pour ça que je suis hyper fatiguée et que je vois des... des hallucinations ?

C'était comme si une ampoule s'allumait dans son cerveau. Mais oui ! Tout s'expliquait, à présent. Pas de douleur, des ailes, le délire complet...

Lily explosa de rire. Mia déglutit difficilement, le doute s'insinuant dans son esprit.

– Oh, bien sûr, tu n'as jamais vu de fée au travail, excuse-moi ! On n'utilise plus d'anti-douleurs depuis... on en a jamais utilisé en fait. C'est un truc d'humains, expliqua-t-elle, sa voix tremblotante de son hilarité passée.

– Pardon ? On est où, au juste ?

– A l'Arena. C'est... on t'expliquera plus tard. Écoute, tout ce que tu dois savoir pour l'instant, c'est que tu es saine et sauve et que ce n'est pas ton monde d'origine, ici. Je sais que ça doit te paraître complètement dingue, mais Vassili viendra t'expliquer tout ça quand tu auras regagné des forces. En attendant, essaye de ne pas trop réfléchir et dors.

Elle lui sourit et se leva pour quitter la pièce. Mia ne la quitta pas du regard, obnubilée par ses ailes se mouvant au rythme de ses pas, filant l'air.

Quand elle se retrouva seule, elle se laissa tomber lourdement sur le matelas et ferma les yeux.

– Je nage en plein délire, se murmura-t-elle.

Après avoir décidé de ne pas y penser pour le moment, elle sombra rapidement dans un sommeil profond.

Quelques heures plus tard, elle se réveilla à nouveau, cette fois-ci en pleine forme. Elle s'étira lentement en baillant et entreprit de scruter la pièce dans laquelle elle se trouvait, chose qu'elle n'avait pas eu l'occasion de faire à son réveil précédent. La pièce, relativement petite, comportait un lit, une petite commode, une fenêtre, une armoire en bois et deux portes. L'une devait être la sortie, et l'autre... Elle se leva pour le découvrir.

C'était une petite salle de bain contenant un genre de lavabo et des toilettes, ainsi qu'un placard contenant le nécessaire pour une rapide toilette.

Le mobilier ressemblait à celui de son monde, si ce n'était qu'il semblait dater d'un style plus ancien que ce qu'elle avait l'habitude de voir. Il y avait néanmoins tout le confort nécessaire à une jeune femme habituée à vivre dans son XXIe siècle. Ce qui n'était donc pas particulièrement alarmant jusque là. Après tout, la mode changeait d'une société ou d'une époque à l'autre.

Quand elle s'apprêtait à retourner se coucher, faute d'avoir mieux à faire, quelqu'un toqua à la porte avant d'entrer.

– Bien, tu es réveillée ! lui lança Lily, enthousiaste.

– Parfait. Du coup, on peut commencer, s'exprima une voix masculine inconnue.

Le nouvel arrivant était un homme d'une trentaine d'années. Un très bel homme, avec ses longs cheveux blonds, son teint porcelaine, ses dents blanches et ses iris rouges. Rouges ? Au moins, il n'avait pas d'ailes. C'était déjà un peu plus assimilable que pour le cas de Lily, se dit-elle en rigolant mentalement.

– Je t'en prie, assieds-toi, lui dit-il en lui désignant d'un geste de la main le lit, ce qu'elle s'empressa de faire. Bien. Commençons par les présentations. Je m'appelle Vassili More. Je suis professeur d'Histoire et d'anthropologie, pour faire simple.

Il marqua une pause, attendant qu'elle se présente.

– Mia Bayer, euh... étudiante en lettres classiques, hésita-t-elle.

– Mia, ce que je vais t'expliquer va te sembler un peu... incroyable, donc accroche-toi bien.

Ça n'annonçait rien de bon. Mia posa ses mains fermement sur le matelas, un peu stressée par la perspective de ces révélations.

Elle opina du chef pour lui signaler de poursuivre la conversation.

– Avant tout, explique-nous un peu ce qu'il s'est passé pour que tu arrives dans un tel état.

Elle n'avait franchement pas très envie de s'étaler sur la partie« alcool » qui avait mené à sa chute. Et puis, c'était quelque chose qu'ils savaient déjà, apparemment.

– On faisait une petite fête sur le toit d'un immeuble. A un moment, mon téléphone est tombé, et... on va dire que j'ai chuté avec. Il devait bien y avoir quatre ou cinq étages. J'aurais du m'éclater la tête sur du bitume, mais j'ai atterri dans de l'herbe, en pleine journée. J'ai l'impression d'avoir rêvé ce moment...

Comme tous les moments qui ont suivi, se dit-elle.

