Vendredi 5 décembre: Le mystère s'agrandit.

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Mariella marchait silencieuse dans les couloirs du collège. La journée dernière avait été une dure épreuve à affronter et Mariella était consciente que cette aventure n’était rien comparé à ce qu’elle et sa cousine allaient devoir se préparer. Mariella rejoinis sa cousine devant la porte du Self. Celle-ci lui chuchota:

“J’ai ouvert le calendrier”

“Et alors?”

“Il était écrit sur un bout de papier : une personne suspecte. Je pense que ça signifie qu’une personne dans la famille Laurent n’est pas fiable.”

“Tu ne penses pas qu’il faudrait enquêter sur qui est l’araignée. Car ça peut aussi être une personne de confiance qui nous joue un tour et forcément le scorpion serait au courant de qui est cette personne.”

“Oui tu as raison Ella mais Une personne suspecte ça peut être n’importe qui!”

“Caro il y a quelque chose à quoi j’avais pensé qui me tracasse.”

“Je t’écoute mais ne me prends pas pour un psy!” déclara celle-ci en rigolant.

“Et si la personne qui est le scorpion fait partie de l’agence.”

“N’importe quoi! Je pense que cette histoire te fait trop réfléchir et que tu t’imagines des scénarios impossibles! Non? J’ai pas raison?”

“Si tu as raison.”

“Je te paye une crêpe à la sortie des cours, ça te sortira ta tête de cette histoire.”dit Caroline le sourire aux lèvres.

“D’accord. Mais laisse moi deviner je vais devoir te payer la tienne.”ria Mariella.

“Je crois bien que oui”rit à son tour Caroline.

“Bon gardons notre calme, ça te dit de sortir en ville? On a pas cours pendant deux heures et j’ai pas envie de me taper deux heures de perm! Surtout que juste après on a Physique-Chimie.Je déteste cette matière!”

“Ok mais on devra quand même enquêter sur notre surprise d’aujourd’hui.”

“C’est toi qui me demande de penser à autre chose que l'enquête et juste après tu me dis qu’on doit retravailler dessus. Je ne te comprends plus!”

“Et tu ne me comprendras jamais.”déclara Caroline.

“On verra.” dit sa cousine.

Les deux jeunes filles sortirent du collège et marchèrent dans les rues de Klington Street et Satin Avenue. Arrivés au croisement les cousines s'arrêtèrent spontanément devant le magasin Mille et un CALENDRIERS. Quand elles virent qui était dans le magasin Mariella et Caroline firent un bond en arrière.

“J’ai l’impression que c’est Lewis”chuchota Caroline.

“C’est Lewis”lui répondit Mariella.

Elles se turent et se cachèrent derrière un arbre car le concerné venait de sortir et se dirigeait vers Klington Avenue. Les jeunes filles échangèrent un regard et se mirent à suivre Lewis. Celui-ci tournait furtivement la tête pour voir s’il n’était pas suivi. Mais Mariella et Caroline était plus maligne que lui et préservaient leurs visages de collégiennes insouciantes et innocentes malgrés les pensées qui se bousculaient dans leurs esprits.

Elles suivirent Lewis pendant une bonne demie-heure en tournant au coin des rues et en restant à l’écart derrière les arbres. Mariella trouvait que plus ils avançaient, plus leur coéquipier avait l’air effrayé et se retournait tellement de fois que la jeune fille pensa que c’était un miracle qu’il ne les avait pas reconnues. En arrivant dans un quartier sombre aux maisons abandonnées, Caroline chuchota à l'oreille de sa cousine.

“Que ce qu’il vient faire là?”

Mariella répondit qu’elle n’en avait aucune idée. Après avoir un peu tourner pendant une autre dizaine de minutes, Lewis prit un virage serré à droite. Les deux filles courrurennt un peu et tournèrent à leur tour mais ne virent personne. Elles tournèrent un peu autour du pâté d’immeubles mais ne trouvèrent personne.

“Attends une minute.” dit Mariella en sortant son téléphone.

Elle tapa le numéro de Lewis. Elle attendit un moment. Son téléphone sonna pendant au moins trente secondes. Caroline compris ce qu’elle voulait faire et écouta attentivement. Il n’y avait personne dans ce quartier le jour. Si Lewis était toujours dans le coin, elles entendraient son portable sonner.

