Samedi 6 Décembre : 1,2,3... Soleil

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Heureusement pour elle, ses parents habitaient au rez-de-chaussée de l’immeuble. Caroline ouvrit sa fenêtre, sortit, et se dirigea à toute vitesse vers le centre-ville.

***

Quand Caroline poussa la porte du studio, Mariella était déjà là.

“Tu veux ouvrir le calendrier?” demanda Mariella

Caroline fit simplement “oui” de la tête et se précipita vers le calendrier. Elle approcha sa main et retira délicatement le cache. Elle en sortit un petit morceau de papier. Mariella croyait deviner de quoi il s’agissait.

“Oh non.” murmura t-elle

Le visage de Caroline palissa instantanément quand elle déroula le papier. Elle le montra à sa cousine et, sans attendre une autre seconde, les deux cousines Fox se tournèrent vers la porte et sortirent du bâtiment à toute vitesse.

***

“Allez! Réponds, bon sang!”

Caroline s’énervait contre son téléphone dans le bus. Les deux filles se dirigeaient dans la direction opposée de l’agence. C’était une urgence. Une véritable urgence. Elles avaient même pris le sac Code Noir. Elles sortirent du bus juste au moment où Caroline tomba sur le répondeur de Lewis.

“LEWIS!” cria-t-elle, sans se soucier des gens autour. “On a une urgence! Rappelle s’il te plait!”

“Caroline” dit Mariella après que sa coéquipière “Je crois que Lewis ne peut pas répondre. Essaye d’appeler quelqu’un d’autre.”

Caroline ne lui fit pas dire deux fois et essaya de contacter Kerry.

“Allo?” répondit la jeune femme a l’autre bout de la ligne.

“Kerry! On a une urgence!”

“Je sais, c’est pour ça que Lewis vous a envoyé un message.”

“NON, PAS ÇA!” cria Caroline qui perdait son sang froid “KERRY, IL FAUT QUE TU ENVOIE DES AGENTS À LA VILLA DE JOHN LAURENT, MAINTENANT.”

“Mais ils sont déjà surveill…”

“NE POSE PAS QUESTIONS!"

Et elle raccrocha. Mariella regarda sa cousine, légèrement terrifiée. Elle ne l’avait jamais vu perdre son calme. Les deux adolescentes avaient recommencé à courir. C’était une question de vie ou de mort. Si elles n’arrivaient pas à temps, quelqu'un allait perdre la vie.

Les deux filles arrivèrent devant une grande maison sur la colline ouest de la ville. Il y avait une vue époustouflante sur la ville. C’était une grande villa magnifique qui montrait que la famille habitant ici est une des plus riches de la ville. Mariella chuchota à sa cousine.

“Passe moi le sac.”

Caroline s'exécuta et le donna à sa cousine. Mariella en sortie, avec des mains presque tremblantes, un pistolet. C’était un des objets que les deux filles gardaient dans le sac Code Noir. Elles n’avaient que quatorze, donc elles ne pouvaient pas les utiliser, sauf en situations extrêmes. Caroline en prit un à son tour et les deux filles se dirigèrent vers la villa. Caroline frappa à la porte mais voyant que personne ne lui répondait, elle poussa avec l’aide de Mariella la porte en bois sombre. Elles entrèrent dans une grande pièce richement meublée. Décidément, les Laurent avaient assez d’argent pour bien vivre sans travailler jusqu'à la fin de leur jours.

Soudain, un grand bruit retentit, venant de l’étage du dessus. Mariella et Caroline grimpèrent les marches deux par deux et entendirent un autre bruit suivi d’un cris aigu. Est qu’elles étaient arrivées trop tard? Les jeunes filles se concertèrent du regard et dans un même mouvement elles armèrent leurs revolvers dans la direction du cris. Des bruits de pas précipitaient venant de la salle de bain se rapprochaient à une vitesse déconcertante.Caroline se tourna dans la direction opposée. Les deux adolescentes ne voyaient toujours personne. Une ombre se glissa derrière-elles et un vase en porcelaine s'écrasa sur le mur que les cousines longeaient quelques secondes auparavant et qui les auraient probablement assommés si elles ne s’étaient pas décalées au dernier moment. Mariella et Caroline levèrent la tête et virent John Laurent, un grand homme baraqué qui avait à peu près entre quarante et cinquante ans.Il poussa un cri de détresse et retenta l'expérience mais avec cette fois ci les livres de la bibliothèque qui se trouvait derrière lui. Mariella, soulagée de constater que cette homme n’était pas leur tueur essaya d’ironiser le moment:

“Monsieur, voyons arrêter, Martine à l’école serait fâchée de finir par terre.”