– Tu n'as pas rêvé. Tu es passée par un genre de portail, une sorte de passerelle entre nos deux mondes. Personne ne sait vraiment ce qu'ils sont, et ils apparaissent de façon totalement aléatoire. C'est assez rare, surtout parce qu'on ne sait pas où ils se trouvent. Ils peuvent apparaître n'importe où, dans ton monde comme dans le nôtre.

– J'ai peur de ne pas trop vous suivre, là... Votre monde ?

– Irfra, c'est un peu ce que vous appelez le « pays des merveilles ». Sauf que le mot « monde » serait plus approprié. C'est compliqué de t'expliquer en détails, puisque nous ne savons pas à quel point nos mondes sont différents. Ici, nous vivons grâce à la magie. Elle est imprégnée au plus profond de nos gênes. Les simples humains ont disparu depuis quelques temps maintenant. Vampires, centaures, loups-garous, fées... ce sont des mots que tu dois reconnaître ?

Un petit « oui » traversa ses lèvres, pas plus fort qu'un murmure. C'était un peu trop pour elle. Toutes ces fictions d'héroïnes qui tombent dans leur livre préféré ou dans un univers parallèle lui revinrent à la tête. Ce n'était que des histoires... pas vrai ? Et puis de la magie, des vampires et des loups-garous, vraiment ? Elle était tombée où, au juste ?

Elle ne savait pas si elle devait conserver son air sceptique et ébahi ou si elle devait s'énerver parce qu'on se payait sa tête. Elle s'attendait presque à ce qu'une femme déguisée en reine de cœur débarque dans la petite pièce pour se joindre à la petite fête.

Ou alors... compte tenu de l'absurdité de sa chute, ils avaient peut-être jugé que sa place était dans un hôpital psychiatrique et tout cela n'était qu'un test pour savoir si elle avait encore toute sa tête... Cette hypothèse lui semblait peu probable, bien que légèrement plus rationnelle que ce que l'homme en face d'elle lui expliquait.

Mia pouvait sentir la migraine la gagner à mesure qu'elle remuait ses méninges pour essayer d'expliquer ce qui lui arrivait. Elle grimaça alors que sa tête semblait tout doucement être sûr le point d'exploser, puis se résigna à simplement écouter ce qu'on lui expliquait et à ne pas trop essayer d'analyser les choses pour l'instant.

Joue le jeu Mia, se répéta-t-elle. On verra bien ce qu'il en est .

– Ce sont des légendes chez toi, n'est ce pas ? Je ne peux pas dire que toutes vos légendes sont vraies et je ne les connais pas toutes, mais elles contiennent une certaine part de vérité... Le portail ne marche pas que dans un sens. A travers les siècles, il est arrivé que certains des nôtres s'aventurent de votre côté. Certains ont réussi à les retraverser pour revenir.

Bon. Admettons que ce qu'il disait était la vérité. Si les légendes étaient vraies, du moins dans ce monde... A quoi devait-elle s'attendre de ses habitants ? D'une version à l'autre, certaines créatures étaient dépeintes comme des bêtes sanguinaires. Devait-elle craindre pour sa vie ? N'avaient-ils pas dit que les humains avaient disparu dans ce monde ? Des images d'horreur s'immisçaient dans son esprit. Ses mains se mirent à trembler à mesure qu'elle imaginait mille et un scénarios aboutissant à sa mort.

– Tu n'as rien à craindre ici, si c'est ce qui t'affole, rassura Vassili en constatant la panique de la jeune femme.

–Mais... les humains... questionna-t-elle sans oser finir sa phrase.

–Ah, oui... Une triste période. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais notre monde a beaucoup été ravagé par la guerre entre les peuples. Les humains étaient... les plus faibles.

Elle déglutit, pas franchement rassurée par cette découverte. Il était en train de lui dire que les humains avaient été décimés, concrètement. Et on lui disait qu'elle n'avait rien à craindre ?

Donc on voulait lui faire croire qu'elle était arrivée dans un monde imaginaire peuplé de créatures imaginaires et qu'en plus c'était la seule de son espèce ?

Même pour une blague, ça commence à devenir trop gros...

Et lui, quel genre de créature était-il ? Avait-elle vraiment envie de le découvrir ?

– Et vous, vous êtes quoi ?

En une seconde, ses traits devinrent plus émaciés, son teint prit une couleur cadavérique, ses yeux s'injectèrent de rouge et une rangée de crocs plus affûtés qu'une lame de rasoir remplacèrent ses dents humaines.

Mia, surprise, bondit en arrière, plaçant ses mains devant son visage pour se protéger dans un réflexe de survie.

Une seconde plus tard, il avait de nouveau l'air humain. Des sueurs froides remontèrent sa colonne vertébrale, cette vision d'horreur a tout jamais imprégnée dans son esprit. Un vampire ! Et pas ces gentils vampires qu'elle voyait au cinéma, non, il ressemblait plutôt à une créature tout droit sortie des enfers !