“Il n’y a personne.” dit finalement Mariella après sa troisième tentative d’appel.

“Peut être qu’il a oublié son portable chez lui.” essaya Caroline.

Mariella haussa les épaules.

“Attends une minute Ella,...” dit-elle

Caroline descendit un peu dans la rue et regarda l’horizon.

“Lewis a prit un détour.” continua Caroline

“Hein?”

“Il a contourné au moins trois bâtiments alors qu’il aurait pu aller tout droit. Il a dû essayer d’éviter quelque chose.”

Mariella fit oui de la tête, comme pour dire “bien pensé” et elles commencèrent à arpenter la rue et regardèrent à tous les recoins. A un moment, Mariella pointa son doigt à un mur.

“Il a dû essayer d’éviter cette caméra de surveillance.” expliqua t-elle

En effet, il y avait sur le mur, une caméra. Il y en avait tellement peu d’en les environs que c'était presque sur que c’était ça que Lewis avait cherché à éviter.

“Mais pourquoi Lewis essayerait-il d’éviter une caméra? Vu qu’il fait partie de l’agence normalement il a son passe pour aller ou il veut quand il veut, non?”demanda Mariella mais sa cousine ne l’écoutait pas. “Caro?”

“Ella j’ai trouvé!”

“Quoi?” dit Mariella légèrement vexé que sa cousine ne l’ai pas écouté.

“Lewis cherché à ne pas être vu par la caméra, on est d’accord?”chuchota Caroline.

“Moui”

“Sa veut dire qu’il a quelque chose à cacher et vu qu’il disparu si subitement il est très certainement aller...”

“Dans une cachette secrète!” continua sa cousine.

“Exactement!”affirma Caroline.

"Bien qu’est ce que l’on attend? Allons à la recherche de Lewis et sa cachette.”

“D’accord allons-y."

Mariella regarda sa montre et dit:

“Ho,ho on a léger problème les cours reprennent dans dix minutes.

“Les cours avant tout. Mais pas un mot à quiconque de l’agence sur notre découverte,OK?”

“Ok mais sans vouloir te presser le collège est assez loin de là où nous sommes.”

“On prend un taxi ?”

“J’ai que trois euros.”

“Zut moi j’en ai deux.”

“Alors Run" cria Mariella le sourire au lèvres.

“Mais non! C’est pas juste j’ai un sac sur le dos.”rala Caroline.

“Et alors, quand je te propose de faire du footing avec moi c’est pour pas que tu te retrouves dans ce genre de situations.”dit sa cousine qui s'était déjà élancée.

“Tu vas voir au prochain concours de jeux de sociétés je vais t’éclater.” grommela Caroline.

Elles commencèrent à courir le long des ruelles. Mariella était plus rapide que sa cousine en général et pour couronner le tout, son sac était vide alors que celui de Caroline était plein au trois quarts. Soudainement, alors qu’elles se rapprochaient de leur collège, un homme bâti dans une armoire à glace leur barra le passage et d’un coup de massue bien visé les deux cousines s’éffondrèrent sur le béton entre Klington Street et Satin Avenue juste en face de la boutique “ Mille et un calendrier”. Mariella ouvrit une dernière fois les paupières reconnues où elles étaient et se laissa abandonner par l’étrange fatigue qui naissait en elle.

***

Caroline ouvrit les yeux. Elle se trouvait dans une minuscule pièce blanche, couchée dans un lit. Une baie vitrée face elle donnait une vue magnifique sur le parc de la ville. Elle tourna la tête et vit sa cousine allongée sur le dos avec un énorme pansement autour de l’oreille droite.

"Où sommes-nous, Ella?” demanda t-elle

“Je ne sais pas trop. Un hôpital?” essaya-t-elle avec un sourire.”Attends mes souvenirs me reviennent. Un homme très grand nous a bloqué le passage quand on courait et il t’a assommé avec une sorte d’énorme bâton. Je me rappelle aussi qu’il avait un couteau et je lui ai foncé dedans mais il m'a pris par le cou et m’as donné un violent coups dans l’oreille.”

“Epargne moi les détails je t’en prie. C’est pour cela que tu as un bandage sur l'oreille?"

“Oui, je crois.”