“C’était pas nous qui étions censés pousser le cri de détresse?” demanda Caroline

“Probable!”

Et sur celà, John Laurent leur lança un troisième projectile. Pendant que les jeunes détectives se préoccupaient du mari, sa femme Olympe se faufila derrière elles et les attaqua avec un pommeau de douche à la main.

“Tu prends qui?” demanda Mariella à sa cousine.

“Je crois que je vais prendre mes chances avec celui-là." dit-elle en montrant John.

Les deux filles commencèrent à se battre. Elles ne voulaient pas utiliser leurs armes à feu et savaient assez bien se défendre avec leur poings. Mariella se défendait assez bien. Il faut dire que ça n’était pas sa première bataille avec un pommeau de douche. Quant à Caroline, elle essayait d’esquiver les projectiles et les coups de John Laurent qui était, soyons franc, beaucoup plus grand qu’elle. Finalement, après plusieurs minutes de combat, fatigués, les deux filles braquèrent en même temps leur revolvers vers Olympe et John. Madame Laurent poussa un cri perçant et s’effondra dans les bras de son mari.

“Pourquoi avez-vous tué ma fille?” demanda John Laurent, cette fois avec un soupçon de peur dans sa voix.

“Hein? On a jamais tué qui que ce soit!” lui dit Mariella, offensée. Caroline lui chuchota:

“C’est ce que dirait n’importe quel assassin!”

Mariella avec son caractère bien trempé ne supportait pas qu’on l’accuse, elle sortit sa carte de l’agence et la pendit sous le nez de monsieur et madame Laurent:

“Je n’ai, et je ne tuerai jamais personne. A part mon petit frère énervant peut-être! Mais ça n’a aucune importance car je suis là avec ma cousine, pour précisément empêcher des meurtres! Donc si vous pouviez me laisser passer pour que je puisse déterminer si votre fille est VRAIMENT morte? Merci.”

Et sur ces mots, elle poussa le couple et se dirigea vers une porte dont la couleur rose pailleté se d’éteintait légèrement, une grande affiche couvrant la moitié de la porte représentait une tête de mort qui disait: “DÉFENSE D'ENTRER”.

Bon au moins, il n’y aura pas besoin de créer un écriteau nous même, pour délimiter la scène de crime, pensa Mariella. Elle se tourna vers sa cousine et se surprit à avoir un sourire qui flottait sur ses lèvres, Caroline tentait désespérément de calmer Olympe et d’expliquer à John que les minutes comptaient et quand temps que jeune détective elle devait s’assurer que sa fille était vraiment morte et qu’avec sa cousine elles étaient sur la piste de l’assassin. Le sourire de Mariella s'effaça aussi vite qu’il était apparu car comme Caroline l’avait si bien dit à monsieur Laurent, leur temps était compté! Celle-ci s'avança vers sa cousine et lui lança un regard noir à en faire pâlir le plus courageux des hommes, elle chuchota d’une voix glacial:

“C’est la dernière fois que je joue à la baby-sitter.”

“Et d’habitude c’est moi qui fait ça et c’est toi qui fait le plus facile alors pour une fois qu’on échange les rôles.” dit Mariella en haussant les épaules.

Caroline n’eut pas la force de répondre quand ses yeux se posèrent sur une ombre au sol. Elle s'avança doucement.

C’était un corps. Le corps d’une jeune fille.

Elle devait avoir le même âge, voire un an de plus que les cousines. Elle avait des cheveux châtains qui avait des extrémités peintes en violet et en noir. Elle portait des habits noir comme de la cendre. Lyla Laurent. C’était elle. La cousine de Carl avait été envoyée dans une école privée l’année précédente.

Mariella approcha le corps pour voir si la jeune fille respirait, ou pour voir si son cœur battait encore.

“Non!” cria Caroline avant que la jeune fille ne puisse toucher Lyla.

“Quesqu'il y a?” lui demandât Mariella

“Regarde son teint.”

Mariella s'exécuta. En effet, elle ne l’avait pas remarqué mais Lyla Laurent avait un teint pâle comme de la neige et légèrement verdâtre.