– Cela doit être plutôt impressionnant pour toi. Encore une fois, tu n'as rien à craindre. La guerre est finie depuis quelques décennies. Nous avons crée cette école dans ce but. Je ne peux pas te promettre que tout le monde va t'accepter, mais personne ne devrait te faire de mal. Bref, l'Arena. Les jeunes adultes de toutes les races viennent y suivre un cursus de quelques années afin de perfectionner leurs compétences propres dans le but de s'affronter dans des tournois organisés par l'école. Cela peut sembler barbare, mais c'est un cadre approprié pour canaliser les démonstrations de pouvoir entre les différents peuples. Ici, on ne tue pas son adversaire. Les tournois sont soumis à des règles strictes et permettent aux différentes races de montrer qui sont les plus forts en toute sécurité.

Mia ne doutait pas de la force de Vassili. Son regard se posa sur Lily, la petite fée. Combattait-elle elle aussi ? Elle n'avait pas l'air vraiment taillée pour l'affrontement, mais savait-on jamais ce qu'elle pouvait devenir si elle se transformait comme le vampire en face d'elle. Un sourire se dessina sur les lèvres de Lily. Elle semblait s'être attendue à ce que la jeune humaine se pose ce genre de questions.

– Les fées ne combattent pas. Nous excellons dans la magie de guérison et de protection. C'est pourquoi nous travaillons généralement dans l'infirmerie. Puisque nous sommes les seules à pouvoir utiliser ce genre de magie, nous n'avons pas besoin de prouver que nous sommes les meilleures, sourit-elle, fière.

Mia aurait bien aimé voir cette magie à l'œuvre, si elle existait vraiment. Cela semblait si... inoffensif. Peut-être aurait-elle l'occasion de l'observer pendant son travail...

Encore une fois, le doute imprégnait son esprit. Elle n'aurait pas dû se sortir aussi indemne d'une chute de plusieurs dizaines de mètres, et surtout pas aussi rapidement...

Rationnellement, tout ceci était impossible à croire. Pourtant, si elle admettait les preuves qu'on lui avait collé sous le nez (les ailes, le vampire, la magie blanche... ) l'existence d'un monde magique était l'hypothèse la plus logique. Et Mia aimait réfléchir de façon logique.

Soit, inutile de se prendre la tête plus longtemps. Admettons que tout ceci soit en effet possible. On découvre tous les jours des choses qu'on ne pensait pas possible, ce n'est pas si différent, n'est ce pas ?

Où pouvait-elle aller, de toute façon ? Si elle avait bien compris, à moins de retrouver un de ces portails, elle était bloquée ici. Autant qu'elle s'y fasse, et rapidement si possible. Il lui semblait qu'elle était loin d'être au bout de ses peines concernant les découvertes sur ce nouveau monde.

– Et je vais rester ici, du coup ? s'enquit-elle en reposant son attention sur Vassili.

– Oui. Je ne sais pas trop ce qu'on va faire de toi... rigola-t-il. Ce serait trop dangereux en dehors de l'école, et puis tu ne connais pas notre monde. Ce serait... cruel de te lâcher dans la nature. Je vais aller discuter avec le Directeur de tout cela. Je te laisse avec Lily, conclut-il en se levant et en quittant la pièce.

Lily s'avança et s'approcha de l'armoire pour en tirer une pile de vêtements. Elle la déposa sur le lit, à côté de Mia.

– Tiens, habille-toi. Il faut que je retourne travailler, mais Arry viendra te chercher d'ici une demi-heure pour te faire visiter les lieux. Ne t'inquiète pas, elle est très gentille !

– Merci, répondit Mia en se saisissant des vêtements.

Quand Lily quitta la pièce à son tour, elle se retrouva toute seule.

Elle en profita pour se changer rapidement, abandonnant la robe blanche dont on l'avait affublée pour remplacer ses vêtements abîmés pendant qu'elle était inconsciente. Cette fois-ci, c'était une robe fluide de couleur crème qui lui donnait un air guindé avec ses cheveux blonds californiens. Avec le menton levé bien haut, elle donnerait peut-être l'impression d'être forte face à toutes ces créatures...

Elle pesta quand elle constata que Lily ne lui avait pas donné de chaussures et entreprit de fouiller les placards pour trouver une toute nouvelle paire de sandales qu'elle enfila rapidement.

Il lui restait environ vingt-cinq minutes à tuer si sa perception du temps ne l'abusait pas. Elle décida de les passer sur le lit, assise contre son oreiller, réfléchissant à ce qu'on lui avait appris. Décidément, elle avait l'impression de nager en plein rêve...

Rêve ou pas... ce serait bête de ne pas en profiter.

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