“Il est quelle heure?”

“Aucune idée. Attends, il y a une pendule sur le mur,...”

Caroline regarda la pendule et ses yeux s’agrandirent.

“Quinze heures trente sept?”

"Aide moi à me lever nous avons encore le temps d’aller en cours!”

“Mariella, on a manqué trois heures de cours.” dit-elle un peu énervée

Sans écouter sa cousine Mariella sauta hors de son lit. Quand tout d’un coup une petite alarme retentit et aussitôt deux infirmières en tenues blanches s’approchèrent des jeunes filles.

“Qu’est ce qu’il se passe?” demanda Mariella à l’une d’elles

“Mesdemoiselles vous vous êtes réveillez, quel plaisir.” dit l'infirmière à la teinture de cheveux rouges pétants en ignorant la question de Mariella.

“On est restée inconscientes pendant trois heures?” dit Caroline inquiète

L’autre infirmière au cheveux blond avec une mèche rose se contenta d'acquiescer de la tête.

“Quand est-ce qu’on peut sortir?”

Les deux femmes se regardèrent puis celle au cheveux rouge qui avait une étiquette de nom ou était broder “Kayla” répondit :

“Je pense qu’on devrait attendre que vos parents vous sortent de là.”

L’autre infirmière qui s’appelait Joan hocha la tête.

“On attendait que vous vous réveilliez. Vous n’avez pas de papiers sur vous” continua t-elle d’un air suspect

Mariella ne savait pas vraiment quoi répondre. Elle avait envie de dire à cette infirmière qu’elles étaient loin d’avoir besoin de leurs parents pour sortir d’un hôpital. Elles étaient tout de même détectives et faisaient un travail que beaucoup d’adultes n’oseraient pas essayer et elles n’avaient que quatorze ans. Il faut dire que parfois, l’agence et sa vie de détective la rendaient un peu orgueilleuse.

“Voici.” dit Caroline en tendant à Joan un papier avec le numéro de téléphone de ses parents

Les “méchantes” infirmières sortirent pour appeler leur parents même si Mariella plaisanta que c’était pour prendre un whiskey. Une demie heure plus tard, Amélia et Jack, les parents de Caroline et Sidonie et Sam, les parents de Mariella arrivèrent à l'hôpital. Ils donnèrent les papiers des jeunes filles aux infirmières qui lancèrent des regards poignardants aux deux adolescentes. Une fois sortis de l'hôpital, leurs parents leur demandèrent des explications.

“On peut savoir pourquoi vous vous êtes retrouvées assommées à trois kilomètres du collège?” demanda Sidonie.

“Pardon maman”, grommela Mariella, “ On allait retourner au collège je te le jure mais quelqu’un nous a barré la route et nous a assommé et il m'a arraché l’oreille.” finit elle après avoir pointé son gros bandage du doigt.

“Oui mais je ne comprends pas pourquoi vous êtes sorties de l’établissement pour commencer.” dit Jack.

“On devait vérifier quelque chose.” expliqua Caroline.

“A quel sujet?” réclama Sam

La jeune fille baissa son nez a ses chaussures. Les cousines n’étaient pas supposées parler de leur vie sur le sujet de l’agence Leila Martin avec leur parents sauf en cas extrême. C’était privé. Mariella vu que comme elle, Caroline n’avait pas envie de rompre la parole qu’elle avait donné à Lewis et à l’agence.

“Vous avez le droit de sortir du collège si vous avez une ou deux heures de permanence ou entre midi et deux. Mais vous ne pouvez pas aller dans les quartiers non fréquentables.” leur expliqua Sidonie.

Et comme les deux filles ne répondaient toujours pas, elle s’exclama.

“Oh et puis puisque c’est comme ça, Mariella, tu es privée de sorties jusqu'aux vacances!"

“Pareil pour toi Caroline” affirma Amélia.

Les deux filles se regardèrent. Elles pensaient sûrement la même chose. Elles ne pouvaient pas arrêter leur sorties quotidiennes maintenant qu’elles avaient un tueur en série et une affaire gravement sérieuse sur les bras. Mariella essaya d’intervenir.

“Mais,...”

“C’est dit!” s’exclama Sidonie au bord du cri. “Je ne veux plus en entendre parler.”

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