“Elle a été empoisonnée.” dirent les deux filles en même temps.

"Qu'est-ce que ça veut dire?” leur demanda Mme Laurent entre deux sanglots

“Ca veut dire” commença Caroline “ qu'on ne peut pas la toucher sans avoir un minimum de protection, tant qu’on ne sait pas comment ou avec quoi elle a été attaquée."

“Mais si elle a été empoisonnée, on ne risque rien, non? Et puis comment quelqu'un peut lui faire ingurgiter du poison?” leur répondit John

“Les deux questions ont la même réponse: les empoisonnements ne sont pas toujours réalisés avec du poison dans une fiole qu’on peut glisser dans un jus d’orange. Il est beaucoup plus probable qu’on l’ait asphyxié avec un gaz mortel. Dans le cas suivant, si on s’approche trop d’elle ou si notre peau est mise en contact avec la sienne, nous serons également en danger.”

Olympe se mit à sangloter de plus belle.

“Donc vous êtes en train de me dire que ma fille est peut-être en vie, en train de mourir sous nos yeux et que vous ne pouvez rien y faire?”

Les deux filles ne dirent rien. Mariella demanda le plus gentiment possible à Monsieur et Madame Laurent de s’écarter de la scène de crime car une équipe spécialisée allez bientôt intervenir. Caroline quant à elle passa de multiples coups de fils pour prévenir l’agence, un hôpital militaire et un centre de désintoxication. Une vingtaine de minutes plus tard Lewis en compagnie de Beverley franchirent la porte.

“Où est Kerry?” demanda Mariella.

Lewis et Beverley échangèrent un regard et répondirent en même temps:

“Elle est au café!” cria Lewis.

“Elle en route!” cria Beverley. Mariella et Caroline les dévisagèrent mais Lewis et Beverley rougirent et regardèrent leurs pieds comme ci c’était la chose la plus étonnante au monde.

“Hum… Est ce que quelqu’un pourrait me dire ce qu’il se passe?” demanda une voix derrière eux. C’était un homme de grande taille vêtu d’une combinaison étanche où se trouvait sur sa poitrine un logo en forme d’étoile avec un N majuscule à l’intérieur et avait marqué: CENTRE DE DÉSINTOXICATION NOURA. Seule sa tête était découverte révélant un crâne rasé et des yeux verts prairies qui scrutaient tour à tour les 4 jeunes personnes d’un œil dur. Heureusement Lewis se reprit et tendit la main au nouveau venu:

“Lewis Brown, vous devez être le capitaine Hedge?”

Le capitaine refusa la main de Lewis pour exécuter un salut militaire puis répondit d’une voix caverneuse.

“Oui, en personne. Mais la jeune fille qui m’a parlé au téléphone m’a décrit une affaire de très haute importance.”

Caroline s'avança et prit un ton sérieux:

“Bonjour capitaine, c’est moi que vous avez reçu au téléphone. Il se trouve qu’une jeune fille nommée Lyla Laurent s’est fait empoisonner, avec ma cousine nous avons sécurisé les lieux mais nous n'avons pas touché au corps de peur d’être contaminé. Au dernière nouvelle sa poitrine se soulève encore mais avec plus de difficulté à chaque inspiration.”

Le capitaine Hedge ordonna à son équipe de monter et au pas de course vérifier si Lyla était encore vivante. Il se tourna ensuite vers les cousines Fox et leur dit:

“Merci mesdemoiselles pour votre implication dans cette affaire et merci pour votre rapport qui a été complé mais rapide contrairement à d'autres, il fit une pause et regarda Lewis avec insistance puis continua, ce qui est très bien. J’en parlerai à votre supérieur.”

Il exécuta un dernier salut militaire en signe d’au revoir, que les cousines immitèrent immédiatement, puis il s’en alla rejoindre son équipe. Après son départ un silence s’installa combler par les pleurs des deux parents situé dans la pièce voisine et par les regards noirs que lançait Lewis à Mariella et Caroline.

“Je peux vous demander une question?” demanda Beverley

“Tu viens de le faire” lui répondit Mariella “Mais continue.”

“Comment saviez vous qu’il fallait venir à la villa des Laurent?”

Caroline ne répondit pas et sortit un morceau de papier de sa poche. Elle le déplia et le montra à Beverley.

“On a trouvé ça dans le calendrier.”

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